Revue Lespwisavann N°0
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe." SOMMAIRE : - Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe - Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe - Entrevue avec Raymond B. GAMA
"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe."
SOMMAIRE :
- Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe
- Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe
- Entrevue avec Raymond B. GAMA
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rades. Et c’est encore cela qu’aujourd’hui, précisément, nous
cherchons à continuer dans ce qui s’appelle Lespwisavann.
Savann a servi à nommer une association à l’époque, mais,
comme je me suis aussi rendu compte que nous avions surdimensionné
la structure (à l’époque où nous avons fait l’association) au
dépens de l’esprit, je dirai que petit à petit nous avons perdu la
dimension proprement spirituelle. Et bien, maintenant, dans le
deuxième âge de Savann, nous parlons plus de Lespwisavann que
de Savann. Donc, nous sommes à l’étape de Lespwisavann…
L.S : Vous vous dites historien Guadeloupéen. Quelle dimension
impulse votre vision de l’histoire ?
R.B.G : Oui, enfin, dans une certaine mesure, il y a deux
aspects auxquels j’ai déjà répondu, qui auraient pu éclairer cette
question : premièrement, sur la mondialisation où nous avons
essayé de nous situer au plan historique et deuxièmement, sur ce
que je viens de dire sur Lespwisavann. Mais, enfin s’il faut résumer
cela à travers la question concernant l’historien guadeloupéen,
d’abord il faut dire une chose, c’est qu’en 1978 quand j’ai
écrit le texte " Historien guadeloupéen ou historien de l’Histoire
de la Guadeloupe ", il y a une chose qui était extrêmement
importante pour moi là - dedans, c’était de dire qu’une production
intellectuelle, voire une excrétion mentale n’est pas quelque
chose qui se trouve dans l’air, ce n’est pas une élucubration...
C’est un élément qui est attaché à un corp physique, à un territoire,
à un espace, et plus simplement sous le ciel, à un arbre,
quelque part. Ce n’est pas une chose qui sort comme ça de la
tête ou des tripes. Donc, il y a une conjonction et c’est pour cela,
d’ailleurs - c’est une conception qui m’est propre – dans la première
question " qui suis - je " je me suis défini en trois dimensions.
Il y a une dimension génique, si je puis dire (papa,
maman) qui est en quelque sorte innée... Il y a une dimension
temporelle qui se loge en priorité dans l’environnement social…
J’ai parlé de la place de Chaben. Et il y a une dimension physique
que l’on capte et qui capte à travers l’environnement naturel… J’ai
parlé de la place de la savane, notamment dans les espaces où
j’ai vécu. C’est ce qui me permet de répondre sur ce que je suis.
Je ne peux répondre à aucun moment en faisant abstraction de
ces trois dimensions. Donc, cela me permet d’arriver à la question
concernant l’historien Guadeloupéen. C’est à travers tout cela que
je crois qu’il n’y a aucun mal à me définir comme historien
Guadeloupéen, car il y avait un contre argument qui voulait qu’un
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