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Revue Lespwisavann N°0

"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe." SOMMAIRE : - Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe - Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe - Entrevue avec Raymond B. GAMA

"L’intention qui accompagne ce recueil est simple : contribuer à enrichir la réflexion historique dans la Caraïbe."

SOMMAIRE :
- Historien Guadeloupéen ou Historien de l'Histoire de la Guadeloupe
- Un point de vue sur la situation sociale actuelle en Guadeloupe
- Entrevue avec Raymond B. GAMA

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Alors la prise de position dans le débat actuel demande que de

tels militants réfléchissent afin de savoir comment trouver une

riposte politique de masse aux prétentions politiciennes actuelles.

En effet, il y a une prétention du côté du pouvoir français d’abord

de nous faire refaire le nœud qui nous enserre le cou. Cela veut

dire quoi ? Cela veut dire en clair, nous faire voter pour dire que

nous voulons rester français. C’est - à - dire que c’est un tour de

passe - passe qu’il n’avait manifestement pas encore réussi. Ainsi

donc en 1946, par exemple, les députés ont voté pour que nous

soyons français. Mais le peuple, lui même, n’avait pas voté cela.

Et au moment même du vote les députés Guadeloupéens étaient

relativement en recul sur cette question, je prend l’exemple de

Rosan Girard – qui n’était même pas là, puisqu’il était malade à

l’époque, il n’ont pas pris une part active – c’était plutôt des

députés Martiniquais comme Aimé Césaire, comme Bissol ou des

députés réunionais qui avaient occupé les devants de la scène. Ce

sont eux qui étaient à la tête de ces questions.

Et donc, maintenant je crois que le gouvernement français a

trouvé l’opportunité de nous faire participer à notre aliénation de

façon active, je dis bien active. Un peu comme si on était dans un

jeu interactif, comme dans une machine électronique. Et bien,

vous cliquez, la machine vous répond, etc…

Alors là… nous cherchons une réponse, nous cherchons une

façon, nous cherchons un moyen de masse pour répondre à une

telle initiative qui, de toutes les façons, veut nous condamner

définitivement sous le joug du principal ennemi du déploiement

de l’émancipation du peuple guadeloupéen. Donc, ce n’est pas

que je ne donne pas d’avis là - dessus, c’est que je participe tout

simplement à un travail de groupe, un travail collectif qui est en

train de se donner les moyens de trouver une réponse à ces

questions avec ampleur et force. Ce n’est pas une déclaration de

tel ou tel leader ou individu, mais un objectif d’action de masse

que nous préconisons… un fait de groupe, un fait de force… C’est

ce que je peux dire. Et ça viendra, ça viendra,… ça viendra bien

assez tôt d’ailleurs…

L.S : À l’heure de la mondialisation, qu’est - ce qui pousse un

homme comme vous à vouloir faire émerger une pensée

nouvelle ?

R.B.G : Enfin, là vous faites référence à… vous parlez d’une tentative

qui - depuis un certain nombre d’années, au moins depuis

1978 – a été entreprise avec des jeunes (à l’époque), et qui

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