BULLETIN DES ARRETS - Ministère de la justice...
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Troisième moyen :<br />
Tiré <strong>de</strong> <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s articles 9, alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution et 104 du co<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> procédure pénale en ce que le jugement querellé signale que <strong>la</strong> cause a été<br />
fixée à l'audience du 28 avril 1971 suivant l'ordonnance du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> juridiction<br />
alors que le dossier judiciaire soumis à <strong>la</strong> Cour suprême dc <strong>justice</strong> ne comporte<br />
aucune ordonnance <strong>de</strong> fixation.<br />
Il est un fait que le dossier ne contient pas l'ordonnance <strong>de</strong> fixation pas plus<br />
qu'il n'en est fait mention dans l'inventaire du dossier du tribunal d'appel. Il y a<br />
cependant eu une requête aux fins <strong>de</strong> fixation d'audience (cote 79). Malgré le<br />
défaut d'ordonnance <strong>de</strong> fixation d'audience, toutes les parties ont été régulièrement<br />
notifiées et ont pu toutes également présenter leur moyens <strong>de</strong> défense.<br />
Le défaut d'ordonnance <strong>de</strong> fixation d'audience à supposer qu'il soit établi enta-<br />
che-t-il d'irrégu<strong>la</strong>rité <strong>la</strong> procédure suivie à l'audience du 28 avril 1971 ?<br />
Avant <strong>de</strong> répondre à cette question, rappelons tout d'abord que l'ordonnance <strong>de</strong><br />
fixation n'a pas pour effet <strong>de</strong> saisir <strong>la</strong> juridiction <strong>de</strong> jugement. En effet, <strong>la</strong> juridiction<br />
<strong>de</strong> jugement est saisie par <strong>la</strong> citation (article 54 co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure pénale) ou par<br />
<strong>la</strong> comparution volontaire du prévenu (article 55, co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure pénale) ou en-<br />
core conformément aux dispositions <strong>de</strong> l'article 1,M du même co<strong>de</strong>.<br />
Dans le cas sous examen, l'appel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs fut régulièrement notifé aux<br />
parties intéressées qui furent invitées à se présenter <strong>de</strong>vant le tribunal d'appel le<br />
24 avrii 1971 à neuf heures du matin (voir dossier judiciaire, côtes 58 à 62). L'acte<br />
d'appel est donc le seul acte en vertu duquel le tribunal <strong>de</strong> première instance <strong>de</strong><br />
Matadi pouvait être va<strong>la</strong>blement saisi; l'ordonnance <strong>de</strong> fixation à <strong>la</strong>quelle allusion<br />
est faite à l'article 53 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure pénale n'étant en réalité qu'un simple<br />
document administratif. Par ailleurs, les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs ne prouvent pas le préjudice<br />
qu'ils auraient subi par suite du défaut d'ordonnance <strong>de</strong> fixation (à supposer que<br />
cette pièce ait réellement manqué). Ce moyen est par conséquent sans intérêt.<br />
Quatrième. moyen :<br />
Tiré <strong>de</strong> <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'article 9, alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution et <strong>de</strong>s articles<br />
74 et 87 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure pénale en ce que : première branche : dans ses<br />
qualités, le jugement dont pourvoi menticnne une seule fois <strong>la</strong> comparution <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
partie civile par son conseil alors qu'il résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> feuille d'audience que cette<br />
partie a p<strong>la</strong>idé et conclu sur son appel inci<strong>de</strong>nt tendant à obtenir majoration<br />
<strong>de</strong>s dommages-intérêts.<br />
Aucune dispositions légale n'exige <strong>de</strong> mentionner le nombre <strong>de</strong> fois dont <strong>la</strong><br />
présence <strong>de</strong>s parties doit être constatée. De pIus, si le plumitif n'a pas fait état<br />
<strong>de</strong> ce que <strong>la</strong> partie civile p<strong>la</strong>ida à l'audience au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle l'affaire fut prise<br />
en délibéré, on aurait pu conclure à <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense.<br />
Tel n'est cependant pas le cas puisque les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs eux-mêmes constatent<br />
dans le libellé <strong>de</strong> cette première branche que <strong>la</strong> partie civile a pu conclure<br />
p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>r dans le libellé <strong>de</strong> cette première branche que <strong>la</strong> partie civile a pu conclure<br />
et p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>r sur un appel inci<strong>de</strong>nt. Les droits <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense n'ont dès lors pas été violés,<br />
il s'en suit que cette branche du moyen n'est pas fondée.