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BULLETIN DES ARRETS - Ministère de la justice...

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Vu <strong>la</strong> notification <strong>de</strong> cette ordonnance aux parties et au Procureur général<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> République le 27 décembre 1973;<br />

Vu l'appel <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause à cette audience à <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>resse dame<br />

veuve REICHMAN et <strong>la</strong> République du Zaïre, défen<strong>de</strong>resse ne comparais-<br />

sent pas ni personne en leurs noms;<br />

Ouï à cette audienoe le conseiller Michel BOUTEILLE, rapporteur et l'Avo-<br />

cat général <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, MWEPU MIBANGA en son avis;<br />

Sur quoi <strong>la</strong> Cour prend <strong>la</strong> cause en délibéré et, à <strong>la</strong> même audience,<br />

rend l'arrêt suivant :<br />

Considélrant que <strong>la</strong> dame veuve REICHMAN Jacob, née SHAPIRO Annie,<br />

assistée et représentée par l'avocat R. SERLIPPENS a introduit (<strong>de</strong>vant <strong>la</strong><br />

Cour suprême <strong>de</strong> <strong>justice</strong>, section administrative, le 22 mai 1970 une ~remièrz<br />

requête enrôlée sous <strong>la</strong> référence R.A. 8 et le 3 octobre 1970, une secon<strong>de</strong><br />

requête enrôlée sous <strong>la</strong> réfbence R.A. 13 tendant, l'une et l'autre, à l'annu-<br />

<strong>la</strong>tion pour vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, excès ou détournement <strong>de</strong> pouvoir, <strong>de</strong> l'ar-<br />

rêté no 00535/CAB/MAF/69 du 29 septembre 1969 du ministre <strong>de</strong>s Mines<br />

et <strong>de</strong>s Affaires foncières actuellement commissaire d'Etat aux Affaires fon-<br />

cières portant décision <strong>de</strong> retour définitif au domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> République<br />

dkmocratique du Congo, aujcurd'hui République du Zaïre, <strong>de</strong>s droits fonciers<br />

que possédait le sieur REICHMAN Jacob, sur une parcelle <strong>de</strong> terre d'une<br />

superficie <strong>de</strong> 19 ares, 72 centiares, sise à Lubumbashi, enregistrée à <strong>la</strong> Con-<br />

servation <strong>de</strong>s Titres fonciers <strong>de</strong> Lubumbashi sous les réf6rences XII v FO<br />

41 en invoquant comme premier moyen <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'article 14 <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Constitution en oe que l'ordonnance-loi no 66/343 du 7 juin 1966 dite loi<br />

BAKAJIKA aurait été implicitement abrogée par <strong>la</strong>dite Constitution et qu'en<br />

tout cas, al<strong>la</strong>nt à l'encontre <strong>de</strong> celle-ci elle serait inconstitutionnelle; com-<br />

me <strong>de</strong>uxième moyen, <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'ordonnance-loi no 66/343 du 7 juin<br />

1966 et <strong>de</strong>s articles 5 et 6 <strong>de</strong> l'ordonnance no 66/413 du 8 juillet 1965<br />

en ce que l'arrêté attaqu6 aurait été pris par un seul ministre et qu'en<br />

outre, notification <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision <strong>de</strong> retrait n'aurait jamais été faite à <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>resse; comme troisième moyen, <strong>la</strong> vio<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'ordonnance-loi no<br />

66/343 du 7 juin 1966 et <strong>de</strong> ses mesures d'application en ce que l'arrêté<br />

attaqué interpréterait d'une façon erronée l'esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi Bakajika;<br />

Considérant que le sieur REICHMAN Jacob est décédé le 30 juin 1926;<br />

Considérant que le certificat d'enregistrement produit aux débats 3st<br />

toujours établi à son nom;<br />

Considérant que, selon les dispositions <strong>de</strong> l'arti~le 37 du décret du 6<br />

février 1920, les mutations par décès <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriétb immobilière, ne s'o-<br />

pèrent que par un nouveau certificat d'enregistrement;<br />

Considérant que <strong>la</strong> dame veuve REICHMAN Jaoob ne produit pas <strong>de</strong><br />

certificat d'engistrement l'investissant <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle litigieuse;<br />

Que, dès lors, elle n'établit pas avoir un droit <strong>de</strong> propriété sur <strong>la</strong>dite<br />

parcelle;<br />

Qu'en conséquence elle n'a pas qualit6 pour introduire en son nom une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'arrêté départemental du 29 septembre 1969;<br />

Que dès lors son recours ne peut être accueilli;<br />

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