Netzwerke / Réseaux / Reti - bei Swiss Engineering STV

Se référer à sa propre perception
Bruno Hasler, ing. HES, membre de Swiss
Engineering UTS, responsable de la formation
au Club alpin suisse CAS et Peter Camenzind,
rédacteur à la revue «Les Alpes»
La technique ne s’arrête pas au pied de la montagne.
Il y a un demi-siècle, les cordes de chanvre
et les souliers à clous étaient encore la norme.
Aujourd’hui, les alpinistes misent sur des cordes
en nylon, piolets et pitons à expansion hightech.
De même, le savoir sur la nature et ses
dangers augmente constamment. Les prévisions
météorologiques sont plus précises que jamais,
le radar permet d’observer les orages en direct,
le bulletin des avalanches peut être téléchargé
sur un téléphone mobile et grâce à la numérisation,
les détecteurs de victimes d’avalanches
affichent la position et la distance des personnes
ensevelies. Néanmoins, des êtres humains
meurent chaque année en montagne. Ils sont
ensevelis sous la glace, décrochent de parois de
rocher, tombent dans des crevasses ou déclenchent
des avalanches de plaque. Pourquoi les
moyens techniques hautement développés ne
contribuent-ils pas davantage à la sécurité?
Le fait est que les auxiliaires techniques les
plus modernes et de bonnes connaissances théoriques
ne permettent pas d’éviter des accidents
si l’être humain ne s’en sert pas correctement
ou sous-estime les dangers. Il n’est pas rare que
des alpinistes se croient à tort en sécurité du
fait de leur bon équipement. Souvent, les amé-
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liorations techniques incitent à prendre de plus
grands risques. Ceci peut avoir des conséquences
désastreuses. Car qui entend se mouvoir de
façon sûre en montagne doit en permanence
analyser la situation et traiter une multitude
d’informations, les soupeser et en tirer les décisions
correctes. Ce faisant, l’être humain tombe
maintes fois dans ce qu’on
appelle des «pièges heuristiques»,
qui tiennent à
une perception erronée
et peuvent conduire à
de mauvaises décisions.
Nous obéissons à un «effet d’apprentissage néga
tif»: nous tombons dans le piège du «jusqu’à
maintenant, c’est toujours bien allé» et ne savons
pas inverser le cap au moment décisif. Ou
alors, euphoriques, nous recherchons l’exclusivité
et nous engageons sur une pente de neige
fraîche, sachant pourtant que nous nous exposons
à un grave danger de plaque de neige. Enfin,
les groupes prennent de plus grands risques
que les individus, parce qu’ils cèdent à l’effet
dit «risky-shift» et que personne n’ose aborder
ouvertement le risque et cette sensation diffuse
qui vous prend aux tripes.
Bref, en montagne, les moyens techniques
ne devraient pas faire obstacle à sa propre
perception de la situation du moment. Car la
sécurité tient de façon décisive à la conjugaison
du savoir théorique, de l’expérience, d’un
équipement adapté, d’une certaine dose de bon
sens et d’un échange ouvert avec ses partenaires
de cordée.
Erfolgreiche Ingenieurleistungen öffnen Wege zur
Überwindung von Herausforderungen – dabei
sind die beruflichen Netzwerke ein Weg zum Erfolg.
Rinaldo Zenklusen, Präsident Sektion Oberwallis
Überwindung von Herausforderungen: Hängebrücke Belalp.
Rinaldo Zenklusen, Präsident Sektion Oberwallis
Jahresbericht 2009 / Rapport annuel 2009 / Rapporto annuale 2009, Swiss Engineering STV UTS ATS | 55