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Liber Lutetiae - Sden

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sourd à toute proposition quant à une réorientation<br />

de sa politique. A son sens, seule une famille reconnue<br />

selon les anciens usages serait digne de gouverner Paris<br />

et le royaume. Garibald fit son possible pour le convaincre<br />

que cette optique était sans issue : les mérovingiens<br />

entraient dans l'ère dite des rois fainéants, sans pouvoir,<br />

sans avoir, sans espoir à vrai dire. Les relations entre<br />

Alexandre et Garibald se firent plus tendues car ce dernier<br />

se sentait exclu des projets toujours plus profonds<br />

et secrets du roi. En dernier recours Garibald essaya de<br />

montrer à Alexandre que le pouvoir allait désormais être<br />

aux mains des grands propriétaires terriens et des maires.<br />

Il insista sur le fait que les Brujahs avaient bien compris<br />

cette évolution et saisissaient leur chance. Parallèlement,<br />

Ecliastus profita de la vague d'évangélisation de l'Europe<br />

pour placer ses pions dans le royaume Franc.<br />

ba<br />

Le réveil d'Alexandre<br />

La spectaculaire ascension de Charles Martel en 720,<br />

maire du palais d'Austrasie, confirma les dires de<br />

Garibald qui décida de quitter son maître et se rangea<br />

secrètement au côté d'Erchinoald. Ensemble, le Ventrue<br />

et le Brujah s'accordèrent pour contrer la montée en<br />

puissance d'Ecliastus mais négligèrent Alexandre qu'ils<br />

considéraient comme perdu. En 732, Charles Martel,<br />

alors maître du royaume franc, repoussa les Arabes au<br />

nom de la chrétienté : une victoire de plus pour Ecliastus.<br />

Toutefois, et il s'agit là d'un tournant dans l'histoire des<br />

Lasombras en France, Charles ne prit pas le trône par<br />

superstition. Les Magisters furent consternés par cette<br />

décision et en tinrent longtemps rigueur à Ecliastus qui<br />

n'avait pas su faire de Charles Martel un point d'entrée<br />

dans la famille royale. Cet événement raviva Alexandre<br />

qui comprit enfin que son rêve n'était peut-être pas<br />

perdu. Il se remit à voyager, renouvela ses contacts au<br />

sein de Paris et se familiarisa avec le Clan Toréador, seul<br />

opposant direct au Clan Lasombra dans les affaires ecclésiastiques.<br />

Sorti de sa léthargie, Alexandre travailla<br />

d'arrache-pied, risquant parfois sa non-vie au cours de<br />

voyages périlleux entre 735 et 740. Il se constitua la<br />

première ébauche de ce que serait la Grande Cour, une<br />

assemblée de Ventrues et de Toréadors puissants habitués<br />

des affaires du royaume et susceptibles d'infiltrer l'Eglise.<br />

Le Clan Toréador était alors représenté par Bernard de<br />

Souabe, Louis de Beaurain et Hirmingarde la Rouge.<br />

Alexandre, quant à lui, s'était directement entouré de<br />

Thibaud et de Sigebert de Rennes, son propre infant<br />

depuis 737. Ensemble, ils s'immiscèrent dans la vie des<br />

grands acteurs de cette transition majeure dans l'histoire<br />

de France et luttèrent contre Ecliastus sur le plan religieux<br />

et politique. Ecliastus fut surpris par cette soudaine<br />

opposition et découvrit la trahison d'Erchinoald.<br />

Il se concentra sur le Brujah et son acolyte Garibald par<br />

le biais de guerres internes mais perdit de vue son objectif<br />

initial. Il délégua beaucoup de ses responsabilités à<br />

Lahto qui assura au mieux son remplacement.<br />

ba<br />

La première victoire de la Cour<br />

L'avènement de Pépin le Bref témoigna de toute<br />

l'habileté de la future Grande Cour à travailler sur plusieurs<br />

tableaux simultanément : les Ventrues à Paris et<br />

les Toréadors à Rome, fléchissant les décisions papales.<br />

Pépin, fils de Charles Martel, s'installa sur le trône et<br />

obtint l'aval de l'Eglise de Rome. Il ne se contentait<br />

plus d'être le dirigeant temporel mais était également<br />

investi du pouvoir divin : le pape Zacharie avait décidé<br />

d'accorder le titre de roi à Pépin car "est roi celui qui<br />

détient le pouvoir". Le choix de Pépin avait été dicté<br />

par Thibaud et Sigebert, bien informés sur les affaires<br />

des hommes, pendant que les Toréadors favorisaient la<br />

reconnaissance du futur roi depuis Rome. Pépin cumula<br />

donc une légitimité divine au caractère traditionnel<br />

de l'investiture franque. La chance souriait à nouveau<br />

à Alexandre qui était parvenu à placer ses agents dans<br />

l'entourage de Pépin et à le soustraire à l'influence<br />

d'Ecliastus. La réussite de son entreprise le poussa à affermir<br />

son influence sur Paris et c'est la première fois<br />

que des observateurs témoignent formellement de son<br />

passage dans la capitale. La cérémonie du sacre des rois<br />

des Francs fut entérinée par la reconnaissance de Pépin<br />

par l'Eglise et cette tradition devait laisser une trace indélébile<br />

dans l'histoire.<br />

ba<br />

La colère d'Ecliastus<br />

Ecliastus se rendit compte un peu tard de la manipulation<br />

des Ventrues et des Toréadors sans en connaître la<br />

tête pensante. Le sacre de Pépin, un roi dont il savait<br />

pertinemment que Cassius ne le contrôlait pas, poussa<br />

Ecliastus à confier le problème Brujah à Lahto. Le<br />

Lasombra saisit l'ampleur du recul de son influence.<br />

Lui qui avait passé des années à introduire le christianisme<br />

en France voyait son travail détourné et exploité<br />

par une cabale dont il ne savait rien. Ses espions lui<br />

rapportèrent qu'une force encore inconnue jetait son<br />

dévolu sur la France. Ecliastus décida de contre-attaquer<br />

sur un terrain qu'il connaissait bien et fit jouer toutes<br />

ses relations à Rome pour définitivement verrouiller<br />

l'accès au pouvoir pontifical. Hirmingarde et Bernard<br />

de Souabe furent détruits par les Lasombras au cours<br />

de cet épisode. La future Grande Cour était disloquée<br />

et le pouvoir total échappait à nouveau à Alexandre<br />

mais il ne baissa pas les bras, reconstitua son état-major<br />

et rencontra directement Cassius peu avant le sacre de<br />

Charlemagne. Accompagné de Thibaud et de Sigebert,<br />

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