Liber Lutetiae - Sden

des Oubliés. L’ouverture d’esprit, l’humanisme et les
connaissances de Septimus lui permirent de préserver
son indépendance mais l’instabilité de Constantinople
et les dissensions au sein du Triumvirat le décidèrent à
s’exiler.
Au 9° siècle, Septimus parcourut le pourtour méditerranéen
à la recherche d’un havre de paix. Le Levant,
l’empire arabe, l’Afrique septentionale, la Gaule et
l’Angleterre ne lui apportèrent pas les réponses qu’il escomptait
et il fut saisi par le désespoir. Toute la grandeur
du monde était passée et il était condamné à voir les
hommes subir les manipulations des vampires sans pouvoir
rien y changer. Il finit par se fixer dans un monastère
d’Ile de France, au coeur d’un royaume obscurantiste
écrasé par l’hégémonie catholique. Loin des fastes
de Constantinople ou des débats de Rome, Septimus se
reclut dans le silence et se coupa du monde. Il fut tiré de
son apathie vers l’an 1000 lorsque les rumeurs concernant
le développement de l’Université de Paris lui furent
rapportées par ses goules. Lui qui vivait au milieu de
ses souvenirs et des précieux documents qu’il conservait
depuis Rome et Constantinople se rapprocha de Paris
et se posta à Orléans. Il y découvrit avec Quintilius à
quel point le Clan avait évolué. S’il était déçu par les
Praedicanda, Septimus ne cautionnait pas pour autant
les actes irréfléchis et criminels.
Septimus se présenta à la Cour de Paris au début du
11° siècle et annonça à Saviarre et Alexandre son désir
de partager ses connaissances avec ceux qui souhaiteraient
faire briller l’Université de Paris. Les Toreadors
furent sensibles au dévouement du philosophe qui se
retrouva rapidement entouré d’érudits qui partageaient
ses convictions. Très actif dans les abbayes de St Victor,
Ste Geneviève et St Germain des Près, Septimus usa de
toute son influence pour libérer l’Université du fardeau
de l’Eglise et réhabiliter les auteurs antiques. Il jouissait
d’une grande liberté de ton et entendait bien la conserver.
Il passa une partie du 12° siècle à combattre les
Toreadors religieux d’Achard qui comptaient maîtriser
la pensée universitaire et trouva un allié en la personne
de Théodule, infant de Conrad d’Aunoi du Clan
Ventrue. Par la suite, après un voyage furtif au Levant
dans le cadre de la troisième Croisade, Septimus entraîna
dans son sillage les plus savants des caïnites parisiens
et parvint à effacer les frontières naturelles des Clans
au profit de l’Université. Tous travaillaient de concert
à faire de Paris une nouvelle Alexandrie en Occident :
Théodule, Brice, infant de Thibaud, Gonzague, infant
de Saviarre, Schreier du Clan Gangrel, Ranerius du
Clan Cappadocien et de nombreux Toreadors acceptaient,
avec au moins un semblant d’humilité, la grande
sagesse de Septimus.
Mais des événements récents ont contraint Septimus à
sortir de son monde et de son habituelle réserve à l’égard
de la politique vampirique. L’arrivée du Brujah Miguel
de Cordoba, prolongeant les exactions de Quintilius,
ainsi que l’arrivée des émissaires d’Erchinoald requièrent
une vigilance toute particulière. Septimus se considère
comme le patron spirituel de l’Université et il ne
peut prendre le risque de voir la ville sombrer dans
le chaos, spectacle auquel il a déjà assisté à Rome et à
Constantinople. Il condamne ainsi ouvertement les
dérapages des Mains Sales et encourage les Ventrues à
se débarasser de Quintilius et de Miguel. Par ailleurs, il
a décidé de soutenir Erchinoald dans l’éventualité où ce
dernier devait reparaître dans le royaume. Il est en contact
avec ses émissaires, Peter von Basel, Frank Dunst et
Mutimir.
Septimus est un pur humaniste, convaincu que les hommes
jouissent de la fabuleuse capacité d’apprendre et
de s’améliorer. Pour cela, il considère que l’Université
est un fabuleux outil et que Paris doit s’affranchir du
poids de l’Eglise. Septimus tolère toutes les formes de
savoirs et ne craint pas de s’assoir à la même table que
des Cappadociens, des Ravnos ou des Assamites. Son
idéal rend Septimus parfois naïf, persuadé qu’il est que
la vérité est une valeur face à laquelle la raison doit capituler.
Mais les caïnites parisiens ne partagent pas cette
opinion malgré sa noblesse. Le Brujah semble avoir peu
d’influence politique mais ses opinions sont si prisées
que les Toreadors et les Ventrues viennent souvent le
solliciter. Il est également respecté pour sa grande connaissance
des mythes et de l’histoire vampirique et ses
nombreuses bibliothèques abritent des manuscrits rares.
Enfin, Septimus semble avoir retrouvé l’entrain de sa
jeunesse et rattraper le temps passé dans son monastère
d’Orléans : il est toujours prompt à accueillir les grands
esprits du monde entier qui viennent à Paris pour apprendre
ou enseigner.
Apparence
Septimus est un vieillard dégarni et à la barbe blanche.
Son intérêt pour les idées des mortels, les seules valant
vraiment la peine d’être écoutées selon lui, le rendent
attentif et prévenant avec ses interlocuteurs. Son grand
âge ne transparaît pas dans son comportement mais
quelques minutes d’entretien suffisent à comprendre
que l’esprit de Septimus vagabonde loin au dessus des
préoccupations triviales des hommes de pouvoir. Un
regard perçant, une voix calme et un argumentaire
toujours brillamment ciselé limitent les disputes et les
contradictions. Il revêt la robe des clercs laïcs et parfois
la toge qu’il arborait à Rome.
Interprétation
Septimus est un auditeur parfait. Il ne formule ses
phrases qu’avec la plus grande attention et avec un respect
presque obsessionnel de la vérité et de la sincérité.
Lui démontrer qu’il est dans l’erreur ne susciterait sans
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