Liber Lutetiae - Sden

Ventrues d’Alexandre et les agents du clan épaulent
dans toutes leurs démarches les Français favorables à ce
mouvement de prévention et de résistance face à une
éventuelle nouvelle guerre. La mort de Richard Coeur
de Lion a signifié l’arrêt temporaire des hostilités entre
Anglais (et donc Normands) et Français mais les
Ventrues de la Cour (surtout Sigebert et Conrad) se tiennent
prêts à parer à toute éventualité. La situation intérieure
est confiée à Richard de Yerville et Enguerrand
: ils doivent juguler l’influence grandissante d’Achard,
maîtriser les Mains Sales et comprendre les plans précis
de Thibaud et de Cassius. Autant dire que la Cour est
en proie à des incertitudes permanentes qu’Alexandre ne
prend plus la peine de dissiper.
Les Ventrues de la Cour sont vus comme les piliers d’un
pouvoir qui n’a plus réellement de raison d’être vu que
le maître auxquels ils se réfèrent semble avoir totalement
perdu pied avec la réalité. Pourtant, le doute subsiste et
bien rares sont ceux qui oseront se soulever formellement
contre Alexandre et sa famille proche. Le souvenir
des colères du vieux roi et de Saviarre est trop ancré dans
la mémoire de la Cour pour que ses détracteurs agissent
ouvertement. Ainsi, c’est drapés dans le formalisme de
la royauté que les Ventrues proches d’Alexandre dirigent
leur fief tout en promouvant les valeurs séculaires qui
leur sont si chères. Le découpage actuel et la hiérarchisation
de la Grande Cour sont le fait de ces caïnites puissants
à la légitimité contestée et le maintien de cette
organisation constitue leur riposte la plus efficace contre
la volonté d’évolution ou de contestation émanant de la
Cour elle-même ou d’individus extérieurs.
Alexandre
ba
Souverain du Clan Ventrue du Royaume de France
Prince de la ville de Paris
Seigneur de la Grande Cour
4° génération, infant de Veddartha
Etreinte : -717
Age : 1920 ans
Age apparent : 45 ans
Historique
Les origines
Aux alentours du VIII° siècle avant J.-C., les peuples
celtes, qui découvraient le fer, progressaient dans toute
l’Europe, prenant possession de l’est de la France et de
l’Autriche. A leur tête, des castes privilégiées occupaient
les postes de rois guerriers et de prêtres, détenteurs de la
tradition orale de ces civilisations. Le mortel qui, bien
plus tard, choisirait le nom d’Alexandre, était de ces
chefs, reconnus par ses hommes et les dieux comme un
guide intransigeant, combattant émérite et un sage entre
les guerriers. Dirigeant un peuple encore semi-nomade,
Alexandre faisait preuve de clairvoyance dans ses choix et
jouissait des conseils avisés des prêtres qui l’entouraient.
Ensemble, ils espéraient pouvoir concrétiser l’espoir de
tout peuple à cette époque : trouver une terre fertile
où s’installer, la faire fructifier et intimer le respect aux
tribus voisines susceptibles de leur envier leur réussite.
Partis du nord de l’Allemagne, Alexandre et ses hommes
mirent plusieurs années avant de trouver le site élu qui
verrait naître leur village et leur civilisation. Des combats
féroces les opposèrent à des peuples itinérants et c’est au
prix du sang et de la souffrance qu’ils touchèrent à leur
but et fondèrent leur village, dans l’est de l’Autriche.
Rapidement, le village d’Alexandre, roi très respectueux
des traditions, se développa et prospéra. Plusieurs
tentatives de raids furent repoussées par les guerriers
mais également grâce aux charmes secrets des sages qui
connaissaient le langage des esprits. Mais l’ambition
d’Alexandre était telle que,bientôt, il ne put se satisfaire
de la simple réussite de sa tribu. Il lui fallait plus
de terres, de pouvoir, de connaissance et il se tourna
vers les prêtres qui l’entouraient et le conseillaient en
toutes choses. Les sages se concertèrent longtemps
et délibérèrent plus longtemps encore. Sa principale
conseillère, une femme du nom de Braha, le convoqua
finalement dans la forêt proche, où l’attendait le cercle
des sages. Pour la première fois, Alexandre n’était pas le
maître de la situation et il découvrit un monde et des
pratiques dont il ne connaissait rien. Les prêtres avaient
décidé d’instruire Alexandre des voies du sang, de la
Terre Mère et du Père Mort. Ils avaient estimé qu’il était
capable d’apprendre si toutefois il consentait à respecter
les règles strictes et les observances de la caste sacerdotale.
Braha serait son initiatrice, son amante inconnue
destinée à supplanter son actuelle épouse et à lui enseigner
les savoirs anciens. Alexandre ne perçut sans doute
pas immédiatement la valeur de son engagement. Ses
visées étaient avant tout motivées par la quête d’action
et d’inconnu et la solennité du pacte scellé avec les sages
lui apparut quelque peu formaliste. Mais il se rendit
rapidement compte de l’impact de cette décision sur son
existence. Quand Braha parut à ses côtés, les hommes
et les femmes du village parlèrent à mots couverts des
légendes anciennes. Le respect se mua progressivement
en crainte et même les guerriers qui avaient partagé leur
sang avec celui d’Alexandre le sentaient s’éloigner des
préoccupations profanes, de l’administration et de la
justice. S’il restait le roi incontesté, ses absences et ses
pratiques l’éloignaient de son peuple qui virent en lui
une ancienne figure mythique qui prenait les traits de
leur maître.
Un jour, les sages se réunirent et convoquèrent
Alexandre. La situation exigeait que le roi paie son tribut
à ses maîtres et accomplisse son destin. A l’est, une
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