Liber Lutetiae - Sden

Aujourd’hui, les Rebelles sont dans une situation ambiguë
malgré leur apparente désorganisation. Miguel
de Cordoba et Kulin tirent les ficelles de la Cour des
Miracles et traînent dans leur sillage plusieurs organisations
criminelles, des Nosferatus, des Malkavians,
des Gangrels et même, parfois, des Sethites. Pourtant,
Miguel de Cordoba n’est plus libre de ses mouvements
depuis que Cassius, un habitué des personnalités peu
recommandables, lui a clairement signifié qu’il voulait
mettre au pas les Mains Sales dans son propre intérêt.
Quintilius se rend peu à peu compte de ses erreurs et
pressent que son organisation peut tomber entre les
mains d’un Ventrue. Miguel est devenu un enjeu entre
Quintilius et Cassius dont la patiente ambition dépasse
de loin la virulence du jeune Espagnol.
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Miguel de Cordoba, seigneur des
Mains Sales
7° génération, infant de Fouad Ibn Hassan
Etreinte : 732 après J.-C.
Age : 500 ans
Age apparent : 40 ans
Historique
Miguel naquit dans une famille pauvre de l’empire
Wisigoth, non loin de Cadix. C’est sous le nom de
Reces que le futur Miguel de Cordoba devint un brigand
notoire, spécialisé dans le chantage et l’extorsion. Craint
par ses hommes pour sa cruauté, Reces était activement
recherché et sa tête mise à prix. En 711, L’invasion arabe
de l’Espagne et la chute du roi Roderick bouleversèrent
son réseau d’influence et le privèrent des confortables
rentes qu’il percevait de notables compromis. Contraint
à la plus grande discrétion dans ces temps troublés,
Reces s’engagea dans les troupes arabes après avoir
embrassé la foi musulmane. Il servait de guide mais
également de traducteur. Cette position lui permit de
découvrir de nouveaux pays, de mieux connaître les
Arabes et d’évaluer les possibilités de renouer avec ses
anciennes activités. Ainsi, il franchit les Pyrénées et
suivit les Arabes non sans saisir toutes les opportunités
de s’enrichir. Enfouissant son butin le long de sa route, il
se promit d’attendre le bon moment pour venir collecter
ces richesses facilement acquises.
Grisé par la facilité avec laquelle il avait su négocier
l’invasion arabe, Reces remonta avec eux jusqu’à Poitiers
et fut pris dans la grande bataille contre Charles Martel.
Le détachement auquel il appartenait fut décimé et il dut
se cacher avec quelques compagnons dans une grande
ferme. Isolés en terrain ennemi, ils ne purent pas battre
en retraite avec le gros des troupes. Parmi les assiégés
se trouvait le Brujah Fouad Ibn Hassan, grièvement
blessé par les flammes des torches franques. Lorsque
l’étau se resserra autour de la ferme, le Brujah fut pris
de panique et étreignit Reces pour augmenter leur force
de frappe. Quelques heures plus tard, les deux vampires
parvenaient à percer les lignes franques et à échapper
aux patrouilles.
Fouad Ibn Hassan abandonna Reces car ce dernier
n’avait été qu’un outil. Reces erra pendant de longues
nuits et découvrit à ses dépens les inconvénients de la
condition vampirique. Survivant comme une bête, il mit
des années avant de rejoindre l’espagne et à comprendre
qu’il n’était pas seul. C’est au contact des Nosferatus de
Madrid qu’il saisit l’ampleur de sa transformation et en
entr’aperçut les potentialités. Le fait d’être une créature
de la nuit ne l’affectait guère, son seul souci était d’en
apprendre le plus possible sur le nouveau monde qu’il
découvrait afin de l’exploiter comme il le faisait de son
vivant. Lorsque Cordoue devint un califat en 929, Reces
choisit de changer son nom en Miguel de Cordoba et
s’y installa. Comme à son habitude, il s’habitua rapidement
à la vie arabe et aux usages vampiriques et profita
de ses nouvelles capacités pour devenir un “marchand”
influent. Il prospéra au sein d’un empire riche ouvert sur
la Méditerranée, fort d’une organisation comptant plusieurs
dizaines de mortels corrompus ou liés par le sang.
La rumeur de la Reconquista gronda dès la première
moitié du 11° siècle et, tout en laissant sa place à son
infant Hernan de Cordoba, Miguel quitta Cordoue
pour le comté de Toulouse. Il profita d’ailleurs de ce
voyage pour récupérer les biens qu’il avait disséminés
lors de la marche vers Poitiers. Après quelques décennies
d’observation, Miguel s’intéressa à Paris et en étudia le
fonctionnement dans les moindres détails. Il découvrit
l’influence de Quintilius sur les Mains Sales, l’arrivée de
Kulin et l’institution de la Cour des Miracles. Lorsque
Miguel fondit sur Paris en 1185, il savait parfaitement
ce qu’il faisait. Epaulé par quelques goules dévouées, il
s’imposa très rapidement dans la hiérarchie des Mains
Sales et se substitua à Quintilius, au moins sur le terrain.
Pourtant, le féroce Miguel fut enlevé par Cassius
du Clan Ventrue qui le lia par le sang. Cette méthode
expéditive assura l’ascendant du Ventrue sur Miguel de
Cordoba bien que ce dernier soit persuadé de maîtriser
les Mains Sales et l’ensemble des activités illégales de la
ville.
Miguel de Cordoba est un être violent, arriviste mais observateur.
Il était promis à un avenir brillant et aurait pu
supplanter rapidement Quintilius si Cassius ne lui avait
pas coupé les ailes. Dirigeant les Mains Sales avec Kulin,
Miguel sait que le pouvoir finira par lui échapper, que ce
soit le fait de Cassius ou de Quintilius. Cette situation le
rend particulièrement implacable et il ne tolère pas que
sa suprématie soit contestée et ses doutes révélés. Il aime
paraître avec Quintilius au sein de la Cour des Miracles,
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