Liber Lutetiae - Sden

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mortellement blessé et s’effondra. Mais alors que les
barbares s’engouffraient dans le bâtiment pour violer les
femmes, une main puissante extirpa Garibald de la pile
de corps. Jörundr l’avait trouvé.
Le Sire de Garibald, un géant du Nord à la chevelure
et la barbe fournies, était un des chefs de l’expédition.
En tout cas, il avait l’oreille d’Ingjaldr, le plus respecté
des guerriers et ses conseils étaient suivis la plupart
du temps. Lors de la première nuit, Garibald, furieux
d’avoir été vaincu se rua contre son Sire pour le détruire
mais Jörundr lui brisa les os. C’est pétri de souffrance
que Garibald reçut sa première leçon et apprit la
Tradition de l’Aînesse. Jörundr enseigna la discipline à
Garibald et lui inculqua les principes qu’il avait toujours
refusé de son vivant. Garibald et Jörundr traversèrent
l’Allemagne, se joignant aux tribus scandinaves et germaniques
et l’infant fut impressionné par le respect que
son Sire attirait sur lui. Tout le monde semblait le connaître
sans oser lui parler. Ensemble, ils étendirent leur
influence sur de nombreux mortels.
Puis, à la fin du deuxième siècle avant J.-C., Garibald
souhaita participer à l’attaque de Rome mais son Sire
le mit en garde. Beaucoup de vampires de leur propre
Clan se dresseraient contre eux et il ne s’agissait pas
là de médiocres seigneurs Gangrels. Garibald laissa là
Jörundr malgré tout et partit à l’assaut de Rome. Les
combats furent terribles et les Teutons furent écrasés par
Caius Marius en -102 à Aix-en-Provence. Garibald vit
distinctement la puissance des Ventrues et des Toréadors
qui protégeaient la Cité et cela redoubla sa rage. Les
attaques qui suivirent ne furent pas plus couronnés
de succès et Garibald abandonna l’idée de soumettre
Rome ; il prenait conscience qu’il n’était pas le seul être
d’exception sur cette Terre et que d’autres forces étaient
à l’oeuvre.
Vers -50, Garibald contourna l’Italie et remonta en
direction de ses anciennes possessions. Tout avait bien
changé, son visage n’était plus connu de personne et les
Gangrels s’étaient substitués à lui. Il s’était trop absorbé
dans la guerre contre Rome et avait gaspillé les années que
Jörundr lui avait consacrées. Finalement, Garibald arriva
en Autriche où il s’imposa aux mortels. Rapidement
révéré, Garibald s’efforça de reconstruire ce que Jörundr
lui avait offert et saisit, avec quelque retard, que son Sire
avait fait son possible pour lui assurer la survie. Il attira à
lui plusieurs vampires, Gangrels et Brujahs, et fit de son
domaine une enclave où son autorité était incontestée.
Mais l’irascibilité de Garibald devait se manifester à
nouveau : un différend l’opposa au Brujah qui le secondait
et il le tua sans sommation. L’assassinat fut considéré
comme une déclaration de guerre ouverte par les
seigneurs Brujahs avoisinants qui lancèrent leurs troupes
à l’assaut du territoire de Garibald. L’aide des Gangrels
devint bientôt insuffisante et le Ventrue fut contraint de
quitter son domaine pour se réfugier au nord. La frustration
de Garibald fut telle qu’il traversa plusieurs villages
et en massacra les habitants à seule fin d’étancher sa soif
de vengeance. Il commit l’erreur de toucher au peuple
d’Alexandre et le vampire fut traqué puis capturé par
Alexandre lui-même. Bien décidé à détruire l’assassin,
Alexandre écouta malgré tout son histoire. La sincérité
sauvage du Garibald séduisit Alexandre et il perçut le
pouvoir que recélait sa rancoeur. Bien orienté, Garibald
pouvait devenir un allié sûr et efficace, d’autant plus
qu’il ne cessait de crier silencieusement son désir d’être
à nouveau guidé par un vampire ancien. L’Ancilla était
désemparé par ses échecs successifs et les imputait au
rejet de son Sire. Peut-être s’était-il suffisamment assagi
pour apprendre à nouveau ? Ainsi Garibald suivitil
Alexandre pour à nouveau l’abandonner, toujours
tenaillé par son aversion pour l’autorité.
Garibald fut un lieutenant fidèle pendant plusieurs
siècles et la fuite d’Autriche fut l’événement qui lui permit
de se dégager de l’incroyable influence d’Alexandre.
Ses missions à Paris, ses entretiens avec Cassius puis
Erchinoald lui permirent de goûter au pouvoir, chose
dont Alexandre le privait depuis trop longtemps.
Finalement, Garibald choisit de renoncer à son alliance
pour retrouver le Brujah Erchinoald. Ensemble,
ils profitèrent des invasions Vikings pour s’installer en
Normandie et s’opposer directement à la Cour.
Apparence
Garibald est un homme de haute taille pour l’époque,
vif et solidement bâti. Ses cheveux blonds sont parfois
tressés à la mode normande et son visage fin porte les
marques d’une enfance violente bien que son âge tende
à faire disparaître les souvenirs de sa vie de mortel.
Interprétation
Homme d’action, Garibald ne s’est pas enfermé dans
le stéréotype du seigneur. Toujours en mouvement, il
interpelle ses sujets comme un capitaine de la garde et
ne craint pas d’aller vérifier par lui-même certaines des
informations qui lui parviennent. Sa voix puissante et
ses phrases concises servent ce chef intransigeant dont
les colères sont réputées. Ses yeux verts s’emplissent alors
de pure haine et son visage arbore le masque de la frénésie.
Volontiers cruel, il n’accorde qu’un crédit limité aux
Traditions et les assassinats perpétrés devant l’ensemble
de sa Cour constituent à ses yeux le meilleur moyen
d’assurer la cohésion des Normands.
Notes
Du fait de son éducation houleuse, Garibald reste
persuadé que les disciplines vampiriques recèlent des
arcanes auxquelles il n’aura jamais accès. Sa paranoïa le
pousse ainsi à réclamer sans cesse des informations sur
son territoire, la situation de ses troupes et les nouvelles