Liber Lutetiae - Sden
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caïnites, notamment des Ventrues, qui envisagèrent de<br />
l’étreindre pour bénéficier de son influence et de ses possessions.<br />
Le Brujah Viggo Laszlo apprit les intentions<br />
des Ventrues et enleva Mutimir pour contrer ses adversaires.<br />
Bien décidé à se débarasser du marchand, Viggo<br />
commit l’erreur de laisser parler Mutimir. Ce dernier<br />
passa une nuit complète à le convaincre de l’épargner<br />
et même de l’étreindre. Les promesses de Mutimir et la<br />
perspective de développer son propre réseau décidèrent<br />
finalement Viggo.<br />
Viggo déchanta rapidement quand il constata le manque<br />
total de scrupules de son Infant. Il songea plusieurs<br />
fois à le supprimer tant Mutimir bafouait les principes<br />
auxquels il était attaché : probité, pondération, rectitude<br />
morale. Pour Viggo, la nuit au cours de laquelle il<br />
étreignit le marchand était une grave erreur. Mutimir se<br />
libéra rapidement de l’influence de son Sire et s’imposa<br />
auprès des seigneurs caïnites germaniques comme un intermédiaire<br />
très côté, apprécié pour ses tarifs avantageux<br />
et sa discrétion à toute épreuve.<br />
Mutimir a été imposé à Erchinoald par Julia Antasia,<br />
Prince de Frankfurt. Seuls les intérêts commerciaux<br />
ont motivé la venue de Mutimir. Malgré ses réticences,<br />
Erchinoald n’a pas pu refuser car Julia Antasia est proche<br />
du Haut Seigneur Hardestadt. Peter von Basel et Frank<br />
Dunst supportent difficilement la présence de Mutimir<br />
qui n’a d’yeux que pour les belles Toreadors ou les riches<br />
Ventrues commerçants. Le marchand se soucie peu des<br />
intérêts d’Erchninoald, il est à Paris pour faire fortune<br />
et flatter ses maîtres, dut-il négocier d’homme à homme<br />
avec les Lasombras.<br />
Les Rebelles<br />
ba<br />
Dépourvus de la subtilité des Philosophes et de la<br />
droiture guerrière des Rois Barbares, les Rebelles sont<br />
avant tout des caïnites arrivistes qui désirent exploiter<br />
leur immortalité pour assouvir leur soif de liberté.<br />
Contrairement aux Philosophes, ils n’ont pas de théories<br />
élaborées sur leurs droits, leurs devoirs et leurs malédiction.<br />
Ils sont là, éternels et veulent jouir de la nuit qui<br />
s’offre à eux. Les Rebelles de Paris sont attirés depuis<br />
des siècles par la Cité et le développement des pouvoirs<br />
Ventrues et Toreadors a attisé leur haine et leur envie.<br />
A leurs yeux, Paris est un havre offrant mille opportunités<br />
de richesse, de pouvoir et de plaisirs bayonné par<br />
la Grande Cour. Ils n’ont qu’une envie : déstabiliser les<br />
vampires prétentieux et manipulateurs qui se sont arrogés<br />
le pouvoir, contester chaque nuit leur autorité et<br />
tirer parti des plus basses couches de la société. Si les<br />
Hauts Clans se complaisent à fréquenter les ducs et les<br />
archevêques, les Rebelles se sont appropriés les ruelles<br />
crasseuses et leur faune. La seule cour qu’ils connaissent<br />
est la Cour des Miracles<br />
Quintilius est un Brujah d’Orléans depuis longtemps<br />
décidé à se jouer de l’autorité mortelle et vampirique. Il<br />
se manifesta dans la cité au 10° siècle, alors qu’Alexandre<br />
est terrassé par la passion qu’il éprouve pour la Toreador<br />
Lorraine et que le royaume est troublé par une guerre<br />
de succession entre les fils de Robert. Partisan d’une action<br />
violente dans les rues de Paris, il fut repoussé par le<br />
Ventrue Cassius et les Nosferatus mais il était trop tard<br />
: la ville l’avait séduit et il avait trouvé ses ennemis. Au<br />
cours des années suivantes, Quintilius s’infiltra dans les<br />
milieux pauvres, pactisa avec des brigands et s’attacha les<br />
services de mercenaires. Il invita à Paris des Brujahs sans<br />
scrupules et d’autres pariahs afin de former une foule<br />
turbulente et cosmopolite : les Mains Sales. Cette faction<br />
qui évolue dans la boue des rues les plus mal famées<br />
contribue à faire de Paris une ville dangereuse, pour les<br />
mortels et les caïnites.<br />
En 1039, les Mains Sales de Quintilius semèrent la terreur<br />
en attaquant des caïnites représentant les intérêts de<br />
la Cour. Le chaos qu’il souhaitait voir règner à Paris était<br />
en train de prendre forme. A tel point que le Brujah<br />
Orry, de la Grande Cour, complota avec le Toreador<br />
Louis de Beaurain contre Alexandre et Saviarre, sans<br />
succès. Les deux intrigants furent détruits. Peu importait,<br />
la démonstration était faite que les Rebelles et leurs<br />
troupes claudicantes pouvaient semer le trouble dans les<br />
plus hautes sphères de la société. Quintilius établit dès<br />
lors une véritable institution, une moquerie à l’encontre<br />
des Ventrues et des Toreadors : la Cour des Miracles.<br />
Cette mise en scène itinérante prenait place dans les<br />
quartiers les plus sordides, protégée par une petite armée<br />
de mendiants et d’indigents belliqueux. Quintilius, entouré<br />
de ses sbires, y rendait sa “justice” et administrait<br />
les trafics et les opérations malhonnêtes dont il était<br />
l’instigateur. Il conviait également des Brujahs de tout<br />
le royaume afin qu’ils harcèlent la ville et perturbent ses<br />
approvisionnements.<br />
Mais les lieutenants de Quintilius éloignèrent leur chef<br />
des réalités du terrain et lui rapportèrent des informations<br />
de plus en plus fragmentaires. Peu à peu abusé par<br />
les siens, Quintilius ne se rendit pas compte que le pouvoir<br />
lui échappait, d’abord ravi par le Nosferatu Rémy<br />
puis par le jeune Brujah Miguel de Cordoba, arrivé en<br />
1185. Ce dernier connut une ascension prodigieuse<br />
parmi les Rebelles et se fit très rapidement respecter par<br />
sa violence. Quintilius accepta mal ce nouveau venu<br />
et vit d’un très mauvais oeil l’arrivée de Kulin, envoyé<br />
d’Erchinoald aux côtés de Miguel. Il sentait que la pègre<br />
parisienne pouvait lui échapper et il avait raison. Miguel<br />
et Kulin confortèrent Quintilius dans son rôle de patriarche<br />
tandis qu’eux seuls maîtrisaient réellement les<br />
Mains Sales.