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Liber Lutetiae - Sden

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Les réformes capétiennes<br />

La dynastie capétienne fut au centre des efforts de la<br />

Cour comme nous l'avons vu. Alexandre fut conforté<br />

dans sa conviction de préférer la patience au panache<br />

par Cassius et Achard et entreprit de proposer de nouvelles<br />

lois par l'intermédiaire de ses serviteurs proches<br />

du roi et grâce aux contacts d'Achard. L'histoire l'avait<br />

montré, un royaume fort est un royaume uni : les capétiens<br />

prirent donc l'habitude de couronner leur aîné<br />

afin de couper court aux conflits et au démembrement<br />

des domaines. Ainsi Hugues Capet confia le trône à son<br />

fils Robert qui se révéla être un homme pieux et avisé<br />

ainsi qu'un combattant respecté. On peut lui attribuer<br />

le respect de la "paix de Dieu", le soutien des moines de<br />

Cluny dans leur réforme du clergé et le développement<br />

des institutions de paix, d'aumône et d'enseignement.<br />

Robert fit la fierté des Toréadors qui se plurent à voir un<br />

roi si dévoué et savant, ami du pape Sylvestre II. Robert<br />

marqua le rapprochement entre les Ventrues et les<br />

Toréadors de la Cour de Paris car il manifestait autant<br />

d'application dans l'idéal éclairé des Toréadors que dans<br />

la conquête de nouvelles terres.<br />

ba<br />

Alexandre sème le trouble au sein de<br />

la Cour<br />

Toutefois, ce succès d'estime ne parvint pas à réfréner<br />

la convoitise des puissants féodaux de Normandie,<br />

Flandre, Anjou, Aquitaine et Bourgogne qui ne voyaient<br />

dans le royaume de France qu'une puissance contestable.<br />

L'ennemi n'était plus le clan Lasombra qui avait<br />

disparu avec les prétentions d'Ecliastus et dont tous les<br />

membres résidant en Ile de France avaient été chassés par<br />

Cassius. Maintenant, les opposants étaient aux portes du<br />

royaume et derrière eux se profilaient les Ventrues contestataires,<br />

Brujahs, Gangrels, parfois même Nosferatus<br />

et Tzimisces. Le royaume de France était isolé au milieu<br />

de forces hostiles. De plus, Alexandre retomba dans<br />

l'apathie malgré les efforts de Cassius et de Sigebert.<br />

Il se fit de plus en plus rare, visiblement déçu de voir<br />

qu'il était arrivé à ses fins. Sans défi majeur, le souvenir<br />

de Lorraine revint le frapper de manière définitive. Dès<br />

le premier quart du X° siècle, la Cour assista à la lente<br />

chute de son chef. Cassius ne put empêcher les conflits<br />

de succession à Robert et une guerre opposa l'aîné Henri<br />

à son frère Robert II, épaulé par Eudes de Blois. Des<br />

Brujahs d'Orléans, menés par Quintilius, profitèrent<br />

du conflit pour tenter de déstabiliser la Cour et envisagèrent<br />

d'attenter à l'existence d'Alexandre. Leur course<br />

fut bien vite stoppée par les forces de Cassius qui avaient<br />

été alertés par le fidèle Guillaume, infant de Torsteinn<br />

du clan Nosferatu. Henri fut soutenu par Robert le<br />

Magnifique de Normandie et Conrad II le Salique,<br />

empereur de Germanie. L'arrêt des combats entre Henri<br />

et Robert grâce à la cession de la Bourgogne au cadet<br />

ne signifia pas le retour au calme : Eudes de Blois ne<br />

lâcha pas prise et derrière lui se rangèrent les Brujahs de<br />

Quintilius.<br />

ba<br />

L'arrivée de Saviarre à la Cour<br />

Alexandre ne montra que peu d'intérêt pour la menace<br />

qui planait sur l'intégrité du petit royaume de France<br />

dont l'autorité n'était pas reconnue par la Bretagne, la<br />

Bourgogne et l'Aquitaine. Il semblait persuadé que tout<br />

finirait par s'arranger et fit parfois preuve d'un infantilisme<br />

qui mena les Toréadors à le déclarer fou et inapte à<br />

diriger. Leur pression se fit plus grande et les Ventrues les<br />

plus jeunes s'affichèrent de manière toujours plus ostentatoire.<br />

Toute la Cour sentait que la place d'Alexandre<br />

n'allait peut-être pas tarder à être vacante. Mais ce fut à<br />

cette époque, au début du XI° siècle, qu'arriva Saviarre.<br />

Présentée d'emblée comme la favorite d'Alexandre, elle<br />

seule jouissait du privilège de s'entretenir avec lui. Même<br />

Cassius et Sigebert devaient attendre que Saviarre eut<br />

terminé son conciliabule pour voir leur maître. Cette<br />

nouvelle fit grand bruit dans la Cour et les prétendants<br />

au trône fulminèrent, ourdissant parfois des complots<br />

illusoires à l'issu desquels Saviarre et Alexandre étaient<br />

précipités dans les flammes. La réputation de versatilité<br />

d'Alexandre rappelée par les plus anciens membres de la<br />

Cour refroidit les plus jeunes et aucune action précipitée<br />

ne fut envisagée.<br />

ba<br />

La poigne de fer de la comtesse<br />

Alexandre ne parut jamais plus sans Saviarre à ses<br />

côtés. La belle comtesse finit par être l'officiel émissaire<br />

d'Alexandre et après une période d'adaptation où<br />

personne ne prit vraiment au sérieux cette " nouvellenée<br />

", tous furent contraints de reconnaître sa force<br />

et son intransigeance. Au cours des rares occasions où<br />

l'autorité de Saviarre était remise en question, Alexandre<br />

apparaissait pour confirmer la véracité et la valeur des<br />

ordres donnés. Le vieux roi connut même une mémorable<br />

frénésie qui jeta la Cour dans l'effroi et coupa<br />

court à toute revendication ouverte mais fit redoubler<br />

les bruits de couloir, essentiellement alimentés par les<br />

Toréadors. L'influence grandissante de Saviarre sur<br />

Alexandre ne manqua pas de susciter des interrogations<br />

sur son honnêteté et nombreux furent ceux à affirmer<br />

que la comtesse remplaçait Lorraine dans le cœur de<br />

son maître. Les Ventrues étaient divisés sur l'attitude à<br />

avoir vis à vis de la comtesse. Certains, tels que Sigebert<br />

ou Conrad d'Aunoi, reconnurent Saviarre comme la<br />

récipiendaire du pouvoir d'Alexandre désigné par lui.<br />

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