Liber Lutetiae - Sden
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Cassius, et les Brujahs Septimus et Delphine. Ensemble,<br />
ils s’attachent à préserver l’héritage ancien en conservant<br />
à l’esprit les idéaux éclairés qui les animaient alors. Ainsi,<br />
s’ils sont politiquement inexistants les Ventrues d’Ancus<br />
participent activement au développement universitaire<br />
de la rive gauche et se félicitent des actions de Philippe<br />
Auguste en sa faveur.<br />
Les Normands<br />
ba<br />
Inévitables opposants du Royaume de France et de<br />
la Grande Cour de Paris, les Ventrues de Normandie<br />
sont les plus enclins à souhaiter la ruine d’Alexandre<br />
et de sa suite. Bien que lentement submergés par<br />
l’Ancien Mithras qui chaque nuit gagne du terrain sur<br />
l’Angleterre et menace de priver les Normands de leur<br />
autonomie, Garibald et ses hommes font leur la cause de<br />
l’Angleterre. Si le conflit prend racine dans la rancoeur<br />
de Garibald à l’encontre de son ancien maître Alexandre,<br />
les Normands sont aujourd’hui portés par la haine partagée<br />
qui déchire Français et Anglais. Volontaires, courageux,<br />
batailleurs, les Ventrues Normands aux ordres de<br />
Garibald voient parfois leur raison obscurcie par leur<br />
tempérament naturellement impétueux et guerrier. Peu<br />
coutumiers des subtilités feutrées de la diplomatie de<br />
cour, Garibald et Heinrich sont avant tout des stratèges<br />
qui respectent toutefois certains de leurs adversaires,<br />
comme Sigebert ou Richard de Yerville, au nom de la<br />
noblesse de l’épée. Le rêve des Normands est de poursuivre<br />
sur la lancée qui les a menés aux portes de Paris<br />
quand ils remontaient la Seine à bord de leurs drakkars<br />
et de détruire Alexandre et sa cour, pure incarnation du<br />
ramollissement mental et physique d’un pouvoir qui<br />
ne sait plus se remettre en question. Basés à Caen, les<br />
Ventrues de Garibald prennent appui sur la noblesse<br />
locale plus que sur le clergé ou les négociants. Ils obtiennent<br />
des informations sur l’évolution du royaume de<br />
France grâce à leurs nombreux espions qui sillonnent<br />
le royaume de France, non sans se heurter aux Fidèles<br />
de Saviarre, leurs plus féroces ennemis. Actuellement,<br />
l’heure est aux bilans et il s’agit de tirer les conclusions<br />
qui s’imposent depuis la guerre de Richard contre<br />
Philippe Auguste et l’incapacité des Normands à troubler<br />
efficacement la stabilité du royaume. Les Normands<br />
de Garibald sont dans l’expectative : une nouvelle guerre<br />
doit-elle être déclarée, au risque de réitérer les massacres<br />
de ces dernières années ? Doivent-ils plutôt se préoccuper<br />
de Mithras et tourner leur regard vers l’Angleterre ?<br />
C’est une phase de mise au point qui, si elle n’entame en<br />
rien la détermination de Garibald, le pousse à envisager<br />
de nouveaux moyens d’actions, de nouvelles alliances<br />
et de nombreuses concessions. Le temps où un chef de<br />
guerre respecté de ses hommes pouvait renverser des<br />
montagnes est révolu.<br />
Garibald<br />
Suzerain du Clan Ventrue de Normandie<br />
Prince de la ville de Caen<br />
6° génération, infant de Jörundr<br />
Etreinte : -160<br />
Age : 1388 ans<br />
Age apparent : 30 ans<br />
Historique<br />
L’Allemagne du deuxième siècle avant J.-C. était une<br />
terre fertile malgré ses hivers rigoureux. Sur les rives du<br />
Danube se trouvait un village important dont les habitants<br />
avaient su se prémunir contre les rigueurs du climat<br />
et les dangers de la forêt en se fiant à la sagesse de leurs<br />
chefs. Le jeune Garibald était destiné à devenir guerrier<br />
et, pourquoi pas, un jour chef de son village. Sa vivacité<br />
et sa combativité ne semblaient jamais vouloir se tarir<br />
et l’adolescent montra des dispositions pour la guerre.<br />
Pourtant, les nobles étaient circonspects. Garibald était<br />
prompt à la colère, arrogant et refusait l’aide de ses pairs.<br />
Ces défauts empêchèrent l’adolescent d’acquérir des responsabilités<br />
auxquelles avaient droit des élèves moins<br />
doués et il en conçut une grande rancoeur. Garibald<br />
était contraint de suivre les ordres d’hommes dont il estimait<br />
n’avoir rien à apprendre. Ses parents s’efforcèrent<br />
de lui faire comprendre que son comportement devait<br />
changer s’il escomptait devenir un jour un chef mais<br />
Garibald les injuria. Pour tous, Garibald était devenu<br />
l’enfant turbulent et sacrilège qui maniait l’épée comme<br />
un ancien.<br />
Puis les hommes du Nord arrivèrent, déferlant sur<br />
les villages paisibles. Pendant plusieurs semaines, les<br />
hommes de la région s’unirent pour résister mais les<br />
Scandinaves, trop nombreux et entraînés progressaient<br />
inexorablement. Garibald put se joindre aux combats<br />
et laissa éclater sa haine en fracassant les crânes de ses<br />
ennemis. Quand les batailles s’achevaient, Garibald retournait<br />
au village en silence, sous le regard apeuré des<br />
habitants. Couvert de sang, il toisait les spectateurs un<br />
air mauvais sur le visage et semblait apprécier le regard<br />
fuyant des femmes et des enfants. Il prenait sa revanche<br />
en multipliant les prouesses et en prenant des risques<br />
inconsidérés. Lorsque le soir venait, Garibald était convié<br />
aux réunions des guerriers mais personne n’osait lui<br />
adresser la parole. De toute manière, il semblait bien<br />
peu interessé et profitait de cette occasion pour nettoyer<br />
soigneusement ses armes.<br />
Une nuit, les Scandinaves attaquèrent le village et<br />
Garibald fut parmi les derniers à défendre la maison centrale<br />
où avaient été entassés femmes, enfants et vieillards.<br />
Malgré le déséquilibre des forces, les braves aux côtés<br />
de Garibald se battirent vaillamment et emportèrent<br />
avec eux nombre de guerriers du Nord. Garibald fut<br />
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