Zermatt Magazin 2017
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102 <strong>Zermatt</strong> <strong>Magazin</strong> | Alpinismus<br />
Cabane de Täsch<br />
Tradition familiale depuis trois génération<br />
La cabane de Täsch du Club Alpin<br />
Suisse (CAS) se trouve à<br />
2701 m et dispose de 78 couchages.<br />
Elle sert de base pour de<br />
nombreuses excursions attrayantes<br />
vers les sommets de<br />
4000 m dans le massif des<br />
Mischabels (Allalinhorn, Alphubel,<br />
Dom, Rimpfischhorn,<br />
Strahlhorn et Täschhorn). Depuis<br />
son ouverture en 1945, trois<br />
générations de la même famille<br />
se sont succédées pour y accueillent<br />
les visiteurs.<br />
72 ans d’accueil<br />
Jusqu’en 1970, ce fut Josef Mooser-<br />
Lerjen qui prit soin de cette cabane<br />
du CAS. Au printemps 1971, le neveu<br />
Alfons Lerjen prit le relais, en<br />
compagnie de sa femme Anita. Son<br />
fils André le remplaça en avril 1992<br />
et c’est toujours lui et son épouse<br />
Gela qui vous accueillent dans cette<br />
cabane alpine tant prisée. Mais bientôt<br />
cette tradition familiale vieille de<br />
70 ans touchera à sa fin. En effet,<br />
André et Gela ont décidé de confier<br />
le gardiennage de la cabane à de<br />
nouvelles mains à partir de fin septembre<br />
<strong>2017</strong>.<br />
Guide de montagne et professeur<br />
de sports d’hiver, André Lerjen, âgé<br />
de 54 ans, entretient des liens étroits<br />
avec la cabane de Täsch depuis<br />
45 ans. Écolier, il accompagnait<br />
déjà son père Alfons. Chaque jour,<br />
ce jeune garçon devait porter le lait<br />
de l’alpage de Täsch à la cabane.<br />
Des souvenirs gravés à jamais dans<br />
sa mémoire.<br />
L’ordre qui régnait en cabane était<br />
strict. Et le choix en denrées n’était<br />
de loin pas aussi alléchant qu’aujourd’hui.<br />
Les visiteurs étaient aussi<br />
moins exigeants. Faute de frigos, le<br />
menu comportait surtout du lait et<br />
Montagnes: Zinalrothorn (à gauche), Schallihorn (centre), Weisshorn (à droite)<br />
du fromage, de la soupe et du pain,<br />
des pâtes et des pommes de terre,<br />
mais aussi des saucissons et de la<br />
viande séchée.<br />
Comme André aidait chaque été à la<br />
cabane, son père su rapidement lequel<br />
de ses six fils allait reprendre le<br />
flambeau à la cabane. Quand André<br />
rencontra sa future épouse, la<br />
saint-galloise Gela Demien arrivée<br />
en 1984 à <strong>Zermatt</strong> comme vendeuse<br />
d’habits de confection, il l’informa<br />
rapidement de ses projets. Quatre<br />
ans après le mariage scellé en 1988,<br />
l’heure fut venue de relayer le père<br />
alors âgé de 70 ans et de prendre les<br />
commandes des travaux en haute<br />
altitude. Peu de temps après, les<br />
trois enfants communs, Sabrina,<br />
Yannic et Tanja, passèrent également<br />
leurs étés dans la cabane.<br />
Le couple Lerjen garde la cabane<br />
depuis 25 ans déjà et y a accueilli et<br />
hébergé des milliers de visiteurs.<br />
Pendant ce quart de siècle beaucoup<br />
de choses ont changé. La modernité<br />
a contribué à une simplification<br />
bienvenue des tâches. Ce qui<br />
n’empêche pas que la fonction de<br />
gardien requière néanmoins beaucoup<br />
de souplesse et de motivation.<br />
Les réparations et l’entretien de<br />
l’infrastructure reviennent essentiellement<br />
au gardien qui doit en<br />
tant qu’homme à tout faire maîtriser<br />
ces travaux.<br />
Intense vie de cabane<br />
La cabane de Täsch est gardée pendant<br />
120 jours par an. Si les conditions<br />
d’enneigement et météorologiques<br />
le permettent, André ouvre<br />
ses portes début avril déjà. Pendant<br />
30 jours, André et son auxiliaire accueillent<br />
uniquement des passionnés<br />
de ski de randonnée. Début<br />
mai, la cabane referme ses portes. Il<br />
s’agit de préparer le début de la saison<br />
estivale. De fin juin à fin septembre,<br />
ce sont principalement les<br />
alpinistes qui viennent loger à la cabane<br />
avant de s’attaquer aux sommets<br />
et de s’aventurer sur des randonnées<br />
sur glacier. Ce ne sont<br />
pas moins de cinq personnes qui