Zermatt Magazin 2017

Persönlichkeit aus Zermatt | Zermatt Magazin 25
faute. Mais commençons par le début.
Lorsque le zermattois de bonne
famille et à l’esprit vif réussit sa
maturité en économie au collège de
Brigue, son avenir n’était pas encore
tracé. Que ce fils d’hôtelier du
Zermatt irait loin dans la vie, devint
vite une évidence. Il apprit l’art de
l’hôtellerie et de la restauration au
passage. Mais malgré toutes ses capacités
communicatives extraordinaires,
sa vraie vocation n’était pas
de jouer à l’hôte dans un établissement
x étoiles. En tant que conseiller
de son frère Max, le champion
olympique, il ouvrit une porte sur
un nouveau monde. Un monde qui
lui plut. Comme journaliste sportif
et auteur du livre «Pirmin Zurbriggen
Mensch und Champion» (Pirmin
Zurbriggen, homme et champion»,
il collecta ses premières
expériences marquantes dans le
monde des médias. Ces connaissances
spécifiques au milieu l’accompagnèrent
de manière positive
des années plus tard dans un autre
monde professionnel, lui procurant
de l’avance sur la concurrence. En
tant que responsable du sponsoring
sportif et coach de stars de ski internationales
comme Pirmin Zurbriggen,
Vreni Schneider et Petra Kronberger,
il s’établit pas à pas et avec
succès dans l’industrie du sport.
L’adoubement n’était qu’une question
de temps.
Avec sa nomination au poste de directeur
général de l’entreprise de
ski internationale Völkl, il posa le
premier jalon pour, avec juste 40
printemps, atteindre le sommet
d’Intersport International dans une
branche en constant changement.
C’est là que Franz Julen rentra dans
les annales. Lors de sa prise de fonction,
Intersport était représenté
dans 16 pays avec cinq milliards
d’euros de chiffre d’affaires. Au
cours des 17 années où il fut directeur
général, Intersport devient
sous sa direction le plus grand distributeur
d’articles de sport au
monde avec des entreprises dans 65
pays et 11,3 milliards d’euros de
chiffre d’affaires.
Qualités de chef et
compétence sociale
C’est ce bilan qui attira l’attention
du monde économique sur ce manager
autodidacte, parlant plusieurs
langues et très performant. Ses talents
habiles de tacticien et de diplomate
et ses objectifs suivis de manière
obstinée ne restèrent pas dans
l’ombre de la maison Intersport. Sa
bonne réputation de manager moderne,
aux objectifs clairs et stratégiques
à la pointe de l’entreprise
internationale, qui n’oubliait pour
autant pas ses devoirs, le précédait.
Ses qualités de chef, acquises à tous
«À tous les échelons
de sa carrière, il a
toujours eu le nez pour
le bon moment.»
les niveaux, et une compétence sociale
innée à l’encontre de ses collaborateurs
lui apportèrent reconnaissance
et respect. Julen refusa
toutes les offres de débauchage: «Je
savais ce que j’avais et ce que je faisais
chez Intersport». Julen refusa
également les offres de mandats de
conseil d’administration tant que
son retrait n’était pas d’actualité.
Jusqu’à présent, il occupe seulement
un siège de CA chez Valora,
un détaillant au niveau européen,
avec petits formats dans des sites
haute-fréquence et un chiffre
d’affaires de 2,5 milliards de CHF.
Valora est représenté en Suisse par
K Kiosk Press&Books, Avec,
Spettacollo et Brenzelkönig. Julen
sera élu au printemps 2017 président
du conseil d’administration de
cette entreprise.
L’horloge interne de
Franz Julen!
Franz Julen doit posséder une horloge
interne. À tous les échelons de
sa carrière, il a toujours eu le nez
pour le bon moment. Pareil chez
Intersport: il a senti qu’après 17 ans
de «travail autour du monde», le
moment était venu de lâcher son
poste de directeur général et de faire
confiance à de nouvelles capacités.
«Il existe suffisamment de directeurs
généraux qui ratent leur
sortie à cause du pouvoir, de
l’argent, de la publicité. Je n’en fais
pas partie» conclut Julen.
Le temps suffira-t-il à tout?
L’automne dernier, Franz Julen a
rencontré en compagnie de son
successeur, l’Américain Victor Duran,
pendant des semaines et dans
le monde entier, les partenaires de
franchise et les fournisseurs les plus
importants. «Mais je ne voulais pas
congeler mon expérience et ma
puissance créatrice comme ça à 58
ans, d’où la présidence des ZBAG
à Zermatt. 3 ou 4 mandats de conseil
d’administration au maximum,
dans des entreprises qui me plaisent,
seraient également possibles,
sans que la surcharge ne menace ou
que l’efficacité n’en pâtisse».
Franz Julen désire s’occuper davantage
de sa famille, qu’il n’a pas assez
vue pendant ces dernières années à
parcourir le monde pour remplir ses
obligations. L’amitié, les voyages et
davantage de temps consacré au
sport sont les autres accents de sa
vie active au cours de sa retraite anticipée.
À propos loisirs: c’est dans le sport
que Julen se forge la santé de fer qui
l’accompagne malgré son travail
difficile. «J’essaye de consacrer pratiquement
tous les jours une heure
au sport et le week-end appartient
en général à la famille». Ses préférences
sportives vont au ski et au
tennis. «Mon frère Max, le champion
olympique de SG avait plus de