Premiers Grands Crus - Schweizerische Vereinigung der Weinfreunde

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lonnaient dans ma tête de manière confuse.
Etait-ce le vin vaudois qui m’écarta du droit chemin?
Etait-ce la jeune femme qui me laissa aller
à mes souvenirs? Dans un monde de rêves…
Congrès 2010. Quelques centaines d’amis
et amies du vin sexy entre 20 et 90 ans, après
avoir délecté les nectars d’Epesses, sont
montés à bord du «Rhône» à Cully. Une assemblée
pleine de vitalité. Le problème de la relève
n’est pas du tout un sujet dans l’association.
Au contraire. Les nouveaux membres n’arrêtent
pratiquement pas d’affluer, chaque dégustation
affiche complet. Qui voudrait renoncer à cette
médecine dans le cercle amical de personne
ayant les mêmes goûts. A ce jus qui ne rend
pas seulement joyeux et heureux mais aussi
sexy? Une fontaine de jouvence, un bien-être
pur et durable….
Soudain je suis arraché du rêve. La réalité
me rejoint. Je me posai alors la question, estce
que les publicitaires de vin vaudois ont atteint
leur but lorsque pour un court instant un
plumitif vieillissant se met à rêver? Certainement
pas. L’arrière-goût est trop sec, l’expérience
décevante, car le bon vin, notamment
aussi les vaudois, est séduisant, mais ne rend
pas séduisant. – Ma réponse objective à la question
posée dans le titre est malheureusement:
non. Non le vin ne rend pas sexy – mais il est
absolument sexy!
Les publicitaires n’étaient sans doute pas
très sûrs de leur affaire. Ils ne croyaient en tout
cas pas que leur sujet pourrait s’emparer de l’observateur
de l’affiche et de l’annonce pour
Ami du Vin 1/12
Editorial
les vins vaudois. Non, la consommatrice et surtout
le consommateur ont besoin d’une explication
de manière simple et naïve… Sans cet headline
plus que douteux, il aurait peut être la
réponse «juste»: «oui le vin vaudois est sexy».
Mais l’affaire n’était pas sauvée pour autant.
Si l’on veut absolument associer le syntagme
verbal «sexy» avec le vin vaudois, alors
tout au plus sur le ton de la plaisanterie. Avec
un cou de bouteille de vin «sexy» orné d’un collier
de perles, un beau décolleté ou des «tablettes
de chocolat» présenté avec des raisins, par
exemple, ce genre de message passerait peutêtre
mieux. Et il serait au moins compris. Même
par les jeunes consommatrices et consommateurs
qui sont habitués à l’emploi publicitaire
de tels prédicats plutôt pour le Freixenet et le
Prosecco ou pour des cocktails.
Mais l’exercice ne serait pas sauvé pour
autant. Ce qui m’est resté de la campagne,
comme d’ailleurs pour d’autres «concernés»,
n’est malheureusement pas plus qu’un joli design
sympathique sans concept. De plus, la
campagne ne touche pas le public cible
«jeune». Le consommateur qui pourrait se sentir
le plus concerné, va vers les 60 ans ou plus,
n’est pas très illuminé et masculin à 200%.
Il y a pourtant une règle «sex sells». Si elle
concerne ce cas j’en doute fortement – malgré
mon court voyage dans l’imaginaire. Avec cette
campagne de charme je m’attendais à quelque
chose de plus charmant. J’ai sans doute dû rêver!
*Selon l’Office des vins vaudois, on a évité
l’écueil de la traduction littérale qui mine trop
André Rawyler, «Printemps dans le vignoble de Gächlingen»
Pour le peintre André Rawyler, Schaffhousois et ami du vin, la création artistique est un dialogue
permanent avec la nature. Les fleurs, les arbres, les arbrisseaux, les champs, les vignobles
et la vigne sont dépouillés jusqu’à l’abstraction et retranscrits de manière lyrique et jusqu’à
revivre, par l’image, une nouvelle existence. L’artiste limite ses impressions à l’essentiel,
à l‘originel, qu’il s’agisse des âpres paysages schaffhousois, de la Provence gorgée de soleil ou
de natures mortes. Les oeuvres d’André Rawyler sont éloquentes par elles-mêmes. Pour nous,
observateurs, c’est une invitation à en comprendre le langage par le dialogue avec l’image.
André Rawyler est né en 1928 à Schaffhouse et a grandi à Neuhausen am Rheinfall où il
habite encore aujourd’hui. Il a fait son apprentissage d’orfèvre et de concepteur de bijoux
et exerce depuis plus de 50 ans une activité artistique, la culture du vin ayant de bonne
heure revêtu pour lui une importance particulière. Il doit à sa naissance sa connaissance
intime du fruit de la vigne. C’est pourquoi, la place importante qu’ont prise les vignobles
dans son oeuvre, que ce soit en Provence, sur les rives du Lac Léman ou dans son Klettgau
natal, ne se limite pas exclusivement à la peinture: en effet, l’artiste fait partie des fondateurs
de la section de Schaffhouse des Amis du Vin.
souvent les campagnes nationales: «Afin
d’éveiller la curiosité et les sens des épicuriens
et autres amateurs de vins, les romands trouveront
les vins vaudois simplement irrésistibles
alors que pour les alémaniques Waadtländerwy
macht sexy, ni plus ni moins!
Il vino rende sexy?
Care amiche e cari amici del vino, non mi sorprende
affatto se leggete e rileggete il titolo di
questo testo. E vi comprendo pure perfettamente
se pensate che il redattore de «Ami du
Vin» abbia perso la testa. Infatti, ci ergiamo a
difensori della nobile bevanda, applichiamo gli
statuti della nostra associazione e ci impegniamo
a preservare e promuovere il buon nome
del vino – e ora una cosa del genere!
Benché scrolliate la testa, mi permetto di
approfondire il tema per rispondere subito alla
domanda sollevata nel titolo: sì, il vino rende
apparentemente sexy! Per lo meno quando proviene
dal canton Vaud e se si prende alla lettera
lo slogan dell’Ufficio per la promozione dei
vini vodesi che ha lanciato una «campagne de
charme» alla fine dello scorso anno, indirizzata
particolarmente ai consumatori della Svizzera
tedesca*. Trattasi d’altronde di una campagna
che dovrebbe rivolgersi anche a un pubblico più
giovane.
Secondo il dizionario, «sexy» significa seducente.
Ci si può chiedere se la leggiadra fanciulla
dal corpo sinuoso parzialmente celato die-
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