Diapositive 1 - de l'Université libre de Bruxelles
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Discussion générale<strong>de</strong> régulation tendant vers une valeur cible). Cette hypothèse est consistante avec un cotransportCa 2+ /Mg 2+ <strong>de</strong> type antiport. Le calcium <strong>de</strong>vant être transporté vers le site <strong>de</strong>calcification, une proportion correspondante <strong>de</strong> magnésium (indépendante <strong>de</strong> laconcentration initiale <strong>de</strong> cet ion) en serait exclue. L’effet <strong>de</strong> la salinité est égalementcompatible avec cette hypothèse. Les mécanismes <strong>de</strong> régulation du calcium modifieraientle rapport Mg/Ca du liqui<strong>de</strong> coelomique, celui-ci diffusant ensuite dans les tissus. L’effet<strong>de</strong> la température est plus complexe à expliquer. La précipitation du minéral se déroulepar l’intermédiaire d’une phase amorphe (et ce phénomène serait généralisé, Weiner et al2003). L’effet thermodynamique postulé pour expliquer l’effet <strong>de</strong> la température peut-ilencore être invoqué ? Dès lors, comment expliquer l’effet <strong>de</strong> la température surl’incorporation du magnésium ? La formation <strong>de</strong>s paires ioniques entre le magnésium etles sulfates étant inversement liée à la température (Kester & Pytkowicz 1970), ne peutêtre à l’origine <strong>de</strong> cet effet. On pourrait supposer que l’incorporation du magnésium dansle CCA est, comme dans le cas <strong>de</strong> la calcite, un processus endothermique favorisé auxhautes températures. Néanmoins, il n’existe à ce jour pas <strong>de</strong> données thermodynamiquesconfirmant une telle hypothèse. Une autre hypothèse possible est la stabilisation accrue duCCA à température élevée, liée par exemple à la relation inverse liant la solubilité <strong>de</strong> cettephase minérale avec la température (Brečević & Nielsen 1989), ou à un optimumthermique <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> la matrice organique.La relation positive entre le rapport Mg/Ca du test <strong>de</strong> P. lividus et la température <strong>de</strong> l’eause stabilise pour former un plateau aux hautes températures (chapitre 2). Nous avonssuggéré que le plateau observé puisse être lié à une saturation <strong>de</strong>s macromolécules <strong>de</strong> lamatrice hydratant la phase <strong>de</strong> CCA, ne permettant ainsi plus d’incorporationsupplémentaire <strong>de</strong> magnésium hydraté au sein <strong>de</strong> cette phase (chapitre 2). Il pourrait aussis’agir d’une saturation <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> la matrice organique à stabiliser le CCA. Unetelle saturation du rapport Mg/Ca aux hautes températures n’a jamais été signalée dansd’autres groupes calcitiques au rapport Mg/Ca squelettique élevé, et semble donc propreaux échino<strong>de</strong>rmes.Chez les échino<strong>de</strong>rmes, nous avons observé que 43 à 44% <strong>de</strong> la variabilité du rapportMg/Ca squelettique est liée à <strong>de</strong>s effets biologiques distincts du taux <strong>de</strong> croissance(Tableau 18). Cette variation individuelle peut résulter <strong>de</strong> contrôles physiologiques directsou indirects, tels qu’une chimie variable <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong> précipitation résultant d’un114