шш in review DISCOURSE OF THE OTHER - University of British ...

BOOKS IN REVIEWa new home. Pivato quotes RobertKroetsch's statement: "We haven't gotan identity until somebody tells our story.The fiction makes us real." As linguisticand cultural barriers between the oldworld and the new world are beginningto break down, Italian-Canadian authorsare putting together for the immigrantsand their children an identity and a newsense of reality toward which they havebeen grappling for decades.Pivato's collection of essays closes witha bibliography which shows how diversifiedItalian-Canadian writing has become.There are three language lists, onefor works in English which is also thelongest one, one for works in Italian,and a third one for works in French.There is a final list of literary and historicalstudies published both in Canada andin Europe, which provides the researcherwith useful background on the subject.GIOVANNI BONANNODISCOURS-FLEUVENADINEMACKENZIE, Le coupeur de tètes.Saint-Boniface, Manitoba: Éditions desPlaines, $7.95.GILLES VALAIS, Les deux soeurs. Éditions desPlaines, n.p.CES DEUX LIVRES canadiens-français horsQuébec s'ajoutent à la presque cinquantainede livres déjà publiés par les Éditionsdes Plaines et nous font comprendreque la francophonie canadienne, horsQuébec, est bien vivante, en voie de s'affirmertoujours davantage. C'est certainementquelque chose dont il faut se réjouiret les Conseils des Arts provincialet fédéral font bien d'appuyer ce mouvementde leur aide financière. C'est en lapratiquant que la culture se renouvelle etse développe.Des deux livres, et ceci malgré tout leféminisme que je partage avec Nadine182MacKenzie (sauf en ce qui concerne sonapparent mépris pour la femme aufoyer) et taut d'autres, je préfère celuide Gilles Valais. Valais, qui avait déjàpublié un récit intitulé Les deux frères,est sans aucun doute à présent le meilleurdes deux écrivains. MacKenzie qui apourtant, elle aussi, déjà publié plusieursouvrages, n'a pas encore réussi à se débarrasserd'un certain style un peu maniéréet précieux. Ce style ressemble àcelui qui anime parfais les émissions deRadio-Canada, pour laquelle MacKenzietravaille. C'est un style un peu trop enjoué,malicieux, méticuleux (oh! ces passéssimples et ces subjonctifs de l'imparfait!),bref, artificiel. En écriture, ce styleva contre l'attention du lecteur, contreson plaisir du texte. Du moins, c'est làmon avis.MacKenzie a, dans Le coupeur detêtes, suffisamment de bons élémentspour un roman d'initiation solide. Ils'agit dans son récit d'une femme dans laquarantaine, en instance de divorce,forcée de retourner sur le marché dutravail, avec toutes les difficultés qui s'ensuivent: recherche d'un emploi qui luipermettra de s'occuper quand même deses deux enfants, timidité à vaincre, confianceen elle-même ébranlée par le faitque son mari se soit tourné vers unefemme de carrière plus jeune qu'elle . . .en plus du divorce lui-même avec sesaspects dégradants y compris la guerreautour de la garde des enfants. Mac-Kenzie a donné à cette femme une amiesolide, prête à la sontenir, sorte de guidevers une vie nouvelle.Mais au lieu d'écrire un roman d'initiation,qui certes aurait pu intéresser aumoins un public féminion, MacKenzie,pensant peut-être que cela serait tropsimple, introduit dans son histoire un"coupeur de têtes," jeune homme fouqui se dit homme d'affaires mais est envérité escroc, menteur, obsédé sexuel,pervers animé d'une étrange foi reli-