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Above: Weighing<br />
the picked tea at<br />
a collecting station<br />
in Kitabi<br />
Above right:<br />
Analysing the quality<br />
of the fresh leaves<br />
as they arrive at the<br />
Mata tea factory<br />
Thé et affinités<br />
Une nouvelle exposition retrace les liens étroits entre l’Angleterre et le Rwanda autour<br />
du thé Photos de Tim Smith<br />
On imaginerait difficilement un endroit plus « British » que le<br />
salon de thé Bettys à Harrogate (UK). Fondé en 1919,<br />
Bettys (sans apostrophe) est devenu la quintessence<br />
même de l’établissement dédié aux distingués buveurs de thé. Et<br />
cependant, il est inextricablement relié depuis plusieurs décennies<br />
à l’Afrique de l’Est. « Nous achetons du thé au Rwanda depuis plus<br />
de 35 ans, » explique Samantha Gibson, la représentante<br />
commerciale de la compagnie.<br />
Les clients du salon peuvent y déguster le thé des Mille Collines du<br />
Rwanda. Quant à ceux qui achètent la marque Yorkshire Tea d’Harrogate<br />
(une filiale de Bettys), ils seront peut-être surpris de découvrir<br />
que leur sachet contient en partie des feuilles de thé rwandaises.<br />
Bien que la culture industrielle du thé n’ait vraiment démarré au<br />
Rwanda que dans les années 1960, l’Office du thé rwandais estime<br />
que ce secteur constitue aujourd’hui la principale source de<br />
revenus étrangers, contribuant jusqu’à 34 % du total des<br />
exportations du pays. Afin d’explorer les racines de cette<br />
12 Brussels Airlines b.spirit! magazine Jan-Feb <strong>2011</strong><br />
industrie, le photographe britannique Tim Smith a visité les<br />
plantations théières de Gisovu, Mata et Kitabi dans les régions<br />
montagneuses situées aux frontières du Burundi et du Congo. Il y a<br />
rencontré d’infatigables planteurs et cultivateurs travaillant aux<br />
côtés d’agriculteurs expérimentés, tous déterminés à laisser<br />
derrière eux les atrocités de l’histoire récente et à relever les<br />
défis de la croissance.<br />
En reconnaissance de leur relation actuelle et pour aider<br />
quelque 10 000 cultivateurs de thé à améliorer leur sort, Taylors<br />
(de Bettys et Taylors) investit activement au prorata des subsides<br />
octroyés par le Department For International Development (DFID)<br />
du gouvernement britannique. La société prévoit également de<br />
former les planteurs et les fermiers aux techniques d’agriculture<br />
durable, dans l’objectif de préserver à la fois leurs cultures et les<br />
forêts équatoriales environnantes. Tout cela incitera sans doute<br />
les habitués de Bettys à avoir une pensée pour ces cultivateurs,<br />
tout en savourant leur tasse de thé l’après-midi.