january-2011

When Kenyan-born Aly-Khan Satchu left his job as
a London City trader and landed back home in
2006, the Nairobi Stock Exchange (NSE) was in
the midst of a bull run as a worldwide economic boom fuelled
investors’ appetite for risk in ‘frontier’ markets. “Back then the
exchange was in a gallery where you watched the trades go up
and down on a board,” says Satchu from his slick office in the
Kenyan capital. “I met people who had sold cows to come and
trade at the NSE. It was a classic bull market.”
Four years, one bull run (that ran its course) and a political
and global economic crisis later, the NSE has 57 listed companies.
Its benchmark 20-Share Index was up more than 40% towards the
end of 2010, making it the second-best performing stock market in
Africa after neighbouring Uganda, up an impressive 63%. Compare
this with the sluggish growth rates of developed markets. The US
Dow Jones benchmark index grew by just over 7%, while the FTSE
100 crawled up by only 4.5% between January and November last
year. Satchu has written a book, Anyone can be Rich, based on the
rise of the NSE and East Africa’s largest economy, and has now
founded his own investment company, RICH Management. Clearly
he believes his continent’s time has come.
Eastern promise
Sub-Saharan Africa now has 29 bourses, ranging from the
Nigerian Stock Exchange with 223 listed companies to Rwanda’s
fledgling Over-The-Counter (OTC) exchange with just two stocks
(both cross-listed Kenyan firms). The continent’s newest bourse
is likely to be in oil-rich Angola. But the five member states of the
East African Community (EAC) economic bloc – Kenya, Tanzania,
Uganda, Rwanda and Burundi – are looking to go one step further
and launch an integrated trading platform, perhaps by as early
as 2015. The thinking is that joining forces would boost liquidity,
increase competitiveness and achieve faster growth across the
region, making East Africa a more attractive geographical bloc
for equity investors.
It’s straightforward in principle, but as the NSE’s chief executive
officer Peter Mwangi told an African Securities Exchanges
Association (ASEA) conference in November, the region’s younger
exchanges are still grappling with the ever-increasing demands on
corporate governance and leaps in technology: “Some exchanges
have manual trading and settlement infrastructure that limit the
instant trading ability that modern markets demand.” Then there’s
the task of overhauling capital market regulations. In Tanzania,
for example, foreigners are barred from holding a majority stake
in a listed company – a deliberate measure to prevent outside
investors gaining control of the strongest companies. But for
an integrated platform to work, all national bourses need to be
working from the same script.
Risky business
If the majority of investors still find the terms ‘Africa’ and
‘profitable’ difficult to reconcile, it’s because of the continent’s
reputation as a place grappling with war, famine and corruption.
The rewards may be high, but risks remain. This was made
startlingly clear when Kenya’s bourse took a beating after the
post-election crisis in 2007/2008, as investors fled to more stable
destinations. They have come back, as the numbers illustrate,
but the crisis highlights that Africa is still a frontier market
and, in some cases, politically unpredictable.
Passer à l’action
AFRICA’S STOCK MARKETS BUSINESS *
Face à la médiocre performance des marchés des pays
développés, les places financières africaines émergentes
apparaissent de plus en plus comme un investissement avisé.
Victoria Averill fait le point sur les options actuelles
Lorsqu’en 2006, le kényan Aly-Khan Satchu quitta son job de
trader à la City de Londres pour rentrer dans son pays natal,
la bourse de Nairobi (Nairobi Stock Exchange/NSE) était en
plein essor (bull-run) : le boom économique avait aiguisé l’appétit
des investisseurs internationaux, qui n’avaient pas hésité à
prendre des risques pour investir sur ces « marchés frontières ».
« La bourse se trouvait alors dans une galerie, où l’on pouvait suivre
la hausse ou la baisse des transactions sur un tableau, » explique
Satchu, depuis son agréable bureau de la capitale kényane.
« J’ai rencontré des gens qui avaient vendu des vaches pour pouvoir
spéculer sur le NSE, alors un fantastique marché porteur. »
Quatre ans plus tard, où en est-on ? Après un cycle continu de
hausse boursière, une crise politique et une crise économique
mondiale, le NSE recense 57 sociétés cotées. Vers la fin 2010,
il a vu la moyenne de son Index 20 augmenter de plus de 40 %, le
plaçant en seconde position en Afrique. C’est juste après l’Ouganda,
qui a enregistré pour sa part une progression fulgurante de 63 %.
Comparez ces performances avec les rendements médiocres des
marchés développés ! Le Dow Jones n’a lui augmenté que d’un peu
plus de 7 %, tandis que le FTSE 100 a à peine frôlé les 4,5 % entre
janvier et novembre de l’année dernière. Satchu a publié un livre,
Anyone can be Rich, fondé sur l’émergence du NSE et de la plus
grande économie d’Afrique de l’Est. Il a lancé aujourd’hui sa propre
société d’investissements, RICH Management, persuadé que le
moment est venu pour son continent.
Promesse venue de l’Est
L’Afrique sub-saharienne compte actuellement 29 bourses ; elles
vont de la bourse du Nigéria avec 223 compagnies cotées
jusqu’au jeune marché « hors cote » du Rwanda, avec seulement
deux sociétés, également listées au Kenya. La prochaine place sur
le continent devrait être l’Angola, une nation réputée pour sa
richesse pétrolière. Les États membres du bloc économique
de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE – Kenya, Tanzanie,
Ouganda, Rwanda et Burundi) comptent toutefois aller un pas plus
loin et lancer au plus tôt d’ici 2015, une plateforme boursière
intégrée. Ces cinq nations envisagent de renforcer leurs liens
commerciaux en vue de stimuler les liquidités, de renforcer leur
compétitivité et de booster la croissance de la région, faisant de
l’Afrique de l’Est une zone plus attractive pour les investisseurs
sur les marchés des capitaux.
En principe, cela sonne bien. Mais comme l’a souligné en
novembre le directeur général de la NSE, Peter Mwangi, lors d’une
conférence de l’Association des bourses africaines (ASEA), ces
jeunes bourses régionales sont de plus en plus interpellées sur les
questions de bonne gouvernance et de modernisation : « Certaines
places boursières réalisent toujours leurs opérations manuellement
et les infrastructures limitées empêchent les échanges instantanés
tels que les marchés actuels l’exigent. » S’ajoute à cela la tâche
Brussels Airlines b.spirit! magazine Jan-Feb 2011 53