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La Detention Preventive Prolongee En Haiti - Vera Institute of Justice

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y en a une et le numéro du dossier. Ce système facilite les références croisées et permet<br />

aux greffiers de fournir des informations sur l’état d’avancement d’un dossier, à partir du<br />

nom du prévenu, de la victime ou de la partie civile. Notre mission a constaté, dans<br />

certaines des juridictions visitées, une bonne utilisation de ce système.<br />

Checchi travailla ensuite brièvement sur la chaîne pénale au Tribunal de première<br />

instance de Port-au-Prince, où fut créé un comité chargé de développer cinq plans de<br />

registres (pénal, civil, affaires, conflits terriens et divers). 18 Toutefois, avant que ce<br />

programme ait pu être mis en place, on chargea Checchi d’une mission sur les Tribunaux<br />

de paix, ce qui mit un terme à son travail sur les procédures pénales dans les Tribunaux<br />

de première instance. Pendant ce temps, un consortium Haïti-Canada, avec des fonds du<br />

gouvernement canadien, developpa un gestion des affaires civiles dans les Tribunaux de<br />

Premiere Instance.<br />

Au cours de quelques années, Checchi adapta et généralisa les outils de gestion de la<br />

chaîne pénale et la formation aux 15 juridictions (Port-au-Prince, Petit-Gôave, Saint-<br />

Marc, Gonaïves, Jacmel, Les Cayes et Hinche) pour un total de 83 Tribunaux de Paix.<br />

Malheureusement, le Ministère de la <strong>Justice</strong> mit du temps à s’approprier de ces systèmes<br />

et les Tribunaux de paix, les Tribunaux de première instance et Parquets ne bénéficièrent<br />

pas tous de ces améliorations. <strong>En</strong> 2001, certains Tribunaux continuent à utiliser les<br />

registres et processus de gestion de la chaîne pénale. D’autres ne les ont jamais adoptés. 19<br />

Avant son départ de Haïti, en 2000, l’OPDAT annonça qu’il avait pris des mesures<br />

permettant d’harmoniser les méthodes d’enregistrement des dossiers dans l’ensemble de<br />

l’appareil judiciaire. Un plan en date de juillet 2000, présente au Ministère de la <strong>Justice</strong><br />

conjointement avec les Canadiens, qui nota que de nouveaux registres permettant de<br />

consigner les numéros de dossiers attribués par la police et le Tribunal de paix, et<br />

recommanda la coordination des méthodes d’enregistrement des dossiers entre Parquets<br />

et Tribunaux. Dans le résumé de son action, l’OPDAT remarque que le nombre<br />

d’audiences avec assistance du jury tenues dans les juridictions dotées de Parquets pilotes<br />

avait augmenté. Pour l’année judiciaire 1998-1999, les deux sessions requises se<br />

déroulèrent dans chacune des juridictions pilotes de Port-au-Prince et, pour celle<br />

d’Aquin, il s’en tint même trois.<br />

Assistance juridique. L’un des autres grands volets de la réduction de la détention<br />

préventive concerne le développement de programmes d’assistance juridique. Le<br />

Gouvernement n’a pas cherché à créer son propre programme d’assistance juridique. Des<br />

18 Le comité se composait du doyen, du greffier en chef du Tribunal, d’un Juge d’instruction, d’un grand avocat et du<br />

Directeur des Affaires Judiciaires.<br />

19 L’un des buts des systèmes de gestion et de suivi des dossiers était de rendre les dossiers juridiques plus<br />

transparents, de manière à ce que les informations soient plus faciles à trouver. Il tendait également à diminuer le<br />

pouvoir des greffiers, dont celui de toucher des émoluments pour retrouver la trace d’un document.<br />

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