Une histoire racontée à Sophie - La Flute
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forteresse est impressionnant. Je ne m’en souviens plus du nom…<br />
Il paraît que les alpinistes chevronnés l’escaladent pour nous bien<br />
entendu, s’y aventurer, serait téméraire… Nous rentrons <strong>à</strong> Genève<br />
d’une traite par un autre chemin, plus rapide, pour rejoindre le<br />
train… On a bien ri de la curieuse notion de «raccourci» vue par<br />
Totor... Se méfier donc des raccourcis! <strong>Une</strong> fois <strong>à</strong> Bellelay, j’apprends<br />
que Guy vient <strong>à</strong> Genève pour des études de Droit. Je le présente <strong>à</strong><br />
Totor... Guy prendra ainsi le relais, sans pour autant que je les perde<br />
de vue, ni l’un ni l’autre, du haut de mes Franches Montagnes!<br />
Totor devait hélas décéder prématurément d’une leucémie.<br />
Après les diplômes, comment s’orienter?<br />
On sait bien que pour la plupart des gens les motivations ne<br />
trouvent leurs vraies sources que d’étapes en étapes, au gré des<br />
expériences et des rencontres; les unes sans grand impact, les autres<br />
plus marquantes, voire déterminantes. Un élément contribue <strong>à</strong><br />
me confirmer dans mon intérêt pour la neurologie, «la logique<br />
du plombier». <strong>La</strong> rigueur de l’examen clinique en neurologie a de<br />
quoi séduire. Amorcée chez Péron, je la retrouverai <strong>à</strong> la Salpêtrière<br />
auprès de certains maîtres d’alors, <strong>à</strong> la faveur bien sûr de quelques<br />
infidélités <strong>à</strong> Péron. D’une manière générale, il n’est pas inutile en<br />
effet d’aller écouter ce qui se dit dans les services voisins. Et puis,<br />
une année sabbatique, c’est fait pour ça! Je m’éclipse donc ici ou l<strong>à</strong><br />
pour entendre leçons et présentations d’Alajouanine et de Garcin<br />
(prononcer gââçin, sans r, car il est mââtiniquais d’origine…).<br />
Chez Alajouanine je me trouve confronté <strong>à</strong> un service orienté sur<br />
les accidents vasculaires cérébraux et plus particulièrement sur le<br />
langage et l’aphasiologie. C’est une découverte. Car, comme le dit<br />
ALAIN, «tous les moyens de l’esprit sont contenus dans le langage.<br />
Qui n’a point réfléchi sur le langage n’a point réfléchi du tout».<br />
Juste <strong>à</strong> côté se trouve le service d’investigation neuro-psychologique<br />
destiné non seulement aux aphasiques, mais aux différents troubles<br />
gnosiques et praxiques. Plus tard, <strong>à</strong> l’Université de Neuchâtel, en