Une histoire racontée à Sophie - La Flute
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D’autres appellations sont proposées, dont «hôpital<br />
psychanalytique», sans doute pour faire moderne. Finalement, un<br />
Grd Conseiller, un peu excédé, s’exclame: « appelons ça Les Folies<br />
Bergères et qu’on n’en parle plus!...» C’est ainsi qu’ «Hôpital<br />
Psychiatrique Cantonal» est adopté <strong>à</strong> l’unanimité.<br />
Si je m’étends un peu sur ces considérations, c’est qu’elles<br />
feront désormais partie de mes préoccupations face <strong>à</strong> un système<br />
d’assistance encore plein de vétustés, mais non dépourvu d’un<br />
potentiel dynamique face aux mutations en cours.<br />
À la lumière des moyens nouveaux (notamment médicamenteux),<br />
déj<strong>à</strong> s’améliorent les conditions d’hospitalisation. On met l’accent<br />
sur une meilleure formation possible des soignants. Les nouvelles<br />
«Cliniques Femme» et «Cliniques Homme» (futurs «Cèdres» et<br />
«Erables») sont en voie d’achèvement.<br />
Mais il faut dire que l’«hospitalocentrisme» règne encore<br />
et que, mis <strong>à</strong> part quelques homes pour personnes âgées et pour<br />
enfants handicapés, aucun moyen de soins ambulatoires, aucune des<br />
«structures intermédiaires» comme l’on dit aujourd’hui n’existent<br />
encore (de nos jours elles foisonnent).<br />
<strong>La</strong> population vieillit, on parle de «l’inversion de la pyramide des<br />
âges». Le nombre croissant de personnes âgées dépendantes gonfle<br />
les demandes d’admission. Et la liste d’attente s’allonge! L’éponger<br />
au fur et <strong>à</strong> mesure n’est plus possible.<br />
On nous prend <strong>à</strong> partie (médecins, familles, hôpitaux).<br />
À l’intention du comité directeur et du Conseil d’administration<br />
(représentation des communes disparue depuis), j’établis rapport sur<br />
rapport afin d’obtenir les moyens nécessaires en rénovations et en<br />
personnel soignant. Hélas, tout est toujours trop cher!<br />
C’est un comble <strong>à</strong> l’ère de la «surchauffe» et de la surabondance!<br />
Il n’y a pas de chômage, la main d’œuvre est rare, les entreprises<br />
fonctionnent <strong>à</strong> plein rendement; elles vont jusqu’<strong>à</strong> créer au sein<br />
dans leurs usines et dans Perreux, des ateliers protégés, soit pour<br />
l’horlogerie, soit pour le montage de bicyclettes et bien d’autres<br />
montages… Tant mieux pour Perreux et pour ses handicapés. <strong>La</strong><br />
pénurie en personnel soignant est lancinante car de par ses astreintes<br />
la profession n’attire guère les jeunes qui boudent les apprentissages<br />
puisqu’ils trouvent facilement du travail sans formation. Notre école