Une histoire racontée à Sophie - La Flute
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Ignazzio, Myriam... et leurs étonnants enfants, tous plus doués les uns<br />
que les autres, dont <strong>La</strong>urence notre filleule, pour ne citer qu’eux...<br />
(un peu mince...)<br />
Ou alors il faudrait entrer dans quelques «détails» sur la<br />
personnalité d’au moins 16 sujets... Ces «détails» n’auraient plus de<br />
fin! Je ne m’en sens guère le courage.<br />
Léocadie nous permet aussi de nous rendre périodiquement <strong>à</strong><br />
Paris où tes grands-parents habitent encore la rue des Princes. Par<br />
lettre, grand-maman nous donne des conseils de prudence pour<br />
le trajet en auto (pas d’autoroutes encore): «Faites attention aux<br />
tournures…(tournants)». Eux-mêmes viennent de temps <strong>à</strong> autre nous<br />
voir <strong>à</strong> Bellelay, en voiture. L’Hôtel de la Gare <strong>à</strong> Tavannes les accueille.<br />
Les 19 mai 1953 et 5 novembre 1954, naissances de Natalie et<br />
d’Anne <strong>à</strong> <strong>La</strong> Source (<strong>La</strong>usanne). Tante Aimée y est élève infirmière.<br />
Ces adorables «chérubins» comme dirait Natalie, si sages et si<br />
mignonnes, si rigolotes aussi, nous occupent avec bonheur…<br />
1954, départ de Bellelay. Début des pérégrinations.<br />
<strong>La</strong> Chaux-de-Fonds<br />
Il n’était en effet pas question pour moi de rester plus longtemps<br />
<strong>à</strong> Bellelay car pour obtenir le titre de spécialiste FMH il fallait avoir<br />
été assistant au moins trois ans en psychiatrie (ce qui était fait)<br />
mais aussi un an dans un service de médecine interne. D’où notre<br />
déménagement <strong>à</strong> la Chaux de Fonds et mes débuts <strong>à</strong> l’hôpital de<br />
cette ville, en médecine interne afin de satisfaire <strong>à</strong> cette obligation.<br />
Le fonctionnement du psychisme étant lié <strong>à</strong> l’inéluctable support<br />
matériel qu’est le cerveau, mon intention reste de faire mieux<br />
connaissance de ce support… A défaut je me serais senti boiteux.<br />
Les stages <strong>à</strong> la Salpêtrière de Paris, en neuro-chirurgie <strong>à</strong> Zürich, et<br />
enfin en neurologie <strong>à</strong> Genève, en seront la suite logique. Rappelons<br />
qu’<strong>à</strong> cette époque, pour beaucoup de psychiatres, tout se réduit au<br />
«psychisme» (mises <strong>à</strong> part les arriérations et les démences organiques).<br />
Pour eux c’est comme si le cerveau n’existait pas. <strong>La</strong> psychanalyse,<br />
alors toute puissante (une quasi-idéologie) en est responsable