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Une histoire racontée à Sophie - La Flute

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Faut-il préciser que mon génial exercice de camouflage noir<br />

sur noir ne suscite pas le moindre enthousiasme. En effet, dans<br />

le vibrant élan d’une solidarité outragée, le chœur des camarades<br />

résidents m’affuble de prestigieux noms d’oiseaux. Yapuka<br />

attendre philosophiquement le prochain congé! Tristement<br />

(poil aux dents), je change de brosse <strong>à</strong> dents.<br />

Malgré mes manquements, je suis «pointé» pour l’école de sousofficier<br />

(SOF). Cette école me fait faire connaissance avec Georges<br />

Bridel que je retrouverai <strong>à</strong> l’hôpital de la Chaux-de-Fonds.<br />

Aux cours annuels de répétition succède l‘école d’officiers (OF).<br />

Toujours Bâle, toujours Pête-Sec. Pas de chance cette année, les<br />

cours d’équitation sont remplacés par des cours de Jeep, dommage!<br />

Je ne pourrais donc pas perpétuer l’image bucolique du médecin<br />

«parcourant <strong>à</strong> cheval le soir d’une bataille le champ couvert de morts<br />

sur qui tombait la nuit…». C’est au cours de cette école d’officiers que<br />

je fais la connaissance de Pierre Humbert-Droz, marié <strong>à</strong> Sylviane, dite<br />

Carotte. Maman et moi poursuivons cette amitié… Pierre deviendra<br />

ton parrain, <strong>Sophie</strong>. L’été suivant, je paie mes galons comme<br />

médecin de l’école de recrues d’infanterie de la Pontaise, <strong>à</strong> <strong>La</strong>usanne.<br />

Après ce «paiement de galons», suivent les annuels cours de répétition<br />

comme médecin dans les transmissions (radio, télégraphie, chiffre).<br />

Avantages de ces cours pas toujours drôles les connaissances qu’on y<br />

fait, les sympathies qui s’y nouent, souvent plus valables qu’au civil.<br />

Retour en arrière, 1942<br />

Nous sommes en pleine occupation. <strong>Une</strong> fois le bac en poche,<br />

que faire? L’agronomie? <strong>La</strong> médecine vétérinaire? <strong>La</strong> médecine<br />

humaine? Cette dernière l’emporte. <strong>La</strong> vie continue malgré des<br />

moyens réduits. On se serre les coudes, l’organisation scolaire et des<br />

universités est relativement préservée, les profs sont excellents, la<br />

solidarité estudiantine n’est pas un vain mot… Le tout, c’est de suivre.<br />

En effet, le passage de la dépendance de l’écolier <strong>à</strong> l’indépendance de<br />

l’étudiant n’est pas forcément chose facile…<br />

Du PCB (Physique-Chimie-Biologie, c.a.d. propédeutique d’un<br />

an dispensée par la Faculté des Sciences), on passe <strong>à</strong> l’Université

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