Une histoire racontée à Sophie - La Flute
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<strong>Une</strong> autre année, c’est chez les sœurs Pestalozzi, au dessus de Wil,<br />
en pleine montagne <strong>à</strong> vaches que se déroulent mes vacances. Il s’agit<br />
d’une grande ferme dont l’annexe sert de pension de vacances pour<br />
enfants. Elle est tenue par les deux sœurs Pestalozzi, deux robustes<br />
célibataires rurales, sympathiques, plantureuses et rougeaudes <strong>à</strong><br />
souhait... L’une est quelque chose comme assistante sociale et <strong>à</strong><br />
l’entendre, elle bat la campagne, chapitrant <strong>à</strong> la ronde de jeunes mères<br />
de famille, celles qu’elle qualifie d’«inconscientes»… De Wil aussi<br />
bien que de Trogen, je fais de fréquentes escapades <strong>à</strong> vélo <strong>à</strong> Armriswil,<br />
empruntant les «grandes routes»... En fait de routes, elles ne sont<br />
pas grandes, mais agréables, bordées d’arbres. Montées et descentes se<br />
succèdent. De temps <strong>à</strong> autre, une voiture pétaradante dépasse ou<br />
croise… Je me livre au pur bonheur de pédaler sur ces jolies routes de<br />
l’époque, assez désertes encore... Le but est de rendre visite <strong>à</strong> mes<br />
cousins Paüli et Sylvia. Ils font partie de la famille Bär, côté Martheli.<br />
<strong>La</strong> Tante<br />
Bertha est<br />
«une femme<br />
de tête», de<br />
même que sa<br />
mère Edwige<br />
( a u t r e<br />
«maîtresse<br />
femme»).<br />
Elles tiennent<br />
l’Hôtel Tell<br />
Famille Bär du côté de Martheli septembre 1969<br />
situé sur la place principale d’Amriswil… Cet hôtel n’existe plus…<br />
Le mari de Bertha (le père de Sylvie et Päuli), exploite ses pommes,<br />
dont une bonne partie est destinée au cidre fermenté… Il en fait un<br />
trop abondant usage personnel! Ce détail ne me parviendra que plus<br />
tard, expliquant la totale, farouche et définitive abstinence du cousin<br />
Päuli. Lui-même, dans sa «Mosterei», n’en exploite pas moins ses<br />
pommes, mais uniquement pour le cidre doux... Nous le revoyons<br />
aujourd’hui encore, lui et sa femme Trudi, une fois par an environ.<br />
Cette rencontre a lieu certains week-ends, soit <strong>à</strong> Amriswil soit <strong>à</strong><br />
Neuchâtel. Trudi et Paüli sont des gens adorables, d’une simplicité<br />
pleine de finesses. Pour nous, c’est un exercice d’allemand puisqu’ils<br />
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