CDAT 7215 - Temis

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rable n'ont guère pâti de la réévaluation de leur monnaie (Pays-Bas,R.F.A.
Japon) car ils ont été en mesure de maintenir leurs prix à l'exportation
en monnaie nationale en dépit des réévaluations, tandis que ceux des au-
tres pays ont souvent dû bénéficier d'avantages de change pour compenser
leur mauvaise position sur les marchés internationaux (France, Italie,
Royaume-Uni ...) en se contentant de s'aligner sur les prix des produc-
teurs dominants en exerçant une action à la baisse grâce aux taux de chan-
ge".
Cette dissymétrie des comportements des exportateurs tendrait
ainsi à engendrer des tensions inflationistes au niveau du commerce inter-
national des produits manufacturés.
Par ailleurs l'évolution de la balance commerciale en volume
n'est pas contredite par celle des termes de l'échange dans la mesure où
les prix à l'exportation tendent â s'aligner .les uns sur les autres en
longue période. Cette conclusion définit un second axe de recherche : la
balance commerciale en valeur des pays développés dépend en définitive
essentiellement de l'adaptation du pays à la demande mondiale, ce qui va
permettre à l'auteur de définir la "compétitivité structurelle".
Si la croissance des demandes intérieures tend à accroître les
importations des différents pays, c'est à dire les exportations des par-
tenaires, cette croissance est très inégale selon les produits. En se-
cond lieu les parts de marché sont modifiées par la compétitivité qui s'
exerce à travers les prix, ce qui renvoie non seulement à la "compétiti-
vité globale" déjà indiquée mais aussi à l'orientation des investisse-
ments dans les secteurs qui connaissent au plan international une augmen-
tation différenciée tant de la productivité que de la rentabilité.
Ces conditions permettent de définir un indicateur de spéciali-
sation internationale. Un pays est "mal" spécialisé s'il exporte des pro-
duits "régressifs", c'est à dire dont la demande mondiale croît faible-
ment ou même diminue, et importe des produits "progressifs", c'est à dire
connaissant une forte augmentation de la demande mondiale. Inversement, un
pays est "bien" spécialisé s'il exporte des produits "progressifs" et im-
porte des produits "régressifs". Dans ce dernier cas si les parts de mar-
ché restent constantes, le volume des exportations du pays tend à croître
plus vite que celui de ses exportations.
Après la construction d'un indicateur de spécialisation synthé-