CDAT 7215 - Temis

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(145) - Rapport S.E.T.E.F. : "Les échanges de produits industriels avec les
pays en voie de développement" Commissariat Général au Plan 1977
L'étude du S.E.T.E.F. a pour objectif, toujours dans le cadre d'ana-
lyse de l'adaptation à la demande mondiale, d'évaluer l'impact de la
concurrence des P.V.D. sur le système productif français, notamment
pour ce qui concerne l'emploi.
Une analyse rétrospective des échanges entre la France et les P.V.D.
fait apparaître un changement d'échelle depuis la crise du pétrole
puisqu'en valeur la part des importations en provenance des P.V.D.
dans le commerce extérieur total est passé de 1973 à 1976 de 19% à
27% tandis que parallèlement la part des exportations vers les P.V.D.
a crû dans la même période de 18% à 25%.
Les soldes bénéficiaires par branche de la balance commerciale appa-
raissent fragiles tandis que la concurrence "sauvage" des P.V.D. est
limitée à un très petit nombre de produits. En effet, tout d'abord les
achats de produits manufacturés par les P.V.D. connaissent une expan-
sion incertaine car les exportations de biens d'équipement s'effectuent
d'abord sur les marchés des anciennes colonies 40% et d'une façon plus
générale dans des zones dont les perspectives de développement sont as-
sez médiocres. Pour ce qui concerne les importations de produits manu-
facturés la France reste un pays moins ouvert que la plupart des pays
développés: 5% des importations de ces produits et 2,5% de la Produc-
tion Industrielle Nationale. Enfin les échanges agro-alimentaires
entre la France et le Tiers-Monde est essentiel à l'élargissement des
débouchés pour l'agriculture française au moment où une relative "satu-
ration" se fait jour dans les pays de C.E.E.. Fortement développés de-
puis 1963, ils représentent la moitié des échanges français hors C.E.E.
Cependant le problème des capacités de paiement des P.V.D. se fait ici
lourdement sentir.
Les échanges avec le Tiers-Monde se réalisent grâce à une croissance
très rapide des crédits notamment des crédits à l'exportation, tandis
que les investissements directs français dans le Tiers-Monde parais-
sent faibles (sauf le secteur pétrolier) au regard des investissements
allemands, américains et britanniques orientés principalement vers le
Sud-Est asiatique et l'Amérique latine.