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Travaux - Réponses maison

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<strong>Travaux</strong><br />

EAU CHAUDE SANITAIRE<br />

ECS SOLAIRE<br />

EN COLLECTIF :<br />

EST-CE POSSIBLE ?<br />

Dans la production d’eau chaude sanitaire (ECS) comme dans le chauffage,<br />

les énergies renouvelables séduisent tout le monde, les particuliers<br />

comme les Maîtres d’ouvrage collectifs. Mettre en place une installation<br />

d’ECS solaire, c’est réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter<br />

l’utilisation des énergies fossiles, pour le confort au meilleur prix.<br />

Une production d’ECS solaire participe<br />

à la valorisation patrimoniale, notamment<br />

depuis le 1 er novembre 2006, date à<br />

laquelle le DPE (Diagnostic de performance<br />

énergétique) est devenu obligatoire à la<br />

vente d’un bien immobilier. À l’instar des<br />

particuliers qui font installer dans leur <strong>maison</strong><br />

un chauffe-eau solaire individuel, les<br />

immeubles collectifs peuvent également<br />

être alimentés en eau chaude solaire. Pour<br />

réaliser ce type d’installation, il est nécessaire<br />

de prendre plusieurs critères en<br />

compte et d’appliquer certaines règles.<br />

Il n’est pas possible de couvrir tous les<br />

besoins d’eau chaude sanitaire avec l’énergie<br />

solaire, mais on peut obtenir une bonne<br />

productivité de l’installation au m² (l’optimum<br />

de production se situe vers 500<br />

à 600 kWh/m²/an en région Rhône-Alpes,<br />

par exemple). Enfin, pour que l’installation<br />

soit efficace et rentable et que sa solarisation<br />

soit judicieuse, les besoins en eau<br />

chaude doivent être réguliers et répartis sur<br />

toute l’année.<br />

Les étapes préalables<br />

Premier élément à examiner avant toute<br />

démarche : la situation de l’immeuble.<br />

Que l’immeuble soit situé dans le Nord<br />

ou dans le Sud de la France, il recevra suffisamment<br />

de rayonnement solaire pour<br />

produire de l’ECS en toute sécurité.<br />

Toutefois, elle sera plus ou moins efficace<br />

et exigera un dimensionnement différent<br />

selon l’ensoleillement local, sachant<br />

que l’énergie solaire incidente sur<br />

un plan horizontal varie de<br />

1 100 kWh/m 2 /an dans le Nord de la<br />

France à 1 700 kWh/m 2 /an dans le Midi,<br />

qui reçoit ainsi 30 % à 40 % de rayonnement<br />

solaire de plus. L’endroit doit aussi<br />

être très dégagé : l’existence de masques<br />

(arbres, bâtiments, etc.) peut laisser les capteurs<br />

partiellement ou totalement à l’ombre<br />

à certains moments (attention notamment<br />

en hiver). Ensuite, avant toute décision,<br />

il est impératif de procéder à une estimation<br />

quantitative fiable pour produire un<br />

maximum d’énergie d’origine solaire à un<br />

coût compétitif (attention au surdimensionnement).<br />

Dans le cas d’une réhabilitation,<br />

l’estimation peut s’appuyer sur des campagnes<br />

de mesure pour chaque logement.<br />

En règle générale, les installations sont souvent<br />

dimensionnées avec des taux de couverture<br />

solaire compris entre 40 et 60 %.<br />

Enfin, il est indispensable de diagnostiquer<br />

l’état du bâtiment pour éviter d’intégrer un<br />

système performant à des installations en<br />

mauvais état qui pourraient nuire au fonctionnement<br />

optimal du système de production<br />

d’eau chaude. Il faudra donc penser à<br />

remplacer une vieille chaudière et à rénover<br />

les circuits de distribution sur l’installation<br />

existante si l’on veut optimiser<br />

l’investissement solaire.<br />

Un prédiagnostic pour vous aider<br />

L’Ademe propose une aide s'appliquant aux<br />

copropriétés de moins de 50 logements.<br />

Elle consiste en un prédiagnostic qui donne<br />

un bilan des consommations, un bilan d'exploitation,<br />

ainsi que des propositions<br />

d'amélioration. Le dispositif dont le descriptif<br />

suit concerne essentiellement les copropriétés<br />

d’Ile-de-France. Toutefois, les autres<br />

régions peuvent également se renseigner<br />

auprès de leur délégation régionale de<br />

Copropriété & <strong>Travaux</strong> - #09 12 Printemps 2009<br />

Combien ça coûte?<br />

À titre indicatif, l’Éco-Fiche n° 2 du<br />

REG Grand Lyon* donne des éléments<br />

de coûts:<br />

- étude de faisabilité: environ de<br />

3000 à 6000 € TTC. Pour 100<br />

logements et selon les raccordements<br />

à effectuer, la qualité des équipements<br />

choisis, etc., le prix total brut de<br />

l’installation peut varier de 150000 à<br />

200000 € TTC. L’étude bénéficie<br />

jusqu’à 70 % de subventions (35 %<br />

de subvention la Région Rhône-Alpes,<br />

35 % de subvention de l’Ademe).<br />

- les économies annuelles:<br />

de 40 à 60 % de réduction du coût<br />

du chauffage de l’ECS en moyenne<br />

sur l’année.<br />

- les aides pour l’année des travaux:<br />

un crédit d’impôt de 50 % du<br />

montant de l’équipement (hors pose,<br />

pour la résidence principale,<br />

du propriétaire ou du locataire<br />

voulant investir, avec plafond), une<br />

subvention de la Région Rhône-Alpes<br />

de 30 % du montant HT des travaux,<br />

une partie du crédit d’impôt ayant été<br />

déduite au préalable. La copropriété<br />

reçoit cette subvention, quel que soit<br />

le statut des copropriétaires, individus<br />

ou SCI, soit un montant total net<br />

variant de 75000 à 100000 € TTC.<br />

Le retour sur investissement est de<br />

10 à 12 ans en moyenne.<br />

* Le REG est un réseau de résidents,<br />

propriétaires, copropriétaires, locataires, régies<br />

d'immeubles, gestionnaires, du Grand Lyon, qui<br />

ont la volonté de maîtriser et de réduire les coûts<br />

d'énergie de leurs résidences et logements, à<br />

titre individuel et à titre collectif, tout en<br />

maintenant le niveau de confort.<br />

Renseignements auprès de l'ALE de<br />

l’agglomération lyonnaise au 0437482242.<br />

l’Ademe. « Le problème des petites copropriétés<br />

est souvent le prix dissuasif d'un<br />

diagnostic, généralement de l’ordre de<br />

900 €. Or, grâce à une prise en charge à<br />

90 % de la dépense par l'Ademe, l'effort est<br />

ramené à 90 €, ce qui devient plus qu’abordable<br />

pour une prestation qui concerne le<br />

chauffage, mais aussi la production d’ECS »,<br />

indique-t-on à l’ARC. Toutefois, ce type de<br />

diagnostic se heurte à des problèmes<br />

de trois ordres:<br />

- Disposer des données exactes :<br />

les diagnostiqueurs ont souvent la plus<br />

grande difficulté à obtenir les chiffres dont<br />

ils ont besoin et prennent rarement le<br />

temps de le faire. Un bon diagnostic reposant<br />

sur des données exactes, il est donc

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