Travaux - Réponses maison

Entretien
CHAUFFAGE
EAU DE CHAUFFAGE:
ÉLIMINER LES BOUES POUR
UNE INSTALLATION DURABLE
La durée de vie et l’efficacité d’un circuit de chauffage dépendent
de la qualité de son eau. La boue est en effet responsable de nombreux
problèmes, tels que la corrosion, les pannes de pompes ou la baisse
de rendement, qui entraînent un surcoût important d’exploitation
Pour pallier ces problèmes, le désembouage
offre des solutions dont la diversité
de procédures varie selon plusieurs
facteurs: taille de l’installation, possibilité
ou non de vidanger intégralement l’installation
et de réaliser des chasses, nature des
matériaux présents, état des réseaux,
nature et quantité de boues présentes…
Tout réseau, même correctement conduit,
fabrique des boues. Deux raisons président
à ce phénomène: le circuit est bouclé
et 80 % de la durée de vie d’une
installation dépend de la qualité de l’eau.
Or, au fil du temps et sous l'effet de la
température, les boues, constituées
À l’issue du désembouage, un traitement
préventif contre la corrosion et l’entartrage
doit être réalisé. Ce traitement doit
faire l’objet d’un suivi. Selon les préconisations
indiquées dans un document du
SNEC, un conditionnement habituel de
l'eau de chauffage doit répondre aux
exigences suivantes:
- Alcanisation: l’élévation de la valeur de
pH diminue les phénomènes de corrosion
- Phosphatation: un excès de phosphate
libre permet de précipiter sous forme de
boues la dureté résiduelle de l’eau
- Dispersion: l'injection de dispersants
permet de fluidifier sous forme non adhérente
les boues
- Réduction d'oxygène: elle permet
d’éliminer l’oxygène en excès dans les
et le mécontentement des copropriétaires.
À ne pas oublier
principalement d’oxydes plus ou moins
structurés et associées aux sels minéraux,
se forment par un processus de corrosion
lié aux phénomènes d’entartrage directement
dépendant de la quantité d’eau
neuve introduite dans l’installation.
Elles ont de nombreuses conséquences
néfastes sur l’ensemble de l’installation,
tels que le ralentissement de la circulation
du fluide, l’augmentation de la consommation
d’énergie à mesure du colmatage
des canalisations qui occasionne des
pertes de rendement, une répartition inégale
de la chaleur, des bruits inhabituels
ou des pannes. Au final, tous ces effets
installations traditionnelles. Attention
cependant: on rencontre de plus en plus
d’équipements modernes du type chaudières
à condensation avec corps de
chauffe en Aluminium Silicium. Dans ce
cas le pH ne doit pas dépasser 8.5.
De même, la réduction d’oxygène par les
sulfites est une solution encore efficace,
mais il existe de plus en plus de
conditionnementS sans sulfite…
Une remise à niveau de l’installation et
un rééquilibrage de l’installation doivent
être également effectués. Il est indispensable
d’éliminer les facteurs responsables
des désordres constatés, sinon l’efficacité
de l’opération ne sera qu’éphémère,
même si un traitement préventif contre la
corrosion est mis en œuvre.
Copropriété & Travaux - #09 36 Printemps 2009
conduisent à la réduction des performances
de l’installation et à une diminution
de la durée de vie des matériels
installés. Tous les éléments du circuit sont
concernés par ces perturbations: tuyauteries,
vannes, collecteurs, radiateurs, circulateurs,
pompes, chaudières et échangeurs.
Diagnostiquer avant une opération
de désembouage
Avant tout désembouage, un diagnostic de
l’installation est indispensable. Ce diagnostic
a pour objectif de déterminer les
causes de l’embouage, l’intérêt et la faisabilité
d’un désembouage, la méthode la
plus adaptée, ainsi que les équipements
éventuels à ajouter pour ces opérations
(vannes de chasse, vannes de purge d’air,
vannes d’isolement, dispositif de captage
des boues, etc.). Ce diagnostic comprend
l’analyse de l’historique de l’installation
(les appoints d’eau réalisés, les traitements
d’eau mis en œuvre, les signes de corrosion…),
l’examen des canalisations (état
de dégradation des canalisations, dépôts
adhérents ou non, etc.), l’analyse de l’eau
d’appoint et de l’installation et l’analyse
des dépôts prélevés en point bas de l’installation.
Pour désembouer des installations,
différentes procédures et réactifs
sont mis en œuvre. Un nettoyage mécanique
peut dans certains cas suffire.
Quelle que soit la méthode de désembouage
appliquée, il faut veiller à la compatibilité
des produits utilisés avec les matériaux
présents sur l’installation,
en particulier en présence d’aluminium.
Attention aussi aux rejets d’effluents :
ils doivent respecter la réglementation en
vigueur. En collectif, lorsque l’on a une
installation en bon état, le traitement de
l’eau de chauffage n’est pas du tout une
obligation. Mais il s’avère cependant nécessaire
avec des installations mal
conçues ou mal réalisées, notamment
dans le cas d’entrées d’air ou d’eau
et surtout en présence d’émetteurs en
fonte d’aluminium ou d’aluminium-silicium.
En effet, l’aluminium nécessite une