MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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214 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
surgir la caravane encore invisible, mais son<br />
importance. Des explorateurs européens, entre<br />
autres l'Allemand Ilans Vischer, déclarent qu'à<br />
cet égard les indigènes devinent toujours juste.<br />
Mais l'explication? Que nos savants la trouvent!<br />
On sait que dans le désert les nouvelles<br />
se répandent avec la rapidité de nos messages<br />
télégraphiques. Les « montagnes qui chantent »<br />
joueraient-elles le même rôle que notre tour<br />
Eiffel?<br />
7. — Les Bienfaits du Miel.<br />
Le plus agréable des remèdes. — C'est aussi un aliment.<br />
— Gomment le préparer pour les enfants.<br />
Un docteur belge vantait dernièrement les<br />
mérites thérapeutiques du miel. Le miel, disait-il,<br />
mêlé à du soufre raffiné, excelle dans les<br />
maux de gorge, de même que dans les affections<br />
cryptogamiques des enfants et des adu tes,<br />
telles que le croup, angines diverses, les aphtes.<br />
Le miel, en frictions énergiques sur les gencives<br />
avec la pulpe du doigt, convient admirablement<br />
et est très utile au moment de la dentition<br />
des jeunes enfants.<br />
Le miel, par ses multiples propriétés, est<br />
l'unique et le meilleur dépuratif. Les autres<br />
sont de mode, et, lorsque la mode en est passée,<br />
lui seul reste. Mêlé au malaga vieux, c'est le<br />
meilleur tonique reconstituant. Le miel et le<br />
brou de noix sont de toute éternité anti-scrofuleux<br />
et anti-rachitiques. Le_miel, associé aujus<br />
de carottes crues, guérit l'impétigo des enfants<br />
(croûtes de lait). Dissous dans de l'eau distiliée,<br />
et instillé dans les yeux, il guérit les ophtalmies<br />
des nouveau-nés et autres.<br />
Mais à côté de ses vertus curatives, le miel<br />
est pour les enfants un aliment des plus précieux.<br />
On recommande avec raison aux mères<br />
de famille de couper le lait de leurs enfants au<br />
biberon avec une décoction farineuse miellée.<br />
Pour cela, on fait bouillir quelques instants<br />
avec l'eau du gros son de blé ou de l'orge concassée,<br />
on laisse infuser encore, afin que l'eau<br />
prenne bien les sucs nutritifs du grain ; puis on<br />
passe, et l'on ajoute du miel. On met environ<br />
la proportion d'un tiers de cette décoction dans<br />
le lait.<br />
Cette pratique est excellente, et les .bébés<br />
ainsi nourris prospèrent admirablement et sont<br />
exempts des maladies infantiles qui font tant<br />
de victimes.<br />
Cette action bienfaisante s'explique facilement.<br />
La décoction farineuse contient une partie<br />
des principes nutritifs du blé ou de l'orge.<br />
Elle est essentiellement adoucissante.<br />
Le miel, comme sucre naturel et par ses propriétés,<br />
nourrit et rafraîchit; son acide formique<br />
préserve et assainit, surtout chez des enfants si<br />
petits.<br />
Bien des enfants ne prospèrent pas parce<br />
qu'on leur donne du lait pur qui se caille en<br />
bloc aussitôt absorbé; pour peu que ces enfants<br />
soient faibles, il est mal digéré et donne lieu à<br />
des vomissements.<br />
Au contraire, le lait additionné de la décoction<br />
farineuse se caillera dans l'estomac de l'enfant<br />
en grains très petits, et se digérera ainsi<br />
très facilement, maintenant toujours l'estomac<br />
et les intestins en bon état de fonctionnement.<br />
SAINT-GILLES.<br />
OPINIONS <strong>DE</strong> NOS LECTEURS 1<br />
Pour faire suite à « Ecoles et Clochers ».<br />
Monsieur le Directeur,<br />
Sous l'inspiration évidente de l'article de M. 151mond<br />
Bianguernon du 7 décembre sur l'Histoire<br />
locale et les Eglises de France, j'avais conçu le dessein<br />
séduisani de visiter notre vieille église paroissiale<br />
en compagnie de mes élèves du cours moyen.<br />
La porte en est ouverte, et j'eusse pu, sans prolanation,<br />
avec mes neuf garçonnets bien tianquitles,<br />
bien respectueux, pénétrer discrètement dans le vieil<br />
édifice, taire pour eux, â voix basse, le