MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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72 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
m eut, sorte de chemin où l'on est obligé de passer à<br />
la file, quand on est plusieurs ; défilé signifie aussi,<br />
d'ailleurs, passage, par files, ou h la file, de gens en<br />
troupe. Remarquer que le mot file dérive de fil, par<br />
comparaison avec un fil qui se déroule. Rapprocher:<br />
filer, fileur, filandière, filigrane, filiforme, etc.<br />
Composition française.<br />
Que pensez-vous de cette réflexion d'un moraliste :<br />
« C'est perdre la confiance des enfants que de les<br />
punir des fautes qu'ils n'ont pas faites »? Quel est le<br />
sentiment que l'on blesse chez eux en pareil cas? et<br />
le résultat n'est-il pas le même quand on les récompense<br />
sans qu'ils l'aient mérité ?<br />
INDICATIONS.— Conditions nécessaires pour obtenir<br />
et conserver la confiance des enfants. — Ne pas<br />
les traiter comme des quantités négligeables; voir en<br />
eux, au coniraire, des petites pe* sonnes, dont il faut<br />
conquérir et garder 1 estime. Si l'on veut atteindre<br />
ce but, il importe d'abord et surtout de leur donner<br />
toujours l'exemple de la stricte justice. La confiance<br />
s'allie bientôt à l'estime quand on joint à la justice<br />
une souriante et sagace bonté. Mais il suffit souvent<br />
d'un seul acte injuste pour perdre à la fois l'estime<br />
et la confiance de l'enfant, soit dans la famille, soit à<br />
l'école.<br />
Conséquence. — Punir à tort, c'est commettre une<br />
injustice. Donc le moraliste a raison de dire qu'on<br />
s'expose à perdre la confiance des enfants dès qu'on<br />
les punit pour des fautes qui ne leur sont pas imputables.<br />
Sentiment blessé. — Ce sentiment se nomme<br />
l'ami ur propre. En lui-même, l'amour-propre n'a rien<br />
de blâmable: tout au contraire, il est indispensable à<br />
la vie morale quand il s'identifie au respect de soimême,<br />
à tout ce qui constitue la dignité personnelle.<br />
Gardons-nous donc de blesser l'amour-propre de<br />
l'enfant par des punitions injustes ou même par de<br />
simples remontrances qu'il ne mérite pas.<br />
Le résultat est le même quand on décerne mal à<br />
propos à l'enfant quelque récompense ou quelque<br />
éloge Celui qui les reçoit ne peut pas en être fier ;<br />
il subit les protestations intimes de son amour-propre<br />
et il en arrive à supposer que les parents ou les<br />
maîtres 1 manquent soit de caractère, soit de discernement;<br />
parents ou maîtres peuvent alors perdre sa<br />
confiance.<br />
Conclusion. — Ne punir et ne récompenser qu'à<br />
bon escient. Ne pas mettre son amour-propre tn<br />
opposition avec celui de l'-nfant, quand on a tort ou<br />
quand on n'est pas sûr d'avoir complètement, raison.<br />
Nous sommes tous faillibi s; si, par erreur, nous<br />
avons infligé une punition injuste, ne craignons pas<br />
de reconnaître que nous nous sommes trompé (ou<br />
trompée); levons bien vite la punition, dans le cas où<br />
elle durerait encore ; et, dans le cas où elle seraii<br />
accomplie, hâtons-nous, par de tendres paroles, d'en<br />
effacer ou d'en atténuer le souvenir.<br />
Arithmétique.<br />
Théorie. — En divisant 5 842 par 312, on obtient<br />
uu certain quolient q et un reste 226 Démontrer que<br />
le plus .grand commun diviseur de 5 842 et 312 est<br />
aussi le plus grand commun diviseur de 312 et 226.<br />
Quelle est l'importance de ce théorème ?<br />
INDICATIONS. — On a : 5 8 12 = 312 q -+ 226. U n<br />
nombre qui en divise un antre divise tous les multiples<br />
de c»t autre nombre. Donc, tout divi-eur de 312<br />
divise 312 q, multiple de 312. Tout nombre qui en<br />
divise deux autres divise leur somme et leur différence.<br />
Donc, tout nombre qui divise 58 2 et 31<br />
divise 312 q, et, par suite, 226, qui est la diffère ce<br />
entre 5842 et 312 q ; tout nombre qui divise 312 et<br />
226 divise 312 q et, par suile, 5842, qui est la somme'<br />
de 312 q et de 226. Les diviseurs communs à 5842 et<br />
1. Ou les maîtresses : le sujet convient pour les deux sexes<br />
à 312 sont diviseurs communs à 312 età 226, et, vioe,<br />
versa, les diviseurs communs à 312 et a 226 sont<br />
communs diviseurs de 5 842 et 312; par conséquent,<br />
le p. g. c. d. de 5 842 et 312 est aussi le p. g. c. d.<br />
de 312 et de 226.<br />
Ce théorème permet d'établir la règle de la re -.herche<br />
du p g. c. d. de deui nombres par la méthode<br />
des divisions successives : diviser le p. g. nombre<br />
par le plus petit ; si le plus pet t divise le p. g., le<br />
p. petit est le p. g. c. d. cher hé ; dans le cas contraire,<br />
divi.-er le p. petit nombre par.le reste; s'il y<br />
a un second reste, diviser le premier reste par le<br />
deuxième, et air si de suite, jusqu'à ce qu'on n'obtienne<br />
plus de reste; le dernier dniseur employé est<br />
le p.g. c. d. cherché.<br />
Problème. — Une ouvrière employée dans une<br />
maison de confection a reçu, pour 22 journées de travail,<br />
une somme de 81 fr. 50 et 5 m-tres de irap.<br />
Hour 15 autres journées de travail, pendant lesquelles<br />
son salaire journalier a été augmenté de 1/5,<br />
elle a reçu une somme de 72 fr.25 et 2 m. 50 de drap<br />
de même qualité que le premier.<br />
Calculer le nouveau salaire de cette ouvrière et le<br />
prix au mètre de drap. Vérifier.<br />
NOTA. — Tout calcul qui ne peut se faire mentalement<br />
doit figurer in extenso en marge de la composition.<br />
SOLUTION. — Le gain journalier, dans le second<br />
5 1 6<br />
cas, est égal à + g = - de ce qu'il était d'abord ;<br />
,, , 15 X 6<br />
15 journées, au prix le plus eleve, valent : —^— —<br />
3 x 6 = 18 journées au prix le plus faible. Pour<br />
18 journées x 2 = 36 journées de la première série,<br />
l'ouvrière aurait pu recevoir : 72 fr. 25 X 2 + 2 m.25<br />
x 2 de drap, ou 144 ir. 50 -t- 5 m. de drap. Puisqu'elle<br />
a reçu, outre les 5 m. de drap, 81 t'r. 50 pour<br />
22 journées de la première série. 36 — 22 = 14 tournées<br />
de cette série lui ont été payées 144 fr. 50 —<br />
63 fr.<br />
81 fr. 50 = 63 fr. Prix d une de ces journees :<br />
9 fr.<br />
en second Heu :<br />
: = 4 fr. 50. Gain journalier<br />
~~2<br />
4 fr. 5<br />
4 fr. 50 + = 4 fr. 50 + 0 fr. 20 = 5 fr.40.<br />
Prix total de 22 journées à 4 fr. 50: 4 fr. 50 x 22 —<br />
9 fr x U = 99 fr- Prix de 5 m. de drap : 99 t'r. —<br />
17 fr. 50<br />
81 fr. 50 = 17 fr. 50.. Prix d'un mètre : -—= =<br />
3 fr. 50.<br />
Vérification.<br />
Prix de 15 journées à 5 fr. 40 :<br />
5 fr. 40 x 15 = 54 fr. + 54 fr. . 81 ... Prix de<br />
2<br />
2 m. 5 de drap : 81 fr. — 72 fr. 25<br />
Prix<br />
, , 8 fr. 75 8 fr. 75 x 4 35 lr.<br />
d'un mètre de drap : —<br />
= 3 fr. 50.<br />
Couture.<br />
a) Plier l'étoffe en deux suivant la diagonale; mesurer,<br />
à partir de l'angle, 2 cm. 1/2 sur ce pu et<br />
arrondir l'angle delà pièce.<br />
Bâtir un ourlet de 3 mm. de large le long de deux<br />
côtés consé' uti s en passant par la partie arrondie et<br />
coudre à points de côiè cett^ partie arrondie.<br />
b) Au milieu 'le la pièce, faire une brite a angle<br />
dite point d'arrêt<br />
Pour ces deux coutures, employer du til blanc.<br />
Composition décorative.<br />
Un bavoir d'enfant, broderie sur toile, 24 centimètres<br />
de hauteur. .<br />
En se servant du croquis donné comme indication<br />
et de l'élément fourni comme motif («ne pensée).<br />
PFnÀmnN- fi IW»viini r„..,nAA .. du Certificat d'études primaires, suivies d e plans, de gQ g,<br />
MyCU/\w I lUll « U. <strong>MANUEL</strong>. Cent Rédactions dével oppcmcntBet Je conseils au x can Jtda ts. Iti-lfihr.