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MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

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•devant lesquels nous sommes tous égaux, cette voix<br />

les proclame, les sanctionne, les chante, les grave sur<br />

l'airain, les murmure à- l'oreille et les crie sur les<br />

toits. Parfois elle approuve par soi) silence même,<br />

parfois elle tonne, gronde, souffle en tempête. Elle a<br />

toutes les formes des voix qui s'élèvent, toutes les<br />

douceurs et toutes les puissances. Heureux ceux qui<br />

savent les discerner et les suivre! Tout l'humain et<br />

tout le divin est avec eux pour les soutenir.<br />

Mais autant cette voix du peuple, cette grande voix<br />

de l'humanité doit être respectée, autant il faut se<br />

garder de la confondre avec autre chose. On peut se<br />

Tromper grossièrement sur ce qui est en question ici.<br />

•Quoiqu'il faille attribuer un grand poids à la voix<br />

d'une foule imaiense dont les voix et les témoignages<br />

se confirment et se renforcent les uns aux autres,<br />

ce n'est pas, à proprement parler, la multitude qui<br />

fait la valeur des opinions et des idées, c'est la qualité<br />

propre à ces idées et à ces opinions. Ce n'est pas<br />

parce que cent, mille, un million d'hommes de toute<br />

race, de toute position sociale donnent leur suffrage,<br />

que ce suffrage a de la valeur, mais parce que le<br />

sentiment exprimé par tant d'hommes est en lui-même<br />

juste. Le nombre de çens qui expriment une idée ne<br />

crée pas la vérité, il lui rend seulement un témoignage<br />

plus éclatant. Mais si ce que tant de gens affirment<br />

n'est ni juste, ni vrai, leur nombre est impuissant à<br />

Je rendre tel.<br />

Je vais vous faire comprendre cela par un exemple<br />

topique. Un homme a honoré son pays par une longue<br />

viè de courage, d'abnégation, par un magnifique<br />

exemple de fermeté, de probité, donné à ses concitoyens.<br />

A son tour, le pays veut maintenant honorer<br />

cet homme. On organise pour le fêter une solennité<br />

publique^ nationale. Tout un peuple l'acclame.<br />

Vieux et jeunes, en l'entourant, lui font une immense<br />

ovation. Une pareille manifestation, ' certes, met cet<br />

homme en vue. La voix du peuple l'a proclamé grand<br />

•citoyen. Mais que fait-elle, cette grande voix, si ce<br />

n'est constater ce qui existe ? Si ce citoyen n'était pas<br />

1 homme de bien qu'il est réellement, que vaudraient<br />

tous ces magnifiques témoignages ? Admettez qu'un<br />

habile coquin soit arrivé, en trompant tout le monde,<br />

à se faire décerner de semblables honneurs! La voix<br />

du peuple transformerait-elle ce coquin en brave<br />

homme? — Peut-elle créer ce qui n'est pas ? — Non.<br />

'"est la vérité, la justice, qui fournit sa base à la<br />

d? peuple. Si cette voix proclamait l'erreur,<br />

1 injustice, elle n'aurait plus de base. Sans base,<br />

qu'est l'édifice? — Rien; il s^croule. Une des choses<br />

les plus nécessaires à savoir, c'est que ce n'est pas le<br />

nombre qui fait la vérité. Que des légions d'hommes<br />

se trompent, ils ne se trompent pas moins pour<br />

•cela. Mettez-vous cent à faire fausse route, à m;, rcher<br />

dans une mauvaise direction, arrivez-vous tout<br />

de même au bon endroit? Certainement non.<br />

Un homme isolé est-il capable d'y voir clair,<br />

de faire un progrès, de trouver une vérité que tous<br />

ignoraient jusque-là? Parfaitement, il en est capable,<br />

1 histoire est là pour le prouver. Pour arriver à faire<br />

progresser parmi les hommes les sentiments de justice<br />

et de fraternité, il a souvent fallu que des individus<br />

fassent opposition aux foules. La voix du peuple<br />

•a même quelquefois été tout le contraire de la voix<br />

•'le la justice et de la vérité. Elle a tonné si fort.certams<br />

jours qu'elle a couvert la voix de ceux qui<br />

•avaient d'utiles vérités à dire.<br />

Résumé.<br />

H La vôix du peuple, c'est l'expérience de tous exprimée<br />

par tous. Tous en savent plus long qu'un seul.<br />

M ces mots s'exprime le pouvoir légitime de l'opinion.<br />

'In compare son autorité à l'autorité divine ellenicme<br />

et 1 on fait bien. Quelle meilleure preuve qu'une<br />

chose est bonne que lorsque des hommes de toutes<br />

}? s f„ cat ?| ori 03 Çt de toutes les classes s'entendent pour<br />

atlirmer? Mais, attention I La vérité n'est cependant<br />

pas liee au nombre et la folie ne devient pas sagesse<br />

parce qu,e tout le monde est fou. La voix de tout un<br />

peuple peut se tromper et il est arrivé qu'un seul a<br />

•eu rais on, ^contre des milliers de gens.<br />

PARTIE SCOLAIRE 275<br />

CHARLES W AGNER.<br />

LANGUE FRANÇAISE<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE —<br />

Vocabulaire, Orthographe et Grammaire.<br />

I. — Les maladies.<br />

_ On fera trouver aux élèves, en posant des questions<br />

convenables, les mots du vocabulaire ci-dessous<br />

:<br />

Le malaise, l'indisposition, le refroidissement, le<br />

rhume, la toux, la bronchite, la congestion, la fièvre,<br />

le cauchemar, le'délire... ; le médecin, la consultation,<br />

l'ordonnance, le remède, la potion... ; le traitement,<br />

le régime, les soins, la convalescence, la guèrison.<br />

Les maladies sont graves ou bénignes, lentes ou<br />

foudroyantes ; — un rhume peut être négligé ; — une<br />

bronchite peut devenir chronique ; — un bon remède<br />

est énergique, efficace.<br />

La maladie se déclare, s'aggrave : — le malade<br />

souffre, tousse, gémit ; — le médecin ausculte le malade,<br />

donne des conseils, rédige son ordonnance,<br />

prescrit des soins, surveille la convalescence, guérit<br />

le mal.<br />

Les mots ci-dessus, ayant été expliqués, pourront<br />

être recopiés en deux fois.<br />

II. — Un rhume.<br />

Le petit Pierre eut froid hier en sortant de l'école.<br />

Il toussa en se couchant, et la fièvre le saisit. Aujourd'hui,<br />

il garde la chambre. Ce soir, le médecin<br />

ira l'ausculter. Il prescrira les soins nécessaires et<br />

Pierre guérira bientôt. Un rhume est une maladie<br />

bénigne ; il ne faut cependant pas le négliger.<br />

Explications.<br />

1. ELOCUTION. — Que faut-il faire lorsqu'on sort<br />

d'une pièce chauffée ? — Comment reconnaît-on qu'on<br />

s'est enrhumé? — Que faut-il fsire alors? — Comment<br />

fait le médecin pour ausculter un malade ? —<br />

Que recommande le médecin ? — Comment s'apptlle<br />

le papier que l'on portera chez le pharmacien ?<br />

— Citez des maladies bénignes, — des maladies dangereuses.<br />

— Qu'arrive-t-il lorsqu'on néglige de soigner<br />

un rhume ?<br />

2. VOCABULAIRE. — Le rhume, s'enrhumer, un<br />

enfant enrhumé ; — le froid, refroidir, un plat refroidi<br />

; — la fièvre, enfiévrer, un malade fiévreux; —<br />

le soin, soigner, un élève soigneux.<br />

3. GRAMMAIRE ET EXERCICES. — Relever les adjectifs<br />

qualificatifs du texte. Les écrire au masculin et<br />

au féminin avec des noms convenables.<br />

Trouver cinq adjectifs convenant au mot froid, —<br />

au mot chambre.<br />

Relever les verbes au présent, au passé simple, au<br />

futur.<br />

4. CONJUGAISON. — Conjuguer oralement, puis par<br />

écrit., au futur simple : avoir froid, tousser et être<br />

fiévreux.<br />

III. — Le médecin.<br />

Le bon médecin entra et s'approcha de mon lit. Il<br />

souriait, et je n'avais pas peur. 11 regarda ma langue,<br />

mit son oreille contre ma poitrine et contre mon dos.<br />

« Ce ne sera rien ! » dit-il à maman. Puis il lui<br />

donna des conseils et rédigea une courte ordonnance.<br />

Lorsqu'il partit, maman était rassurée.<br />

Explications.<br />

1. ELOCUTION. — Qui est-ce qui parle? — Où était<br />

ce malade ? — Pourquoi le médecin souriait-il ? —<br />

Pourquoi ne doit-on pas avoir peur du médecin ? —<br />

Comment est la langue des malades? — Pourquoi le<br />

médecin mit-il son oreille contre la poitrine et le<br />

dos ? — Que dit le médecin à la maman ? — Qu'ècrivit-il<br />

sur son ordonnance ? — Pourquoi la maman<br />

était-elle rassurée ?<br />

LECTURE COURANTE : TOUTEY. Lactures primaires, court prépar., 63 morcean» choisi». 60 C.

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