MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

More documents

Recommendations

Info

284 MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE « Jadis les caravanes comprenaient parfois jusqu'à deux miile personnes; à la têle se trouvait un chef ou kébir, maître absolu, qui avait sous lui des serviteurs pour exécuter ses ordres, des éclaireurs. un iman pour réciter la prière. La longueur normale de l'étape était de 30 à 35 kilomètres. C'est ainsi qu'avant les voies ferrées se faisaient les transports en Afrique. » (Voir gravure p. 463. SCHRADER et GALLOUÈDEC, La France.) 2. Mode moderne dans les Etats civilisés : la route. — Au commencement du xvii e siècle, Sully commença l'amélioration des routes nationales ; Richelieu et surtout Colbert continuèrent son œuvre. L'institution régulière d'un service de ponts et chaussées, en 1750, détermina de nouveaux progrès dont les plus sensibles ont été accomplis depuis la Révolution de 1789. Aujourd'hui, la France possède le réseau routier le plus complet et le mieux conditionné qui soit. Les routes sont divisées en trois catégories: Routes nationales : 35 000 kilomètres: Routes départementales : 30000 kilomètres: Chemins vicinaux : 000000 kilomètres. La France a donc 670 000 kilomètres de routes diverses ; l'Allemagne, qui vient en second rang, n'en possède que 425 000 pour une étendue de territoire sensiblement équivalente (ouvrage cité p. 354). — Remarquer que les pays à moitié civilisés ou sauvages n'ont pas de routes. 3. Mode contemporain : le chemin de fer. Les maîtres montreront l'importance qu'a prise ce dernier instrument de transport dans la civilisation actuelle en utilisant 1R tableau graphique, p. 356, et les gravures p. 357-277-463, etc. du livre cité. Sur l'utilité spéciale du chemin de fer, lire ce fragment : « On considère parfois les canaux et les chemins de fer comme des moyens de transport concurrents", beaucoup croient que le canal nuit au chemin de fer qui le longe et réciproquement. En réalité, voies navigables et voies ferrées ont les unes et les autres des avantages et des désavantages particuliers qui leur assignent un rôle économique différent. On peut résumer ainsi ces avantages et ces désavantages. » 1° Les transports par voie d'eau sont plus lents; en outre, sur les canaux, ils sont comme ralentis par le passage des écluses. «2° Par contre, les transports par bateaux sont beaucoup moins coûteux; eu etfet, pour conduire et traîner un bateau portant 300 tonnes de marchandises, c'est-à- dire la charge d'un très long train de marchandises, il suffit d'an ou deux hommes et d'une bête de somme. » (P. 366.) 4. Postes, télégraphes, téléphones. — « Ils rendent de grands services et sont aujourd'hui indispensables au commerce pour transmettre avec régularité et rapidité les ordres, les imprimés divers, échantillons, etc. Leur réseau s'étend de jour en jour dans tous les Etats civili>és. La France possède 12 000 bureaux de poste, 16 000 bureaux téléphoniques, 150000 stations et postes téléphoniques. Chaque Français expélie annuellement 27 lettres ou cartes postales en moyenne et 1 à 2 dépêches. L'activité postale est beaucoup plus élevée eivd'autres pays; le nombre des lettres ou cartes expédiées en moyenne par habitant et par an est, dans les lies Britanniques, de 65, «n Allemagne de 41. Il s'élève jusqu'à 95 en Suisse; mais ii faut tenir compte du très grand nombre de lettres et de cartes écrites chaque année par les touristes'qui voyagent en Suisse. « La France est reliée au reste du monde par quelques câbles sous-marins français et par des câbles sousmarins appartenant à des compagnies étrangères pour la plupart anglaises. Les principaux câbles sous-marins français unissent la France â l'Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis, à la Corse, â l'Algérie, à la côte occidentale de l'Afrique. Enfin, dans ces dernières années, des postes de télégraphie sans fil ont permis à la France d'établir des communications très rapides avec des pays étrangers, notamment avec certaines parties de l'Afrique du nord-ouest » (P. 366, SCHRADER 11 GAI.LOUÉDEC : La France, Hachette et Cie.) DIRECTIONS PÉDAGOGIQUES. — Nous n'avons pas inïi-tè à dessein sur les voies ferrées et les canaux, car, dans des leçons spéciales, nous aurons l'occasion de fournir aux maîtres des renseignements utiles. Comme nous l'avons maintes fois signalé, les lectures du cours élémentaire ont surtout pour but de documenter la leçon du maître, non de l'illustrer, c'est-à-dire qu'elles sont à consu.ter, non à lire aux enfants. = = = = = COURS MOYEN - Les cours d'eau français. I. La Garonne et ses affluents. — Gorges du Tarn. — » Entre Ispagnac et le Rozier la rivière du Tarn parcourt, sur une longueur d'une cinquantaine de kilomètres, les gorges les plus curieuses de la France. C'est un fossé grandiose, d'une largeur de 1 500 à 2000 mètres, séparant les parois du causse de Sauveterre de celles du causse Méjean, dont le rebord domine en certains endroits d'une hauteur de 600 mètres le fond de la vallée. Les détours multipliés de ce gigantesque couloir s'évasent à chaque instant en petites cluses jamais semblables, mais toujours gracieuses et aussi fraîches que sont austères les parois qui les dominent. Malgré son fncaissement, son étroitesse. l'âpre caractère de ces murailles nues, cette vallée n'a rien de sinistre; l'air et la lumièr-i l'inondent d'une atmosphère pure et vivifiante, rafraîchie par de belles eaux, et, par intervalles, grâce aux dé tours harmonieux des gorges, le soleil jaillit subitement pour disparaître ensuite jusqu'à un autre circuit. Aucun -tributaire n'atteint le Tarn, accru seulement des fontaines, dont les bouillons émergeant tout près delà rive apportent à la rivière le limpide tribut des neiges, des uiuies filtrées, clarifiées dans les cailloux des causses... « Rien, dit M. de Malafosse, ne « peut rendre l'ensemble grandiose de cet assemblage « de rocs, de caps, de falaises, de grottes, de tours, «d'aiguilles, de bouquets d'arbres, se développant sur « un demi-cercle de 5 kilomètres à la lèvre du causse « et de 3 kilomètres à la base, avec des tons rouges, « noirs, gris, b'eus et même blancs, se coupant, se «heurtant et formant pourtant, grâce à la hauteur des « détails, un ensemble d'une merveilleuse harmonie. » (Le Détroit.) J. MONIER. lïolre belle patrie, p. 78. (Hachette et Cie.) II. Le Rhône. — » Le beau fleuve! Il a taillé sa route où il a voulu. On sent qu'il la changerait pour un caillou qui lui déplairait et que les ingénieurs n'y pourraient rien. Tout ce qu'ils ont. pu, c'est de lui friser 1 eau de ses bords. Ils ont construit des épis qui resserrent le courant et le relancent dans le chenil. « Quand on nage dans le Rhône, me dit un de mes « compagnons de voyage, et qu'on enfonce les oreilles « dans l'eau, on entend le roulement des cailloux du « fond; il y a deux Rhônes superposés, un de pierres «et l'autre d'eau. » Chacun de ces épis' parallèles excite et agile la masse du torrent; mais, de l'un à l'autre, il y a comme des lagunes, une série de petits étangs cloisonnés où l'eau s'étale, se repose, prend des reflets, et luit d'une autre lumière que le centre, comme le biseau d'une glace. » R. BAZIN. Récits de la plaine et de la montagne. DIRECTIONS PÉDAGOGIQUES. — Les deux fragments ci-dessus, purement, pittoresques, sont destinés àmontrer qu'en dehors de la nomenclature il importe de faire ressortir les caractères différents et même opposés des divers cours d'eau. On utilisera p our l'étude spéciale de la Garonne et du Rhône les croquis, coupes et profils, lu livre de MM. SCHRADER et GAL- LOUÉDEC : La France (bibliothèque des lycées) Il va sans dire qm ces données doivent être interprétées, mises au point pour les besoins de nos classes. P.-L. DUPREZ, Inspecteur primaire. 1. lïpis : barrages do bois dostinés à régulariser le courant d'une rivière. GÉOGRAPHIE : LEMONNIER, SCHRADER et GALLOUÈDEC. cours moyen k c irm.de a Géogr»ohfl: 1-50
SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES : COURS ÉLÉMENTAIRE ' Expériences et observations à propos de quelques instruments de musique. Matériel de la leçon : violon, diapason, caisse ou boîte cordes en boyau ou ficelles de fouet, cornet à pistons, série de bouteilles. 1. — On décrira par l'observati >n minutieuse un violon ordinaire : cordes, chevilles, caiste, archet. Insister sur la légèreté de l'ense uble — la caisse est creuse — si'r la tension des cordes métalliques ou en boyau, sur la disposiiion pratique de l'instrument. Le violoniste joue : observer l'archet appuyant sur les corles, les doig s de l'instrumentiste pressant les cordes sur le bois du violon. 2. — Quelques expériences exolicatives : Entre deux clous tendre une corde de violon mise au rebut ou, à défaut, une ficelle de fouet; noter la situation identique des cordes de l'instrument. Pincer ou froHer avec l'archet, observer les mouveme ts de la corde repérer le son. — Tendre des cor tes de longueurs très inégales, les faire vibrer et donner l'ilée du son plus grave et du son plus aigu : q land le violoniste pince la corde, il en raccourcit la pariie vibrant-- et obtient ainsi les notes élevées. Donner le la avec le diapason ; seuls les élèves à, l'oreille desquels on appliqua l'instrument perçoivent le son ; faire vibrer à nouveau les tiges, placer le diapason sur une boîte vide, la classe entend distinctement le la. D'ailleurs, placer à l'oreille un bol, un coquillage, impression proluite... Donc, la caisse du violon renforce les sons produits par les cordes vibrant sous l'archet. 3. — Le cornet à pistons est le plus banal des instruments à vent, en enivre. Pour en expliquer le mécanisme, on rappellera aux enfan's ce qui arrive lorsque, s ius un viaduc, un tunnel, ils Hncent un cri sonore. Ici, phénomène identique : de l'embouchure au pavillon, le cornet est un tuvau d'air que les lèvres de l'instrumentiste ''ont vibrer. Sur le cornet, jouer la gamme de do maieur : do, sol, à vide ; ré, baisser 1 er , 3 e pistons ; mi, la, 1 er , 2 e ; fa, 1 er ; si, 2 e . 4. Expériences explicatives. Frapper sur une plaque de cuivre : el'e résonne, le métal vibre, c'est ce qui justifie la substance employée. Aligner huit bouieilles sur la table, les choisir, autant que possible, en verre mince; remplir d'eau la première sans la bou lier et la frap,er avec une tige métallique : noter le son obtenu, c'est la 1 note de la gamm-. Verser de l'eau dans la 2 e bouteille jusqu'à ce qu'elle donne la 2 e note, etc... Constater que le son varie suivant le volume d'air qui vibre : les pistons du cornet ont. justement pour rôle de modifier le volume de l'air que comporte l'instrument. = COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR ••= Le son. I. Références. — 1° Programme de la semaine : Le son Vibrations des corps; transmi sion du son Echo Caractères du son ; hauteur, intens'té, timbre. — 2° Consulter : LEROUX, cours supérieur, 64 e leçon. Pourètude complète de l'acoustique, voir CIIASSAGNY et CARUB. 2 e année, pp. 223 à 241. - 3° Se procurer : diapason, plaque le verre recouverte de noir de fumée, vrrre en cristal, cuvette, plusieurs sons, pincettes, biïte cylinirique de carton, entonnoir, tubes de caoutchouc. II. Expériences fit observations. — 1° Le son est un mouvement vibratoire : a) Armons l'une des bran lies tu diapa-on d'un crin Cnllé à la cire que nous appliquons 1 gèrement. sur une plaque de verre recouverte de noir de fumée Faisons vibrer le diapason, puis déplaçons-le rapidement dans une direction perpen liculaire à celle de ses vibrations : on obtiendra une courbe festonnée qui, mieux que le PARTIE SCOLAIRE 28S frémissenunt de l'objet tenu en main, révélera la cause du son. — b) Se procurer un verre à pied en ristal ; attacher un fil au pied du verre et à l'endroit où le fil atteint le bord du verre renversé, couper et coller avec de la cire à cacheter une bille d'agate ou un petit caillou ; faire tinter le verre, noter la série de choc de la bille et du cristal vibrant. 2° Transmission du son : rappeler ce qui a été dit précé lemment au sujet des corps élastiques : l'élasticité de l'air est certaine. — a) Dans un seau d'eau ou une large cuvette, laisser tomber un petit caillou ; observer les ondes qui propagent lé mouvement. — 6) Expliquer l'analogie de ce phénomène avec la transmission du son dans l'air. c) Les «oli tes transmettent mieux le son que les gaz ainsi que le prouvent les expériences suivantes : suspendre 1-s pincettes à un fil et faire tenir le fil par des élèves différents, frapper les pincettes et noter l'intensité du son reçu; placer les doigts tenant l«s extrémités du fil à 1 oreille, frapper de nouveau et 'Onsiater l'amplification du son. — Couper en leux une boîte cylinirique en carton, remplacer le fond par du papier mince collé, fortement tendu; percer les deux feuilles par dp faibles trous où passe un fil, faire éloigner deux élèves de la longueur de la ficelle: l'un paile et l'autre entend. 3° Applications pratiques. — Avec un entonnoir auquel ou adapte un tuyau de caoutchouc assez long, on réalise un 'ube acoustique ; le même ohjet isolé peut représenter un cornet acoustique. -Si l'entonnoir est assez volumineux, il servira de portevoix ; s'il est de faibles dimensions, on n'y parlera pas ; mais on y .silflera. III. Documents. — C'est en 1822 qu'une série d'e> périences réalisées entre Villejuif et Montlhéry — pièces de canon installées à ces deux points et tirant alternativement — ont déterminé la vitesse du son dans l'air elle varie de 331 m. à 3i0 m à la seconde. Plus tard Stourm etCidladononlexp»rimentè sur le lac de Genève pour déterminer la vitesse de 435 m. par seconde qui est celle du son dans l'eau: à borl du bateau, choc à double effet : inflammation de poudre dans l'atmosphère et marteau frappait un timhre, sous l'eau ; sur le rivage, cornet acous ique plongeant dans l'eau. Quant à la vitesse dans les solides, elle varie avec la nature du solide lui même. Sur des tuyaux de fonte, elle a été trouvée de 5 000 m. environ. IV. Exercices d'application. — 1° Questions d'intelligence : Expliquez les sons produits par la lanière du fouet, la baguetle flexible qui frappe l'air. — Même question pour le bourdonnement de certains insectes. — Pourquoi les pêcheurs sont-ils gens silencieux ? — On recommande aux troupes envoyées en reconnaissance de mettre de temps à autre l'oreille !i terre; pourquoi? Quel avamase y a-t-il, en ce cas, à mettre l'oreille au-dessus d'un tambour? — Comment expliquez vous que le tonnerre, les coups de canon fassent vibrer les vitrfs sans produire de. vent? — Les expériences relatives b. la vitesse du son dans l'air et dans l'eau relatées plus haut, ont-elles eu lieu le jour ou la nui' ? — Un orchestre éloigné jore : vous distinguez l'ordre et le rythme des sons. Qu'en concluez-vous? (Que tous les sons se propagent avec la même vinsse.) 2° Problèmes : a) Un observatoire perçoit l'éclair 10 secondes avant le tonnerre. A quelle distance est-il de l'orage? — R. : 3 400 m. b) Un observateur est à 1700 m. d'une batterie d'ar illerie qui tire; il voit, aussitôt après le coup, la fumée des canons: au bout de combien de temps entendra-t il le son? — R. : 5 sec. 3° Devoir écrit: Qu'appelle-t-on .vibrations ? Expliquez c mment. elles parviennent à notre oreille. Dites quelques mots sur la transmission du son et sur les instruments de musique. (C. E. P., Orne.) A. AYMARD, Instituteur chargé de cours complémentaire. SCIENCES : P LEDOUX, Leçons sciences pbys. et nat., Cours saper, et compl. Brevel élém- L.bO
Page 1 and 2: 80' Année. N« 18 i l Janvier 1913
Page 3 and 4: PARTIE GÉNÉRALE 2Q7 * Ecoles et C
Page 5 and 6: PARTIE GÉNÉRALE 209 NOTRE ENQUETE
Page 7 and 8: eaucoup à nous plaindre ni à nous
Page 9 and 10: et d'autant de ruses, dans le yol,
Page 11 and 12: PARTIE A propos de la Quelques-uns
Page 13 and 14: 80* Ann»e. N« 18 11 Janvier 1913.
Page 15 and 16: MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION P
Page 21 and 22: Année scolaire 1912-1913. N° 18 1
Page 23 and 24: Remarque. — Comme ce sont deux am
Page 25 and 26: Année scolaire 1912-1913 19° 18 1
Page 27 and 28: •devant lesquels nous sommes tous
Page 29 and 30: elle d'huile, et qu'on allume penda
Page 31 and 32: TG5WÏH/Ï les annexes de la maison
Page 33 and 34: •V. • • - PARTIE SCOLAIRE 281
Page 35: HISTOIRE COURS ÉLÉMENTAIRE ... '
Page 39 and 40: Au nom de l'économie, nous l'engag

MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?