MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

216 MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE
D'un autre côté, si, comme il en est question, on institue
le brevet unique et l'unité d'origine, il ne nous
semble pas juste qu'on accorde une récompense
au B. S.; on dit en effet aux B. E. : « Préparez
le B. S. et vous aurez la prime »; or, comment obtiendront
ils ce diplôme s'il n'existe plus? B. E. ils
sont, B. E. ils resteront.
Pendant trente-cinq ans il y aurait encore dans le
corps enseignant une catégorie de privilégiés, les
primés. Ce n'est pas admissible. La prime permanente
est un appât illusoire et injuste. S'entêter à la
réclamer risque de faire amoindrir les avantages
qu'on est sur le point d'accorder à tous. — E. CHAM-
BON, Instituteur à Saint-Félix, par Figeac (Lot).
Autour d'une « compensation ».
M. Besinge, au Manuel général, pose une question
aux B. E. adversaires de la prime permanente :
« Oui ou rion, l'amendement Mauger qui ouvre
l'accès des deux premières classes prive-t-illes B. S.
et les B. E. d'avant 18S9 d'une partie d'un droit à
eux reconnu par la loi? »
La Fédération des A. P. E. répond nettement : non.
Votre droit existe comme auparavant et aucune
parcelle ne vous en est enlevée.
La législation accorde aux B. S. des promotions
en l re classe, dans le rapport de 2 à 6. Que le
nombre des instituteurs à promouvoir soit doublé,
triplé,... qu'importe aux B. S.? Quelle part leur enlève-t-on
dans le gâteau ? On promouvra le 1/6 du
double, le 1/6 du triple, voilà tout.
Aujourd'hui, 6 000 B.S. ont les années de services
nécessaires pour concourir à l'entrée en .l r,s classe ;
le 1/6 passe, soit 1000 maîtres.
Demain, le triple par exemple, 18 000 instituteurs,
B. S . et B. E., arrivent à la porle de la l re classe;
le calcul du 1/6 joue : 3000 maîtres sont promus!
D'autre part, je conseille au secrétaire de l'Entente
des B. S. du Doubs de relire l'amendement Mauger.
Ledit amendement, devenu article 116 de la loi de
finances du 13 juillet 1911, n'ouvre pas « l'accès des
deux premières classes » aux B. 1?., mais seulement
l'accès à la 2 e classe, et encore à l'ancienneté seulement.
Tous nos efforts tendent, d'ailleurs, à obtenir l'unité
de cadres par l'unité de titre et d'origine. — EDOUARD
GILLET, Secrétaire général de la Fédération des
A. P. E., à Trignac (Loire-Inférieure).
COMMUNICATIONS DIVERSES
Concours de recettes de cuisine économique
à l'usage des cours ménagers.
Le Comité des dames de la Ligue de l'enseignement,
désireux de contribuer à la diffusion dans les
cours ménagers de recettes de cuisine nutritives,
saines, agréables et variées, peu coûteuses de temps
et d'argent et constituant un enseignement vraiment
populaire, ouvre un concours entre toutes les personnes
que la question intéresse.
Les concurrentes devront s'efforcer de ne proposer
que des recettes convenant à la catégorie la plus modeste
des travailleurs urbains ou ruraux, et par conséquent
aussi économiques que possible.
Les recettes devront être établies pour une famille
de six personnes, dont quatre enfants, et comporter
l'emploi d'un matériel très simple.
Les concurrentes indiqueront les quantités employées
pour chaque plat, le temps de sa préparation et le
prix de revient de chaque matière dans la région où
elles habitent. Elles devront se préoccuper particulièrement
de la valeur nutritive des aliments. Le jury
tiendra compte de l'utilisation ingénieuse des restes
Il y a trois sujets de concours. Les concurrentes
pourront, à volonté, faire un choix parmi ceux-ci ou
les traiter tous les trois, mais elles devront toujours
se conformer aux règles énoncées ci-dessus.
PREMIER SUJET.
Donner un ensemble de 60 recettes : 10 recet'es
relatives à la préparation des soupes et potages; —
10 recettes relaiives. à la préparation des légumes
secs, céréales, pâtes et œufs; — 10 recettes relatives
à la préparation des viandes et poissons ; — 10 recettes
relatives à la préparation des légumes verts et
pommes de terre; — 10 recettes relatives à la préparation
des plats mixtes; — 10 recettes relatives ii la
préparation des plats sucrés ou pâtisserie de famille.
DEUXIÈME SUJET.
Composer une série de menus pour uns semaine
(petit déjeuner, déjeuner, dîner) avec les recettes détaillées
des mets choisis et en indiquant si la semaine
est d'été ou d'hiver.
TROISIÈME SUJET.
Faire connaître une ou plusieurs recettes détachées.
Des prix en argent, objets d'art, seront attribués à
chacune des catégories du concours, mais il est rappelé
aux concurrentes qu'aucune recette ne doit être
empruntée à un livre déjà paru.
Le comité des dames se réserve de disposer, peur
une publication ultérieure, des recettes qui lui paraîtront
les meilleures. Les concurrentes devront envoyer
leurs manuscrits avant le 28 février 1913, au
siège de la Ligue française de l'enseignement, 3, rue
Recamier, Paris.
Les concurrentes étrangères sont priées d'envoyer
leurs recettes en français afin d'éviter toute erreur
de traduction.
PRIX OFFERTS PAR : MM. le président de la République;
le ministère de l'Instruction publique ; le ministère
de l'Intérieur; le ministère du Commerce; le
ministère de l'Agriculture; — le sous-secrétariat d'Etat
des Beaux-Arts ; — le conseil général de la Seine; —
le conseil municipal de Paris; — M. le préfet de la
Seine.
Prix de 500 francs offert par la Ligue française de
l'enseignement.
La Présidente du Comité :
M m e G . COULON.
Services que peut rendre le
Code Pichard 1 .
La nouvelle édition du Code Pichard, qui vient de
iraître, est la vingt-troisième, etdix-huit mois à peine
'a séparent de la précédente. Cette simple constatation
suffit à montrer avec quelle faveur constante le
Code de VInstruction primaire est accueitli par le
public auquel il s'adresse.
Administrateurs, inspecteurs et instituteurs, candidats
aux examens supérieurs de l'enseignement
primaire ou simplement curieux de s'éclairer complètement
sur les lois et règlements qui les régissent,
trouveront dans ce volume de près de mille
ges, dont le maniement leur est devenu familier,
collection sans cesse accrue et soigneusement mise
à jour des documents législatifs et réglementaires
classés suivant un plan méthodique dont la clarté ne
laisse rien à désirer. Une place y est faite aussi à la
jurisprudence dont les décisions les plus importantes
sont soit reproduites in extenso dans le corps de
l'ouvrage, soit résumées dans des notes destinées à
préciser la portée des textes.
Enfin, la table alphabétique et analytique, ce répertoire
original, grâce auquel le plus inexpérimenté
des chercheurs trouve immédiatement le renseignement
désiré, a été encore enrichie de nouvelles
rubriques et ne comprend pas moins de 160 pages.
Aussi n'est-il pas téméraire de penser que la nouvelle
édition du Code Pichard justifiera une fois de
plus la réputation du plus ancien et du plus commode
des manuels de législation scolaire.
1. Nouveau Code Ide l'Instruction primaire»
23" édition, revuo et complétée par A. WISSEMANS. licencié
ès lettres et en droit, chef do bureau au ministère de
l'Instruction publique, l vol. in-16, do 952 pages, broché,
6 fr.
( Voir la CORRESPONDANCE dans la partie i u journal consacrée aux Annonces, page 137.)
1823. — imp. KAPP, Paris.
Le Gérant : A . BAEURLÉ.