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talents. Rudi Völler, unfolded his arms, and<br />
offered them in consolation to his crestfallen,<br />
battle-weary players. In the final analysis,<br />
Brazil had the firepower, the technical ability,<br />
and the flair which made the difference.<br />
Finale – une question de classe<br />
Le Brésil, qui affiche le plus prestigieux<br />
palmarès international, a remporté son cinquième<br />
titre de champion du monde grâce<br />
à sa victoire 2-0 sur l’Allemagne à Yokohama.<br />
L’auteur du doublé, le charismatique<br />
Ronaldo, fut célébré en héros mais lors de<br />
cette 17e finale, la Seleçao illustra la théorie<br />
selon laquelle les qualités techniques et le<br />
sens de l’attaque font la différence.<br />
Aux 3 R des Brésiliens (Ronaldo, Rivaldo<br />
et Ronaldhino), les Allemands opposaient<br />
leur esprit d’équipe, leur puissance aérienne<br />
et leur gardien, Oliver Kahn. Les protégés de<br />
Völler dominèrent le début de la rencontre,<br />
créant la surprise en prenant l’initiative.<br />
Evoluant selon un schéma 3-4-1-2 avec Bernd<br />
Schneider <strong>com</strong>me lien derrière les attaquants<br />
de pointe, ils réduisaient l’espace entre l’arrière<br />
et le centre et remontaient pour rester<br />
<strong>com</strong>pacts. Mais leur jeu ne se limitait pas<br />
au pressing. Effectuant d’excellentes passes,<br />
ils dictaient le rythme sur le terrain mouillé.<br />
Durant la première mi-temps, les Européens<br />
furent le plus souvent en possession du<br />
ballon (56%) et le remarquable jeu offensif de<br />
Schneider et Oliver Neuville retint l’attention.<br />
Souvent confiné dans sa moitié de terrain<br />
durant les 45 premières minutes, le Brésil se<br />
créa néanmoins les meilleures occasions de<br />
cette mi-temps. Lancé à deux reprises par les<br />
passes précises d’un Ronaldinho tout sourire,<br />
Ronaldo effectua d’abord un tir mal ajusté,<br />
puis un autre contré par Kahn. Kleberson prit<br />
alors le relais, mais son tir puissant s’écrasa<br />
sur la transversale. La mi-temps fut sifflée sur<br />
un score nul, mais la montée en puissance du<br />
Brésil était visible.<br />
A la première minute de la seconde<br />
mi-temps, l’Allemagne aurait pu, aurait dû<br />
prendre la tête: sur un corner de Neuville<br />
sur la gauche, Jens Jeremies, du Bayern de<br />
Munich, avait tenté une tête de près, mais<br />
elle fut contrée par Edmilson. Deux minutes<br />
plus tard, Neuville mettait les 69 000 spectateurs<br />
en émoi, en tentant un coup franc de<br />
25 mètres, détourné du bout des doigts par<br />
le gardien brésilien – le ballon rebondit sur le<br />
poteau. La pluie facilitait les passes, les espaces<br />
<strong>com</strong>mençant à s’ouvrir. Contrairement à<br />
une idée répandue, le Brésilien Kleberson est<br />
un milieu de terrain offensif imaginatif et avec<br />
Cafu et Roberto Carlos, les brillants ailiers, il<br />
offrit un solide soutien aux irrésistibles R de la<br />
première ligne brésilienne.<br />
A 23 minutes de la fin, Ronaldo perdait le<br />
ballon, le récupérait de Dietmar Hamann, le<br />
passait à Rivaldo et se précipitait vers le but,<br />
anticipant un rebond. Inexplicablement, le tir<br />
puissant de Ronaldo ricochait sur la poitrine<br />
d’Oliver Kahn et l’exubérant Ronaldo n’avait<br />
plus qu’à le pousser dans les filets. C’était<br />
le début de la fin. Douze minutes plus tard,<br />
il doublait la mise. Kleberson filait le long du<br />
couloir droit et centrait en direction de Rivaldo<br />
et de Ronaldo. Compte tenu de la vitesse du<br />
ballon et de la configuration, Rivaldo le laissait<br />
passer entre ses jambes, au profit de son<br />
coéquipier – Ronaldo interceptait le ballon<br />
pour conclure.<br />
Entre les deux buts, Rudi Völler avait fait<br />
entrer Oliver Bierhoff et Gerald Asamoah mais<br />
ni l’un ni l’autre ne put empêcher l’inévitable,<br />
lorsqu’une marée jaune partit à l’assaut de la<br />
muraille allemande. Ronaldo quitta le terrain<br />
sous des applaudissements enfiévrés et<br />
durant les dernières minutes, son remplaçant,<br />
Denilson fit une démonstration de football<br />
balle au pied, tandis que les Brésiliens<br />
enchaînaient les contres.<br />
L’arbitre Pierluigi Collina, lui-même passé<br />
maître dans sa discipline, sifflait la fin du<br />
match. Tandis que Luiz Felipe Scolari sans<br />
égard pour son image de dur, serrait les<br />
vainqueurs dans ses bras, Rudi Völler ouvrait<br />
quant à lui les bras à ses vaillants joueurs. Au<br />
final, le Brésil avait le feu sacré, l’aptitude<br />
technique et l’intuition qui font la différence.<br />
Final – la clase es lo que cuenta<br />
Brasil, la nación con más triunfos en la escena<br />
internacional, cosechó su quinto título mundialista<br />
tras derrotar 2 a 0 a Alemania en Yokohama.<br />
El carismático Ronaldo fue el héroe de<br />
la noche al anotar dos goles, aunque en esta<br />
17ª final de la Copa Mundial de la <strong>FIFA</strong><br />
fueron todos los brasileños, <strong>com</strong>o equipo,<br />
quienes demostraron al mundo la famosa<br />
teoría de que la habilidad técnica y el juego de<br />
ataque dan buenos resultados en el fútbol.<br />
Si los brasileños tenían tres R (Ronaldo,<br />
Rivaldo y Ronaldinho), los alemanes tenían<br />
Photo: Alfieri<br />
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