Revue Territoires 2030 n°4 - Datar

La prospective urbaine ou l’enjeu
d’une approche transversale
sociale. Il faut ici insister sur le fait qu’un projet de
développement urbain ne saurait se limiter à l’édification
ici et là de quelques îlots ayant l’exclusif
apanage de la « modernité », qu’il se doit d’intégrer
toutes les dimensions du développement et
le territoire dans sa globalité.
En définitive, ce qui est en jeu est donc bien de
définir autant que possible collectivement un projet
de développement pour le territoire, d’en choisir
un et de s’y tenir. Le cap étant ainsi clairement fixé,
il s’agit, dans la quatrième phase de prospective
territoriale, de procéder au compte à rebours des
Résumé
décembre 2007 n° 4
actions à entreprendre (par qui ? quand ? comment ?)
pour l’atteindre. Alors seulement, on pourra parler
de la construction d’un futur commun, d’une stratégie
qui se traduira, pour les uns, par exemple par
l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale
(SCOT) ou d’un plan d’aménagement et de développement
durable (PADD), pour les autres – et
autant que possible en bonne intelligence avec les
premiers – par le développement d’activités économiques,
y compris le développement de services
non marchands aux ménages, toutes ces questions
renvoyant également à des arbitrages financiers.
Le décrochage des quartiers dits sensibles n’est pas enrayé. La politique de la ville conçue comme un instrument de réparation
sociale et urbaine montre ainsi ses limites. À travers ses deux dimensions d’exploration des futurs possibles et de construction
d’un avenir souhaitable, la prospective, notamment territoriale, peut être utile à la définition de politiques qui ne soient plus
uniquement curatives, mais portent de véritables projets de développement. Cet article revient sur les objectifs de la prospective,
sa mise en œuvre et son articulation nécessaire avec les processus de décisions politiques.
Mots clés :
Prospective territoriale, veille, politique, développement, territoires.
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