Revue Territoires 2030 n°4 - Datar

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Quinze démarches de prospective territoriale et quelques enseignements Radioscopie de quinze démarches de prospective territoriale (partie 4) Intitulé Contexte Objectifs Artisans Personnes mobilisées Personnes cibles Outils mis en œuvre 20 Territoires 2030 Les desseins de 2030 : une prospective pour les habitants de Midi- Pyrénées Durée : 2 ans et demi, de mars 1996 à sept. 1998. CESR. Rapport constituant un travail de réfl exion et d’imagination et non un avis classique. Prospective sociétale, évolution des grandes tendances sociétales actuelles et conséquences dans le cadre du territoire régional. Section prospective du CESR. Contributions méthodologiques : G. Loinger, JC. Lugan et Y. Morvan. Membres de la section prospective du CESR (30 pers.) et des personnalités qualifi ées (13 pers.). Les habitants de la région. Le Conseil régional. Rétrospective à 5 ans, ce qui fonde la réalité régionale. Diagnostic des dynamiques territoriales. Diagnostic des jeux d’acteurs en région. Elaboration de scénarios des tendances possibles et repérage des contrastes entre eux. Collège régional de prospective Durée : 11 ans, de 1991 à 2002, à raison de 5 ou 6 séminaires par an. Conseil régional et CESR de Poitou-Charentes. Créer un lieu de débat prospectif permanent en lien avec les différentes étapes de contractualisation. Fonctionnement en club avec l’organisation d’assises plus ouvertes, telles que les Entretiens annuels de la Corderie Royale de Rochefort. Le Collège de prospective présidé successivement par B. Brunhes puis J. Lusteau. Membres du Collège (30 pers.), experts, universitaires, syndicalistes, chefs d’entreprises, agriculteurs, personnalités extérieures à la région, le Président du CESR et le Directeur général du Conseil régional. Tous les membres ont été choisis intuitu personæ. Décideurs et acteurs régionaux, opinion publique. Confrontation d’idées, médiation. Veille prospective. Organisation de débats. Etudes tendancielles et thématiques. Auditions, rapports. Elargissement de la réfl exion prospective, communication. Cyberterritoire et territoires en 2030 Durée : 18 mois, de mars 2006 à sept. 2007. Diact, groupe de prospective dans le cadre du programme Territoires 2030. La Datar, puis la Diact comme émetteur d’une vision prospective. Groupe de réfl exions prospectives dans la tradition de la Datar. Productions de livrables grand public et public averti. Le groupe de prospective dirigé par P. Musso et piloté pour la méthode par J. Arcade (Proaxis). Membres du groupe (25 pers.) experts des TIC, univesritaires, chercheurs R&D, agents de l’Etat et de collectivités territoriales, un artiste, un architecte urbaniste et un designer. Diact, décideurs (niveau ministériel), acteurs de l’aménagement et du développement des territoires, acteurs des TIC. Rétrospective des travaux des groupes antérieurs sur des thématiques voisines. Animation du groupe, travail collectif autour de productions iconographiques, textuelles (récits prospectifs). Construction de scénarios par une démarche par une démarche de prospective exploratoire. Auditions. Déclinaisons stratégiques (recommandations). Veille documentaire.
La prospective urbaine ou l’enjeu d’une approche transversale Les cas passés au crible de cette grille d’analyse sont complémentaires, du point de vue tant des échelles que des structures porteuses. Toutes les échelles politiques, du territoire de projet à la région, sont prises en compte. Le corpus de cas rassemble des collectivités territoriales et des assemblées citoyennes qui y sont adossées, des agences de développement/d’urbanisme, une structure transfrontalière et deux cas étrangers portés par une association. Il a par ailleurs été tenté d’équilibrer le nombre de cas ruraux et urbains. Trois limites peuvent cependant être pointées. La première tient à l’absence d’indication sur les budgets mobilisés. La deuxième tient à une prédominance de cas rhônalpins dans ce corpus. Enfin, il manque des démarches de prospective aux échelles infra-intercommunale et supranationale. Cette grille pourrait cependant être réemployée et augmentée. Une grande diversité d’approches et quelques régularités Les périodes et la durée des démarches Le corpus de cas étudiés est trop subjectif pour donner quelques indications sur une éventuelle périodisation des démarches de prospective selon les échelons territoriaux. Il est cependant admis que l’État a été le premier à se lancer dans des démarches de prospective, suivi par les régions, quelques années seulement après la décentralisation. Aujourd’hui, les territoires de projet (agglomérations, pays, eurodistricts, mais aussi les parcs naturels régionaux) et les instances citoyennes qui y sont adossées (conseils de développement, conseils locaux de développement, conseils économiques et sociaux régionaux), ainsi que les secrétariats généraux aux affaires régionales sont les principaux utilisateurs de prospective. À ces échelles, le Pays basque et la métropole lyonnaise ont été précurseurs, ce qui explique en partie leur renommée. Les durées des démarches sont très diverses avec une amplitude importante, de deux mois à onze décembre 2007 n° 4 ans pour une durée moyenne de trois ans. Cette moyenne est influencée par le cas charentais alors qu’une part significative des démarches dure deux ans environ. La durée pose à peu près partout la question de l’effort continu de mobilisation des acteurs et de visibilité de la démarche. Diverses façons de fidéliser les participants sont expérimentées. L’indication de la fréquence pourrait être ajoutée à cette grille, mais on peut supposer que plus la durée est courte, plus la charge de travail à chaque séance est importante. Cependant, une démarche longue comme les « Jeudis du Projet d’Agglo » (Agglomération de Grenoble) est ponctuée par des événements trimestriels et génère une forte fréquence de travail. Le contexte Les projets de territoire, les schémas de développement et les perspectives de contractualisation sont presque systématiquement les déclencheurs des démarches de prospective. Ce positionnement dans la chaîne de l’action dépasse la seule influence de la loi Voynet. La prospective est perçue comme un moment d’intelligence visant à favoriser la réflexion et le débat et à alimenter la vision stratégique. Elle est aussi mobilisée dans la période qui précède le passage à l’acte comme garant de la cohérence de la conduite globale de l’action. C’est dans cette articulation des temporalités que résident bien souvent les conditions de sa réussite. La commande qui préside au lancement d’une démarche est capitale. Il n’existe pas ou peu d’exercices « gratuits ». Certains viennent cependant après le projet, dans l’optique de le faire vivre (Grenoble) ou après la contractualisation (Chambéry). Mais ils sont toujours le fruit d’une commande politique. Cependant, la prospective conduit à prendre des risques, ce qui peut expliquer un portage politique quelquefois évasif ou peu suivi dans le temps. Enfin, la prospective peut être adossée à l’évaluation du précédent projet ou d’une démarche de prospective antérieure (Limousin). 21
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