Revue Territoires 2030 n°4 - Datar
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À lire<br />
Le problème principal rencontré par les villes qui se lancent dans ces exercices réside dans le fait<br />
qu’elles sont encore divisées en une multitude d’autorités locales. On reproche aussi souvent aux<br />
documents produits de ne pas être contraignants et d’être peu opérationnels.<br />
Une analyse transversale vise à mettre en évidence des pratiques communes concernant quatre<br />
points: les méthodes prospectives utilisées, la dimension participative, les enjeux abordés et les<br />
impacts réels de ces démarches.<br />
Cette analyse est suivie d’une description détaillée de deux expériences caractéristiques: la<br />
définition d’un plan stratégique de promotion de la ville à Turin, relevant de la catégorie des<br />
projets de territoire, et un exercice d’élaboration de scénarios à Édimbourg qui s’inscrit dans le<br />
cadre des démarches stratégiques de compétitivité.<br />
L’étude est complétée d’un dossier qui comprend les résultats d’une enquête du CERTU (Centre<br />
d’études sur les réseaux de transport et l’urbanisme) sur les besoins des collectivités locales en<br />
matière de prospective, une présentation de l’expérience lyonnaise «Millénaire 3», qui reste<br />
la plus aboutie de prospective urbaine en France, ainsi que de l’ambitieux programme de<br />
recherche allemand «Stadt <strong>2030</strong>».<br />
Wachter, S., La Forme et le Flux. Figures urbaines et architecturales de la mobilité, CVPS (Centre de prospective<br />
et de veille scientifique), 03/2003, 65 p.<br />
L’avenir de la mobilité et celui de la ville sont intrinsèquement liés, on ne peut penser l’un sans<br />
l’autre. Les voies de transport ont souvent été à l’origine de la physionomie des villes, et ont<br />
en tout cas profondément marqué le paysage urbain. Mais les exigences de mobilité, avec<br />
les désagréments qu’elles entraînent (trafics motorisés, pollution), sont considérées à présent<br />
comme des obstacles à la transition vers la ville «durable». L’objet de ce texte est de réaliser un<br />
tour d’horizon historique de la manière dont l’urbanisme et l’architecture ont pensé la mobilité.<br />
Le modèle haussmannien, qui assujettit la forme urbaine au réseau des voies, en est une<br />
illustration exemplaire. La notion de densité, qui redevient d’actualité, a été dans le passé<br />
considérée alternativement comme ennemie ou amie de la ville. Elle est conçue de manière<br />
verticale par l’architecte Le Corbusier dans ses cités-jardins. Son confrère F.L. Wright, à l’inverse,<br />
prône la dispersion urbaine et la dédensification. Selon ce dernier, le maillage de voies rapides<br />
doit rendre possible une communication généralisée, il ne doit y avoir ni centre ni périphérie, les<br />
pôles d’activités se situant à chaque croisement d’autoroutes.<br />
Serge Wachter présente ensuite les utopies futuristes de la ville qui ont fleuri dans les années<br />
1960, utilisant largement le langage de la science-fiction.<br />
Les conséquences de la montée des préoccupations écologistes sur la définition d’une forme<br />
urbaine souhaitable font l’objet de la dernière partie.<br />
décembre 2005 n° 2<br />
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