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—- 278 —<br />

C'roenendael et de Lasangri (la Zangrie), à l'entrée de la bruyère,<br />

afin de couvrir éventuellement la retraite.<br />

« Le jour parut, ajoute-t-il dans son style embrouillé, nos<br />

avant-postes avaient passé outre les h<strong>au</strong>teurs avantageuses<br />

où étoient placés les canons de l'ennemi, gardés par 800 hommes<br />

d'infanterie <strong>au</strong> secours les corps de Sutendael, du Besmer et<br />

de Guinck (sic) accoururent : tout avoit disparu avec la nuit ;<br />

nous n'avions que 12 à 15 jeunes gens à cheval, il <strong>au</strong>roit fallu<br />

des recrues pour les services. N'ayant plus rien devant nous,<br />

j'avois partagé mon régiment en quatre divisions, qui en même<br />

temps s'étoient formé leurs avant-gardes pour fouiller les environs,<br />

qui n'aperçurent <strong>au</strong>cune trace d'ennemis. Cette retraite,<br />

que tout <strong>au</strong>tre appeleroit fuite, me parut si extraordinaire,<br />

tandis que nous n'avions pas tiré un seul cou]) de canon, que je<br />

soupçonnai, mais bien à tort, que l'ennemi avoit tourné notre<br />

droite, et d'être filé vers Tongres. Je donnai avis de ma réflexion<br />

à M. le Comte de Blois, qui commandoit tout. J'assemblai le<br />

Régiment Municipal, à qui je la communiquai publiquement,<br />

pour supporter une marche de cinq grandes lieues, en ayant déjà<br />

fait <strong>au</strong>tant pour se rendre <strong>au</strong> champ de bataille, et passé une<br />

nuit sans rafraîchissement.<br />

» Je donnai l'ordre à M. le Baron de Rossius, major du dit<br />

Régiment, de se porter avec cinq pièces de canon et toute la<br />

colomie vers Tongres et le Vieux-Jonc : nouvelle disposition<br />

inutile. »<br />

La polémique engagée à la suite de cette affaire, la plus importante<br />

de la lutte contre les Cercles, fut donc ardente, Peckse<br />

avait voulu la calmer en faisant paraître dans les gazettes la<br />

note rectificatrice que nous connaissons ; il ne réussit point<br />

et Hyacinthe Fabry conseilla à son père cle couper court<br />

à tout ce ramage (1), parlant de la « sotte vanité de nos gens »,<br />

cle Delle Creyer surtout qui <strong>au</strong>rait dû se flatter cle la relation<br />

officielle qui avait été faite ; « il falloit y dire que lui seul avoit<br />

tout fait. »<br />

( 1 ) « Papiers de Fabry » (U. L.), lettre d'Hyacinthe à son « brave papa »,<br />

de Munsterbilsen, le 15 août 1790.

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