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— 58 —<br />

et même d'en lever un second de pareil nombre, si les circonstances<br />

l'exigent, le tout en prenant les mesures et arrangements<br />

convenables » (1).<br />

Le lendemain, 12 avril, le Tiers vota la levée de deux régiments<br />

de 1.000 hommes chacun, à la charge du pays entier, et,<br />

en cas de nécessité, celle de 150 cavaliers.<br />

La Noblesse approuva le lendemain, en ces termes : « MM. SS.,<br />

considérant que leur premier devoir est de veiller à la Sûreté<br />

des Individus et Propriétés, et à ce que la tranquilité du Pays<br />

ne puisse être troublée, ont, pour remplir ce but, arrêté la levée<br />

de deux corps d'Infanterie, de mille hommes chacun, dans lesquels<br />

on recevra des officiers et soldats de l'ancien Régiment<br />

National, qui ne se sont pas rendus suspects, et qui <strong>au</strong>ront préalablement<br />

donné leur démission. Arrêtant <strong>au</strong> surplus, que si les<br />

circonstances l'exigent, il sera levé un troisième corps de centcinquante<br />

hommes de Cavalerie et tous les Membres de ce corps,<br />

tant supérieurs que subalternes, devront prêter le Serment dans<br />

les mains de nos députés, d'être fidèles à la Patrie et <strong>au</strong>x lois » (2).<br />

Le 14 avril, l'État Primaire marqua son accord.<br />

Hâtons-nous de dire que le corps de cavalerie ne fut pas formé,<br />

contrairement à ce qu'affirmèrent certains <strong>au</strong>teurs qui ne se<br />

sont pas donné la peine de voir de près quelle suite fut donnée<br />

<strong>au</strong>x recès ci-dessus ; nous <strong>au</strong>rons l'occasion de revenir sur cette<br />

question.<br />

La levée des deux régiments eut comme corrollaire la formation,<br />

décrétée le 15 avril, par le Tiers État, d'un Conseil de<br />

guerre destiné à élaborer les « plans pour la composition de ces<br />

corps et proposer tout ce qui y est relatif » ; cet aréopage fut<br />

composé des bourgmestres Fabry, de Chestret et Fyon, ainsi<br />

que du sieur Gigot, qui furent <strong>au</strong>torisés « à assumer les deux<br />

<strong>au</strong>tres États, toutes les personnes qu'ils jugeront les plus capables<br />

de donner des éclaircissements sur les objets ». Attendu<br />

que les moments étaient « précieux », les Seigneurs des deux<br />

(1) A. L. Si l'Etat Noble manquait de zèle, l'Etat Primaire était carrément<br />

partisan du Prince et finit même par se retirer à Aix-la-Chapelle.<br />

(2) G. L., 14 avril 1790, et affiche conservée <strong>au</strong>x A. L. D'après la G. L.<br />

du 21 avril, le Tiers accepta, le 18, l'offre faite par un « riche bourgeois » :<br />

A.-J. Dello Creyer (qui n'était <strong>au</strong>tre que l'éphémère colonel du régiment<br />

municipal), de solder, pendant un mois, 400 de ces soldats.

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