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- 91 —<br />

16 janvier 1791, date à laquelle furent effectués les derniers<br />

payements (1).<br />

L'ARTILLERIE. — Bien que depuis le début du XVII e siècle,<br />

on employât à Liège la fonte <strong>au</strong> charbon de bois pour couler les<br />

bouches à feu (2) et que la Cité fût réputée pour la fabrication<br />

des armes, l'armée révolutionnaire fut extrêmement p<strong>au</strong>vre en<br />

canons. D'après Borgnet, ce ne fut qu'à la fin des hostilités, grâce<br />

<strong>au</strong>x contributions exigées du clergé et <strong>au</strong> concours (plutôt<br />

restreint) des États Belgiques, qu'il put être constitué im<br />

noy<strong>au</strong> d'artillerie.<br />

Lorsque la citadelle fut emportée par les insurgés (18 août<br />

1789), on y trouva une artillerie désuète qui ne servait plus, depuis<br />

longtemps, qu'à tirer des salves d'honneur et à signaler les<br />

incendies. Tout en procédant à l'inventaire de ces « pétoires »,<br />

il nous semble intéressant d'en faire un court historique (3) :<br />

En l'an de grâce 1744, pour ne point remonter trop h<strong>au</strong>t,<br />

dix-huit canons étaient en batterie à la citadelle ; on y joignit<br />

huit bouches qui étaient en ville et on les disposa sur des platesformes<br />

; parmi ces dernières pièces figuraient les « Quatre<br />

Évangélistes », tu<strong>be</strong>s de bronze de 12 livres à la balle venus du<br />

palais du Prince-Évêque (4) et dont les affûts, d'après les dires<br />

du capitaine Van den Broeck, major de place à cette époque,<br />

étaient tellement pourris qu'ils risquaient de s'effondrer ; les<br />

quatre <strong>au</strong>tres étaient également de bronze mais de 5 ou de<br />

G livres seulement.<br />

Un rapport du 20 avril 1752 décrit l'état de plus en plus lamentable<br />

de l'artillerie liégeoise : les neuf canons en bronze, c'està-dire<br />

la couleuvrine, les « Quatre Évangélistes » et les quatre<br />

petites pièces précitées <strong>au</strong>xquelles on travaillait pour les re-<br />

(1) A. L., Registre n° 3, « Suitte des Payemens et des Argents reçus<br />

de la Trésorerie de l'Armée Nationale ».<br />

(2) Annuaire militaire officiel de 1851. La célèbre fonderie de canons<br />

de Liège no fut créée qu'en 1803 (TH. GOBERT, op. cit.).<br />

(3) A. L., dossier « Etats, citadelle, armement, artillerie ».<br />

(4) BOVY, (op. cit.) nous apprend que ces super<strong>be</strong>s canons avaient été<br />

donnés <strong>au</strong>x Etats par Louis XV.<br />

Les <strong>au</strong>tres pièces étaient fabriquées et montées <strong>au</strong>x frais des Etats. Elles<br />

portaient sur la culasse l'inscription : « Aere Statumn Patriae » (F. HÉ-<br />

NAUX. Constitution du Pays de Liège. Table<strong>au</strong> des institutions politiques,<br />

communales, judiciaires et religieuses de cet état en 1789, Liège, 1858).

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