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— 87 —<br />

grainer, « voilà tout ce qu'il y a de bon, desquelles on pourra se<br />

servir sans s'exposer à se faire tuer ». Le restant : un mortier,<br />

vingt et une bouches de fer de tous calibres, plus cpiatorze «<strong>au</strong>tres<br />

de cette dernière espèce » déjà mises hors d'usage, ne sont que<br />

de la « vieille mitraille ». Il fut alors décidé de liquider ces dernières<br />

et on les vendit, l'année suivante, à un maître de forges ;<br />

les neuf canons de bronze restèrent seuls en batterie jusqu'à ce<br />

que, après maintes tergiversations, on y ajouta cinq pièces de<br />

12 en bronze, fondues par le Liégeois Nicolas Legros, de 1752<br />

à 1761 ; il lui fut fourni à cette fin deux vieilles bouches éventées.<br />

En 1764, furent nommés quatre canonniers pour le service<br />

de l'artillerie de la citadelle et leur entretien, ils logèrent ensemble<br />

dans un local de ce châte<strong>au</strong> (1).<br />

D'après les archives, en avril 1767, l'artillerie comportait<br />

douze pièces de bronze, dont neuf de 12 livres et trois de 6, mais<br />

ces dernières étaient hors d'état de servir ; l'une d'elles était<br />

crevée et les <strong>au</strong>tres éventées, on proposait de les refondre.<br />

En 1770, la situation n'a pas changé, mais on signale que les<br />

« Quatre Évangélistes » ont le grain (2) depuis plusieurs années,<br />

tandis que les cinq bouches fournies par Legros sont déjà si<br />

ouvertes que l'on peut y passer le doigt. On tirait trop pour<br />

les réjouissances, objectait l'inspecteur, quand il arrivait des<br />

princes ou des souverains ; il proposait de livrer à la fonte les<br />

trois pièces de 6 qui étaient <strong>au</strong> rancart à la citadelle et de faire,<br />

à l'aide de cette matière, des canons légers faciles à traîner en<br />

cas de déplacement de la troupe.<br />

L'année suivante, en juillet, le major de place rendit compte<br />

que les affûts étaient presque tous en m<strong>au</strong>vais état. En outre,<br />

les cinq pièces de la grande batterie avaient des lumières fort<br />

larges et fort étoilées ; les « Quatre Évangélistes » que l'on avait<br />

(1) Leur uniforme et leur paye furent déterminés le 4 février 1764,<br />

E. Poswick n'en parle pas dans son ouvrage sur les troupes liégeoises du<br />

XVIII 0 siècle. Le nombre de canonniers étant insuffisant, on proposa<br />

maintes fois de le porter à cinq ou à six. Chaque canonnier avait ses aides.<br />

(2) « On appelle mettre un grain à une pièce, lorsque la lumière étant<br />

agrandie pour avoir trop tiré, on la remplit d'un métal nouve<strong>au</strong> en<br />

ch<strong>au</strong>ffant la pièce, et la rendant presque du même degré de chaleur que<br />

le métal fondu que l'on y coule. Quand ce métal est refroidi, on perce une<br />

<strong>au</strong>tre lumière » (Dictionnaire militaire ou recueil alphabétique etc., par<br />

A. D. D. L. C., Paris, M.DCC.XLV).

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