Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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LIBERTE 31.8.1988
Yu,ur. S~}il, ~lchm~l,
~lclllit et Omer, cinq
dél~nll' lure' obti~nncnl
un~ ,~maine d~ permb-
,i,lIl. Sitöl b pnrte' franchks,
il, déClluHenl que mbere el
oppr~>sion ,él i,s~nl Jutanl à
l'extérieur qu'j l'imérieur de la
pri,on.
I< Yol ", lilli:ralemenl « la
loie ". rebarti,é ~n français
" la l'elmi>slon ", fut l'évén~m~m
du Fe,lil al d~ ('Jnnes en
I\I~~. '\u R10meul où ,on au.
teur. YilmilL (,une)', éladé des
g~ölc> du J;i:néral hren, r~~ul
la palme d'or, It, pUhchi,les
d'.\nLara üigeJlenl du gOUlerncmellt
françai, ,on extradi.
lion.
I.a prbon. Yilmal Güne) l'a
blw cùnnue. ("öl depuis sa
cdluk qu'il J dirigé le lOurn"lle
de .. Yol ", pJr l'illlerlllédl.llrc
de >llll ancien a"islant.
Serif (jor~n. l'lu,ieur, fùis
pour,ui\ i. cund,lmné pour
ceri" ,ul>\ ChiI'. d allion nIlli.
.........'
VIE. CULTURELLE
.....
;t:~t'.
~~
« Yol » : TF1, lundi, 20 h 35
Ja dOII/ellr JI mi/Je cOII/e/IFs
lame, k cinéasle a passé plu,
dc treize ans de sa vic, incarcéré,
l'en,emhlc des pein~s requises
conlre lui s'élevanl à
plus de cent ans d~ réclusion.
A la s"ile d'une permi.sion
(comm~ l'un de ses p~rsonnages),
en oClobre 1981, YilmJZ
Güney ne re~at\na pas la
prison d'bpana ou Il élail détenu.
Cesl d'aprè, le, lémoignages
de 'cs codélenus qu'il a tracé
l'hisloire de ses cmq permis.
sionnan'es. Tous lente nI de relourn~r
chez eux, aux quaIre
coins de la Turquk, à Konya,
AdJ na, Galia1l\ep. Yusuf, le
plus jeune. ne va pas loin. Il esl
au.sitöl.arrèlé pour avoir perdu
ses pJpler-. Mellül ne pourra
rencontrer sa fiancee hor.. de la
SUri eillJnce consta1l\e d~ deux
chaperons voilés. Quanl à
. ~e) Il, sa f~mme l'a trahi. Déshonoré,
il doit, selon les IrJditioll>
lamiliale" IJ luer. Mch-
mel, lui, a peur de subir la
lengeance familiale. Et Omer,
de retour ddns son village
lurd~, le trouve invesli par l'armé~,
son frér~ au maquIs.
Cinq récits lissés. jusqu'à
n'en former qu'un seul: le lableau
de l'horreur du régime
lurc aCluel, un~ diclalure militaire.
Montagnes couverles de
neige, grandes étendues du
Kurdi,tan, ruelles misérables
d'es villes, l'oppression écrase
tous les paysage, lurcs.
A l'arriére-plan, constaOle,
omnipi benle, pése l'armée, ses
palrùuilks, 'cs contrôles
d'id.:ntité, ses coups de feu
contr.: le peuple kurde ... Ce
fasci,me quotidien sc wnjugue
a\'ec l'archaï~me d~s menla-
Iilés, le sous-développement
économique et culturel. L'ar.
: mée n'a pas l'apanage de la répression.
De, rJppons de dépendance,
i,su, d.: la féodalilé,
Iransf orment frère" péres el
mari, en buurreaux et viclimes
à la fois. Le Iilm de Güney,
scène aprés ,céne, jialogue
apré, dialù~ue, reerée une atm0sphère
d oppressior, permaneOIe
; l.a Turquie lei le qu'elle
'est encore aujourd'hui. Un
pays ()ù chacun a intériorisé le
pOIds répressif de rrad:tions \'étusles.
« h: l'.'UJ qut' tu
m 'obéiss.:s ;j Iii /c-IIft' ", dit
Melvûl, l'opprimé, à ,a bien.
aimée: ',La s(lumi!>.,inn de la
femme lui parait hi dente.
Il Ou as-lu "1'1'.1, Ct', .noll-/j :'
En pfi,UII :' ¥, lui demaOlle+
elk, moqueu,e.
Mal' « Yol ", n'e,1 ni
con,l.lI ni ,didaCli!;l11e. Le 1)ri,me
de Gline\, son amour
pour son pJYScl 'pour le peuple
son arl de l'i:molion, ,0111ses
garde-fuus. Il Cùnn"il bien ces
p"y,ans. Il en est is,u, Il ,ait
qu'il, Il.: diront 0101 de cc qu'il,
endurent LJ parole Ieui e,1 111.
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