Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la ...

Étude d’impact sur l’environnement Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim
sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord
à l’exception de la vergerette de Provancher dont la problématique est discutée à la section
7.5.2.2 ci-dessous.
Les tributaires intermittents TR3 et TR4 situés à proximité de la centrale seront perturbés.
Ceux-ci ne sont que des lits d’écoulement qui accueillent l’eau de ruissellement du talus
riverain. Si nécessaire, l’installation de ponceaux, la rectification adéquate du lit de ces
cours d’eau ou la création de bassins de sédimentation seront réalisées pour éviter la
création d’érosion ou le lessivage de sédiments vers la rivière.
7.5.2.2 Vergerette de Provancher
Dans le bief aval, la présence de la vergerette de Provancher constitue un élément sensible
du projet. En phase construction, l’impact sera limité au site à proximité de la centrale, soit
aux aires de travail et au batardeau, puisque ces endroits sont situés près de la population
de vergerettes.
À l’emplacement de la centrale, on estime qu’environ une dizaine de tiges de la vergerette
de Provancher seront détruites de façon permanente sur 12 m 2 d’empiètement dans
l’habitat de la colonie. De manière temporaire, la mise en place du batardeau et le
piétinement engendré sur une distance de 10 m de part et d’autre de celui-ci affecteront
227 m 2 d’habitat de la vergerette, portant atteinte à environ 185 tiges. L’impact combiné des
perturbations temporaires et permanentes sur la vergerette de Provancher concerne environ
15 % des 1 300 tiges recensées dans le bief aval. Toutefois, ce pourcentage ne tient pas
compte des individus présents plus en aval dans la zone d’étude, comme le rapporte le
CDPNQ 7 .
La vergerette de Provancher est une espèce calcicole de pleine lumière, intolérante à
l’assèchement du sol et qui est très vulnérable aux bris mécaniques en raison de ses
bourgeons localisés à la surface du sol. La sensibilité de l’espèce est élevée au niveau de
l’altération du drainage et au piétinement (MDDEP, 2005). L’espèce fréquente les abords de
la rivière sur les sections dominées par le roc. À première vue, cela rend donc toute
transplantation ou déplacement d’individus difficile pour compenser les tiges perdues.
L’approche préconisée est plutôt de limiter au maximum les impacts, ce qui devrait être le
cas avec les mesures suivantes :
Avant le début des travaux, délimiter très clairement les populations de vergerettes en
bordure des aires de travail à l’aide de rubans, de piquets et/ou de clôtures
temporaires. Un spécialiste en botanique sera impliqué à cette étape afin de bien
circonscrire les populations et de minimiser les impacts potentiels sur celles-ci.
Interdire la circulation de la machinerie dans la population de vergerettes et y
proscrire toute aire d’empilement ou d’entreposage.
Éviter d’altérer la couche superficielle du sol, de façon à en minimiser l’assèchement.
Ne pas couper d’arbres inutilement en bordure de la rivière pour préserver le couvert
d’ombre et son effet bénéfique sur l’humidité du sol.
7 Le CDPNQ répertorie une mention de l’espèce à quelque 1,2 km en aval des chutes, alors que nos
recherches se sont limitées aux 170 premiers mètres en aval des chutes.
7-38 7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique