Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la ...

Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim Étude d’impact sur l’environnement
sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord
Ainsi, puisque la hauteur de chute est supérieure à 2 m, le barrage de l’AbitibiBowater
obtient une note de 4 pour le premier critère. Pour ce qui est du profil de l’obstacle, selon la
classification de Steinbach, la rupture de pente est très marquée, pour une note de 1 (pente
supérieure à 5H/1L). En termes de rugosité, le parement aval (semelle de béton) est
considéré comme étanche et lisse (note de 1). Enfin, les berges ne présentent pas de
pentes favorables et il n’existe aucune voie de passage plus facile pour franchir le barrage,
que ce soit en rive droite ou en rive gauche (photo 7-7). Somme toute, le barrage de
l’AbitibiBowater est considéré comme infranchissable (note globale de 6) par l’anguille selon
la classification de Steinbach (2002; 2006). Une étude précédente était arrivée à la même
conclusion au sujet de ce barrage (Tremblay et al., 2010).
En résumé, l’absence de captures dans les biefs de la zone d’étude restreinte, les grandes
vitesses retrouvées au déversoir du barrage de l’AbitibiBowater ainsi que la classification de
ce barrage comme étant infranchissable selon les critères de Steinbach (2002; 2006)
indiquent, selon toute évidence, que l’anguille ne se retrouve pas dans la zone d’étude
restreinte de la rivière Sainte-Anne-du-Nord.
7.6.1.3 Description des habitats
Une caractérisation des paramètres physiques de la rivière Sainte-Anne-du-Nord a été
réalisée pour les biefs amont, intermédiaire et aval de la zone d’étude restreinte (annexe G).
À partir de ces caractéristiques, les secteurs étudiés peuvent être divisés en segments
homogènes (tableau 7-12 et carte 4, annexe N) selon les types de faciès d’écoulement et
de substrats présents. Les habitats disponibles sont décrits en fonction des espèces cibles
présentes dans la zone d’étude, soit l’omble de fontaine et la truite arc-en-ciel (espèces
d’intérêt sportif) et le naseux des rapides (espèce la plus abondante dans les captures et
susceptible d’être utilisée comme poisson-proie par les salmonidés).
Afin d’identifier adéquatement les types d’habitats disponibles, les exigences de ces
espèces cibles doivent préalablement être décrites. Cependant, tel que décrit dans les
paragraphes suivants, l’habitat fluvial préférentiel des trois espèces-cibles est pratiquement
identique, à quelques détails près. Il est d’ailleurs commun de retrouver ces trois espèces
dans un même milieu.
Omble de fontaine
Chez les populations d’ombles de fontaine qui passent l’ensemble de leur cycle vital en
rivière (omble résident), l’habitat préférentiel est caractérisé par une alternance régulière de
zones d’écoulement rapide (seuils et rapides) et lent (fosses), le ratio optimal entre ces
faciès étant de 1 : 1 (Therrien et Lachance, 1997). La valeur des rapides et des seuils est
surtout associée aux aires de reproduction et d’élevage offertes, ainsi qu’à la production
d’invertébrés benthiques. Pour leur part, les fosses offrent des aires de repos, d’abri et
d’alimentation (Therrien et Lachance, 1997).
7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique 7-49