Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la ...

Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim Étude d’impact sur l’environnement
sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord
leurs faibles densités en végétation et leurs faibles largeurs (voir section 7.5). D’autre part,
les pertes de marécages arbustifs seront à plus long terme partiellement compensées par la
reconstitution de marécages riverains équivalents (0,13 ha). À moyen et long terme, le bief
amont sera susceptible d'accueillir une plus grande quantité et une plus grande diversité
d'oiseaux aquatiques qu'en conditions actuelles. En effet, le bief amont présente
actuellement des zones d'écoulement rapide utilisées surtout par des espèces de sauvagine
piscivores tel le grand harle. À terme, le bief amont devrait être utilisé de façon plus
intensive par les canards barboteurs et par certains oiseaux de rivage dont les hérons, étant
donné les vitesses d'écoulement attendues plus faibles et le développement possible de
quelques herbiers aquatiques en périphérie du bief.
À une échelle très locale, certains groupes fauniques seront favorisés temporairement par
l'ennoiement du bief amont. Étant donné que la zone ennoyée ne sera pas déboisée avant
le rehaussement du niveau d’eau à la cote 100 m, cela entraînera la mortalité progressive
des arbres présents dans ce secteur. De même, l’ennoiement des racines des arbres en
bordure du bief amont occasionnera le dépérissement des arbres jusqu’aux environs de la
cote 100,25 m. Les chicots (arbres morts) ainsi engendrés pourront être utilisés par de
nombreuses espèces d’oiseaux (pics, passereaux, hirondelles, oiseaux de proie, etc.)
comme perchoirs, nichoirs, abris et aires d’alimentation, engendrant ainsi une diversification
des habitats qui peut être considérée positive pour la faune avienne.
En ce qui concerne les biefs intermédiaire et aval, aucun impact n’est prévu sur la faune
avienne en phase d’exploitation.
Aucune mesure d’atténuation spécifique aux oiseaux n’est prévue en phase d'exploitation.
7.7.4 Évaluation de l'impact résiduel
De façon globale, le projet n’aura pas d’impact significatif sur la faune avienne, tant en
termes d’abondance que de diversité spécifique, pour les raisons suivantes :
les superficies terrestres et riveraines touchées par la réalisation du projet sont très
faibles (environ 1,4 ha de pertes permanentes attribuables au déboisement et 1,6 ha
associées à la mise en eau du bief amont);
la perte d’habitats terrestre et riverain dans la zone des travaux et dans le bief amont
affectera un nombre très limité de couples nicheurs d’oiseaux forestiers, évalué
globalement à un maximum de 9 couples;
aucune espèce à statut précaire n’a été observée dans la zone d’influence du projet, à
l’exception de la paruline du Canada qui a été répertoriée à l'extérieur de la zone des
travaux prévus (station d’inventaire AV5 à l’extrémité du futur bief amont, voir carte 4 à
l’annexe N); aucun impact n'est anticipé pour cette espèce.
Pour l’évaluation de l’importance des impacts, une valeur moyenne a été attribuée à la
faune avienne. L’impact résiduel du projet est jugé de faible intensité, pour les raisons
énumérées précédemment. Par ailleurs, la durée de l’impact est longue puisque le
déboisement et la mise en eau du bief amont présentent un caractère permanent. Enfin,
l’étendue spatiale de l’impact est ponctuelle puisqu’il sera ressenti par quelques individus
seulement. De façon globale, l’importance de l’impact résiduel sur la faune avienne est donc
jugée faible.
7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique 7-73