Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la ...

Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim Étude d’impact sur l’environnement
sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord
Les ombles de fontaine adultes fréquentent habituellement les milieux où les vitesses de
courant se situent entre 0 et 0,25 m/s et où les profondeurs sont supérieures à 0,6 m
(Hawkins, 1996; Hydro-Québec, 2000). Il est en effet fréquent d’observer de fortes densités
d’adultes à de faibles vitesses de courant, tel que noté sur la rivière Toulnoustouc (Hydro-
Québec, 2000). Cependant, tel que le mentionne Bradbury et al. (1999), la profondeur ne
semble pas être un facteur important pour le choix d’habitat des adultes, l’indice de qualité
de l’habitat (IQH) étant jugé fort de 0 à 5 m de profondeur.
Pour les aires de fraie de l’omble de fontaine, le substrat optimal se compose de gravier,
dont le diamètre varie de 9 à 50 mm, présentant une proportion de sable inférieure à 20 %
(Therrien et Lachance, 1997). Cependant, selon ces mêmes auteurs, la caractéristique
première déterminant le choix d’un site de fraie par les géniteurs semble être la présence de
résurgences, peu importe la nature du substrat en place. Ces résurgences assureraient une
circulation constante d’eau de bonne qualité à l’intérieur du substrat et favoriseraient le
développement des œufs et des alevins.
En ce qui a trait aux habitats d’élevage utilisés par l’omble de fontaine, la méthode
POTSAFO mise au point par le MRNF établit une classification des habitats, selon le type
d’écoulement (lotique ou lentique), qui supportent deux densités différentes de juvéniles
(Lachance et Bérubé, 1999). Les segments de rivière correspondant à des seuils ou des
rapides sont considérés comme un écoulement de type lotique alors que les méandres, les
bassins et les chenaux sont considérés comme un écoulement de type lentique. Les
densités les plus élevées seraient observées en milieu lotique. Quant aux chutes et
cascades, elles ne constituent pas des milieux favorables à l’élevage de l’omble de fontaine.
Truite arc-en-ciel
La truite arc-en-ciel fraie dans les ruisseaux tributaires et émissaires des lacs où elle habite.
Elle fraie à de faibles profondeurs sur des fonds de graviers dans les ruisseaux à courant
vif. Au Québec, contrairement à l’omble de fontaine, la fraie a lieu au printemps de la miavril
à la fin juin. Cependant, quelques populations pourraient également frayer en automne.
Les larves nouvellement écloses dérivent rapidement vers les habitats d’alevinage. Ceux-ci
présentent une vitesse de courant beaucoup moins importante que les habitats de
reproduction. Les larves de truite arc-en-ciel affectionnent les zones peu profondes
(< 0,5 m) des tributaires et des lacs qui offrent abri et nourriture (Raleigh et al., 1984).
Lorsque les larves deviennent des juvéniles, ils gagnent des secteurs plus profonds
présentant des vitesses de courant plus élevées (Anon, 2004).
Adulte, son habitat lotique optimal se caractérise par de petites rivières, peu profondes, à
courant modéré avec une alternance de fosses et de rapides.
Naseux des rapides
Le naseux des rapides est souvent associé au même habitat que l’omble de fontaine et
autres truites puisqu’il est généralement trouvé dans des cours d’eau de petite taille, bien
oxygénés avec une alternance de seuils et de petites fosses et présentant un substrat de
gravier ou plus grossier. Il utilise habituellement les secteurs où la vitesse est supérieure à
0,45 m/s, et ce, autant pour la fraie que pour l’alimentation (Edwards et al., 1983). Il peut
7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique 7-51