Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la ...
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Étude d’impact <strong>sur</strong> l’environnement <strong>Aménagement</strong> <strong>hydroélectrique</strong> <strong>Hydro</strong>-<strong>Canyon</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Joachim</strong><br />
<strong>sur</strong> <strong>la</strong> rivière <strong>Saint</strong>e-Anne-du-Nord<br />
À long terme, <strong>la</strong> capacité du déversoir devrait faire en sorte que le niveau d’eau demeure<br />
stable à <strong>la</strong> cote 100 m (± 0,25 m), même lors des périodes de crues. En période d’étiage, <strong>la</strong><br />
retenue d’eau créée par le déversoir augmentera légèrement le temps de séjour des eaux à<br />
l’amont immédiat de l’ouvrage. Ce<strong>la</strong> se manifestera principalement par un ralentissement<br />
des vitesses d’écoulement à cet endroit. Ces conditions favoriseront <strong>la</strong> sédimentation des<br />
particules fines, notamment des semis d’hydrophytes en provenance de l’amont<br />
(hibernacles et graines) car l’ouvrage de retenue agira en quelque sorte comme un capteur<br />
de sédiments. Actuellement, les vitesses d’écoulement de <strong>la</strong> rivière sont trop élevées et<br />
elles ne permettent <strong>la</strong> sédimentation de particules fines et de matières organiques qu’en de<br />
rares endroits. La zone ennoyée sera donc plus propice qu’elle ne l’est à l’heure actuelle<br />
pour l’imp<strong>la</strong>ntation des herbiers en phase d’exploitation. La résultante de cette modification<br />
est une transformation à long terme des marécages arbustifs en zones d’eau peu profonde<br />
avec herbiers aquatiques. À l’instar du portrait actuel, on ne s’attend toutefois pas à des<br />
milieux fortement colonisés puisque les futures berges du bief amont seront constituées,<br />
comme dans les conditions actuelles, de substrats grossiers (blocs). Cette transformation<br />
s’opérera lentement au rythme des apports annuels et de <strong>la</strong> sédimentation des particules<br />
fines et des semis en provenance de l’amont. Il faudra attendre plus d’une décennie avant<br />
de constater les premières modifications substantielles.<br />
Le patron général de reconstitution à long terme se manifestera de <strong>la</strong> façon suivante :<br />
Zone inondée dans les 570 premiers mètres en amont du déversoir : perte totale de<br />
0,9 ha des marécages arbustifs actuels (aulne, cornouiller, saule, graminées et carex)<br />
et perte de végétation forestière. Création d’une zone d’eau peu profonde avec un<br />
faible recouvrement par <strong>la</strong> végétation d’herbier aquatique et remp<strong>la</strong>cement<br />
sporadique (entre les cotes 99,75 et 100,25 m) des arbres terrestres par des arbustes<br />
hygrophiles rencontrés dans les marécages actuels.<br />
Zone inondée entre une distance de 570 m et 670 m en amont du déversoir : perte<br />
partielle des marécages arbustifs actuels (environ 0,1 ha). Création d’une zone d’eau<br />
peu profonde avec un herbier aquatique marginal bordée par une bande<br />
marécageuse résiduelle.<br />
Ce pronostic est basé <strong>sur</strong> ce que l’on peut observer dans les biefs amont à caractère<br />
<strong>la</strong>custre des centrales au fil de l’eau (sans marnage) en exploitation depuis plusieurs<br />
décennies (Alliance Environnement, 2005). À ce<strong>la</strong> s’ajoute <strong>la</strong> configuration particulière du<br />
site, soit <strong>la</strong> présence d’une rivière en cascades <strong>sur</strong> substrat grossier avec peu de milieux<br />
humides bien développés.<br />
Impacts dans le bief intermédiaire<br />
Dans le bief intermédiaire, <strong>la</strong> diminution des débits pourrait contribuer au développement<br />
des marécages riverains. Ce développement demeurera de faible ampleur, puisque le<br />
substrat grossier et/ou consolidé n’est pas propice à une colonisation massive des rives par<br />
<strong>la</strong> végétation. De plus, le fait que <strong>la</strong> majeure partie des débits de crues vont continuer à<br />
s’écouler dans le bief intermédiaire en phase d’exploitation ne favorisera pas le<br />
développement des milieux humides dans ce secteur. Il est estimé qu’environ 0,03 ha<br />
supplémentaire de milieux humides pourraient être créés dans <strong>la</strong> portion amont du bief<br />
intermédiaire. Les marécages actuels risquent aussi de gagner en densité et diversité<br />
végétale.<br />
7-40 7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement <strong>hydroélectrique</strong>