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Étude d’impact sur l’environnement Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord les 20 dernières années. Cependant, cette espèce s'adapte facilement aux activités humaines et est peu susceptible d'être affectée par les travaux. Transport et circulation routière La circulation des engins de chantier en phase de construction peut perturber temporairement les mammifères terrestres. Un risque de mortalité accru des animaux en déplacement est possible, en raison d’une plus grande vulnérabilité à la prédation ou à la chasse (selon les saisons) et des risques de collision avec des véhicules routiers. Toutefois, les risques de collision avec des véhicules lourds sont peu élevés puisque ceux-ci se déplaceront à des vitesses réduites sur les routes d'accès. Dérangement par le bruit Le bruit engendré par les travaux pourra causer une utilisation accrue temporaire des habitats adjacents à la suite du déplacement des individus dérangés. En effet, en période de construction seulement, on pourrait observer un déplacement temporaire de la faune fréquentant les environs immédiats de la zone des travaux et les abords des chemins d’accès présentant un achalandage soutenu. Mesures d’atténuation Le reboisement des zones de travaux temporaires permettra d’atténuer les impacts sur les mammifères terrestres. 7.8.3 Impacts et mesures d'atténuation en phase d’exploitation En phase d'exploitation des ouvrages, les principales sources d’impact sur les mammifères terrestres et semi-aquatiques sont associées à la mise en eau et au maintien du niveau du bief amont, ainsi qu’au transport et à la circulation routière. L'ennoiement du bief amont pourrait causer le déplacement temporaire de quelques mammifères semi-aquatiques (vison d'Amérique, rat musqué, castor, loutre de rivière). Dans le cas du rat musqué et du castor, il est présumé que les densités de ces deux espèces sont très faibles puisque l'habitat présent ne répond pas adéquatement à leurs besoins. Étant donné la stabilisation rapide du niveau du bief amont à la cote 100 m, les mammifères semi-aquatiques pourront réutiliser le milieu peu après l'ennoiement du bief prévu pour le printemps 2014. Selon l’échéancier prévu, la mise en eau du bief amont sera effectuée en avril 2014, ce qui risque d’affecter les portées du vison et de la loutre qui pourraient être présentes dans les tanières riveraines. Cet impact est toutefois jugé peu significatif compte tenu de la faible longueur du tronçon qui sera affecté par le rehaussement du niveau d’eau (670 m). La stabilisation du niveau de l’eau dans le bief amont à la cote d’exploitation de 100 m entraînera l’ennoiement de près de 1,0 ha de milieux humides en bordure de la rivière. Ces milieux humides ont un rôle écologique limité pour la faune puisqu’ils sont peu importants en termes de densité, de diversité végétale et d’étendues. Il s’agit d’une perte d’habitat négligeable pour les espèces de mammifères semi-aquatiques fréquentant les écotones 7-78 7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique
Aménagement hydroélectrique Hydro-Canyon Saint-Joachim Étude d’impact sur l’environnement sur la rivière Sainte-Anne-du-Nord riverains. Aussi, à plus long terme, les pertes de marécages arbustifs seront partiellement compensées par la reconstitution de marécages riverains équivalents (0,13 ha). Par ailleurs, la mise en eau du bief amont provoquera également l’ennoiement de 0,6 ha de végétation terrestre (forêt mixte). Encore une fois, cette perte de superficie demeure négligeable si on la compare avec les superficies de forêts adjacentes où les mammifères pourront trouver refuge. Pour toutes les espèces de mammifères présentes dans la zone d'étude, les risques de collision avec les véhicules qui emprunteront les routes d'accès aux centrales sont faibles. En effet, l'achalandage de ces routes sera faible en phase d’exploitation et la vitesse permise sera réduite. En phase d’exploitation, le rétablissement d’un couvert arbustif dans les bordures des chemins d’accès permettra la création de nouveaux habitats d’alimentation qui pourraient se révéler favorables à certaines espèces comme l’orignal, l’ours noir et le cerf de Virginie. En effet, ces espèces pourraient bénéficier de la présence de jeunes pousses feuillues et d’arbustes fruitiers comme le framboisier et les airelles. Mesures d’atténuation Aucune mesure d’atténuation spécifique aux mammifères n’est prévue en phase d’exploitation. 7.8.4 Évaluation de l'impact résiduel Orignal et ours noir Considérant les faibles densités d’orignaux et d’ours noirs rapportées pour la région et les grandes dimensions des domaines vitaux de ces espèces, l’impact anticipé par la perte permanente d’une superficie terrestre d’environ 2,0 ha (1,4 ha de surface déboisée de façon permanente et 0,6 ha de surface ennoyée dans le bief amont) sur leurs populations locales peut être considéré très faible, à court et à long terme. Cerf de Virginie Le cerf de Virginie est l'espèce de grande faune la plus susceptible d'être affectée par les travaux. Le dérangement temporaire par le bruit risque de déplacer quelques individus vers d'autres secteurs plus tranquilles. Cependant, en phase d'exploitation, l'habitat du cerf de Virginie sera diversifié par la création de milieux ouverts où des essences arbustives s'établiront et offriront une source de nourriture à cette espèce. Rappelons que le cerf de Virginie s'adapte très facilement aux activités anthropiques. Mammifères semi-aquatiques Compte tenu que les écotones riverains peuvent être utilisés par le vison et la loutre de rivière, une perte temporaire d’habitat est appréhendée dans le bief amont en raison du maintien du niveau d’eau à la cote d’exploitation de 100 m. Cependant, à plus long terme, les marécages arbustifs riverains pourraient partiellement se reconstituer en bordure du bief amont. Par ailleurs, le développement possible d’herbiers aquatiques plus importants prévu à long terme dans le bief amont entraînera une diversification des essences végétales qui engendrera probablement une plus grande diversité de proies pour le vison. De plus, l’augmentation de la superficie d’habitat du poisson dans le bief amont est susceptible de 7 : Description du milieu et des impacts associés à l’aménagement hydroélectrique 7-79
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